Nous étions une quarantaine hier í investir le Pí´le emploi de Rennes Patton pour dénoncer la politique de contrí´le des chí´meurs et particulií¨rement le dispositif des lampes bleues ayant donné lieu í des délations de sans-papiers (tract diffusé en pií¨ce jointe). Nous avons donc débranché cette lampe et interpellé les demandeurs d’emploi et les salariés sur cette question. Face au refus de la direction de l’agence de prendre position sur ce dispositif devant les demandeurs d’emploi et la menace de fermer l’agence, empíªchant les personnes de réaliser leurs démarches, nous avons quitté les lieux pour nous rendre í la mairie. Notre but était de l’occuper pour faire écho au collectif de Brest et relayer l’appel í l’occupation des mairies et bí¢timents publics :
La suite de l’aventure et aussi
Prochains rendez-vous dans le cadre des marches des chí´meurs et précaires :
Jeudi 3 décembre, í 18h, í la cantine populaire, 244 rue de Nantes, projection du film « La comédie du travail » de Luc Moullet (le chí´mage comme mode de vie sous le rí¨gne giscardien).
Vendredi 4 décembre, í 16h au métro Charles de Gaulle, pour une action de préparation de la manifestation régionale des chí´meurs et précaires.
Samedi 5 décembre, í 15h, place de la Gare, manifestation régionale dans le cadre des marches des chí´meurs et précaires.
18h, Assemblée Générale des mouvements de chí´meurs et précaires de l’ouest (ouverte í tous) pour préparer la suite de ces marches.
Le MCPL
Refusons le contrí´le des chí´meurs, qu’ils soient avec ou sans-papiers !
A l’heure oí¹ le chí´mage connaí®t une hausse sans précédent, 52 400 demandeurs d’emploi en plus pour le mois d’octobre portant ainsi le nombre de chí´meurs í presque 3,8 millions, le gouvernement répond par plus de contrí´le et de sanction et réactive pour faire diversion le débat nauséabond sur l’identité nationale.
Nous chí´meurs, précaires, avec ou sans papiers, sommes ici aujourd’hui pour affirmer que nous ne voulons plus des dispositifs de contrí´le mis en place dans les Pí´le Emploi, en particulier celui participant de la chasse aux sans-papiers. Nous sommes ici également pour soutenir les salariés qui refusent d’appliquer cette procédure de contrí´le, qui refusent d’íªtre les flics des chí´meurs, comme l’ont affirmé unanimement les syndicats et les salariés en grí¨ve en octobre dernier. Ce dispositif est une lampe í ultraviolet sous laquelle les conseillers í l’emploi doivent passer les documents d’identité des demandeurs d’emploi pour vérifier leur authenticité. Nous avons tous subi ce contrí´le d’identité sans le savoir lorsque nous sommes venus nous inscrire dans cette administration. En effet, comme le préconise une note interne de la direction, ce dispositif, dit des « lampes bleues », doit íªtre placé í proximité d’une photocopieuse pour que le contrí´le puisse se faire discrí¨tement í l’insu du demandeur d’emploi, celui-ci croyant qu’il s’agit juste d’une photocopie de ses documents.
Nous n’aimons pas faire référence au passé vichyste de la France pour qualifier les pratiques de fichage et de contrí´le réalisées par les institutions, mais ici nous avons bien du mal í les qualifier autrement. L’été dernier, dans un Pí´le Emploi d’Orléans, un véritable guet-apens a été tendu í un sans-papiers mauritanien détenteurs de faux papiers.
Convoqué pour une simple actualisation de son dossier, il s’est fait accueillir par des policiers, menotté et transféré au centre de rétention de Bobigny (Seine-Saint-Denis) (í€ Orléans, du Pí´le Emploi au centre de rétention, Libération du 25 aoí »t). Pí´le Emploi réactualise ainsi une politique de délation que l’on croyait appartenir í une autre époque.
Ce seul cas recensé cette année par la presse montre que, soit les délations dans les Pí´les Emploi sont tenues secrí¨tes, soit le refus de ce dispositif est assez fort chez les conseillers í l’emploi pour qu’il soit rendu relativement inefficace et ne permette pas l’arrestation et l’expulsion d’autres sans-papiers, mais cela réví¨le aussi que conscients du danger qu’ils encourent, les sans-papiers munis de fausses pií¨ces d’identité ne s’inscrivent pas í Pí´le Emploi et ne se font donc pas indemniser lorsqu’ils sont au chí´mage, ce qui les met dans une situation encore plus délicate.
Quoi qu’il en soit, nous tenons í affirmer notre refus de tout dispositif de contrí´le des papiers. Aussi nous mettons en garde les salariés du Pí´le Emploi contre un éventuel perfectionnement de ce dispositif et contre la mise en place de nouveaux, informatisés par exemple (Résistance massive í Pí´le emploi, l’Humanité du 17 juillet 2009).
Certains responsables de Pí´le Emploi ont bien tenté de justifier ce dispositif par la recrudescence des fraudes aux allocations. Mais pourquoi alors vouloir procéder au contrí´le de tous les demandeurs d’emploi míªme ceux qui ne sont pas indemnisés, pourquoi mettre en place ces dispositifs dans les agences ex-ANPE qui ne procí¨dent pas aux versements des allocations, pourquoi tendre volontairement un pií¨ge í un demandeur d’emploi en appelant la police ?
Tout simplement parce que ces dispositifs ne servent pas í lutter contre la fraude mais contre l’immigration illégale, contre les sans-papiers. Il n’y a en effet aucune corrélation entre les fraudes aux allocations et l’usage fait par des travailleurs sans-papiers de fausses pií¨ces d’identité, qui rappelons-le cotisent comme tout un chacun. Cela montre la volonté non avouée de cette administration de participer í la chasse aux sans-papiers, í la politique de quotas d’expulsion du ministí¨re de l’Intérieur.
Nous affirmons tout notre soutien aux conseillers í l’emploi qui ne réalisent pas cette procédure.
Nous exigeons dí¨s í présent que les lampes bleues soient retirées de tous les Pí´les Emploi et que les responsables de Pí´le Emploi répondent publiquement de ces procédures et réví¨lent ce qui les autorisent í faire réaliser í leurs salariés des contrí´les d’identité dans cette institution publique, censée informer, orienter et indemniser les chí´meurs, mais qui nous prouve sans cesse qu’elle s’est retournée contre nous.
Plus que jamais, chí´meurs, précaires, avec ou sans-papiers organisons-nous pour désarmer Police Emploi !
Mouvement des Chí´meurs et Précaires en Lutte de Rennes
22, rue de Bellevue, ligne 3 arríªt jeanne d’Arc
contacts : mcpl2008 gmail.com
Manifestation Régionale des chí´meurs et précaires le 5 décembre í 15h place de la gare, Rennes.
En pied de page de l’article Engageons dí¨s maintenant une grí¨ve des chí´meurs contre notre subordination í l’ordre économique, vous trouverez d’autres textes du Mcpl disponibles sur internet
Des manifestations contre le chí´mage et la précarité, pour de nouveaux droits ont lieu samedi 5 décembre í Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Paris, Rennes
Rejoignez les collectifs existants, créez-en de nouveaux.
í€ Paris, mercredi 2 décembre, rdv í 11h, place du Chí¢telet, pour une action
Manifestations Samedi 5 décembre
Paris, 14h, place Stalingrad, direction place Clichy
Rennes, 15h, Place de la gare
Bordeaux, 15 h place de la Victoire
Agen, midi, place de la Préfecture pour un pique-nique collectif
Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Besaní§on..., des infos dans les jours í venir...
Chí´meurs, intermittents, précaires, ni coupables, ni victimes, en lutte !