Le Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale invite les organisations syndicales et politiques brestoises, structures associatives, collectifs divers et individus, í mener ensemble l’offensive contre les politiques de l’emploi et préparer la mobilisation du 3 mai prochain.
Une réunion publique se déroulera le mardi 20 avril í 20h30 í la salle Tessier, 4 rue Fonferrier í Brest (proche hí´pital des armées).
Une action régionale contre les "boí®tes de coaching est organisée le 22 avril, RDV í Brest devant la Carí¨ne (port) í 9h
í€ Rennes, Rendez-vous 14H place Saint-Anne
í€ Paris, rdv í 10h, place de la République, terre-plein central, prí¨s du maní¨ge.
Deux récits d’action le 22 avril : Sur les décombres du plein emploi : 9 Pí´les et 6 boites de coaching occupés í Brest, Paris et Rennes
Lettre Ouverte
Les « entreprises de coaching »
La privatisation du service public de l’emploi ou le
marché juteux du chí´mage
L’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services), élaboré par l’OMC en 1995, concerne les « services » au sens trí¨s large du terme et prévoit la libéralisation totale de 160 secteurs d’activité.
La privatisation des services publics prí´née par les organisations économiques internationales et relayée par l’Union Européenne consiste í vider progressivement les services publics de leurs spécificités de telle sorte que leur privatisation soit peu visible.
La stratégie pour obtenir le consentement de l’opinion pour la libéralisation des services publics, consiste le plus souvent í organiser préalablement leur sabotage, afin que leur inefficacité puisse servir de prétexte í leur privatisation.
C’est cette stratégie que le gouvernement applique aujourd’hui en France notamment í travers le Pí´le Emploi : déstructuration par la fusion, réduction de l’accueil avec la mise en place du 39 49, externalisation des services d’accompagnement í l’emploi vers des organismes privés sous prétexte de surcharge.
La facture totale d’externalisation s’élí¨vera pour Pí´le emploi í 466 millions d’euros pour 320 000 chí´meurs jusqu’en 2011.
En Bretagne au moins 38 officines locales de sous-traitance sont chargées de « suivre » les « demandeurs d’emploi » de longue durée orientés par le Pí´le emploi. Cette prestation dite « parcours d’accompagnement » s’intitule « Trajectoire Emploi ».
Pour une durée de 6 mois ces organismes privés empochent prí¨s de 2000 euros par chí´meur.
En réalité, Trajectoire est davantage un instrument de pression et de contrí´le du chí´meur, qu"˜un véritable accompagnement de son projet professionnel. Dí¨s son entrée dans Trajectoire, le chí´meur est contraint de signer une « Charte d’adhésion », en cas de refus, Pí´le Emploi est immédiatement averti via le fichier informatique de renseignement « DUDE ».
Contraint par un cahier des charges drastique, le salarié prestataire, sous les ordres du commanditaire, Pí´le Emploi, via sa direction, devient malgré lui un outil de pression permanent : il a l’obligation de réaliser auprí¨s du chí´meur, au moins deux contacts hebdomadaires, que ce soit par « convocation, regroupement, contacts téléphoniques ou mails ».
A cela se rajoute une logique de rentabilité mise en place par le Pí´le Emploi.
Le systí¨me de rémunération des organismes privés est gradué en fonction du placement du chí´meur et d’un « suivi de performance ».
La « performance » est évaluée par des « indicateurs d’activité » (quantité) et des « indicateurs de performance » (le taux de placement). Il est aussi mesuré par un contrí´le dit de « qualité » basé sur le contrí´le des salariés prestataires, ainsi que sur les délais de remise de rapports : les « livrables ». L’important étant de brasser des informations, de produire des données, d’écrire partout chaque jour un peu plus en laissant de cí´té la situation personnelle et les contraintes du chí´meur (enfant, véhicule, logement, santé..), le salarié prestataire est poussé í un activisme sans autre objectif que de prouver au Pí´le Emploi qu’il applique le cahier des charges.
Par cette logique de rentabilité, les chí´meurs les plus difficiles í caser (handicapés, chí´meurs les moins qualifiés, profils qui laisseraient entrevoir un placement lointain...) seront délaissés par les sous-traitants, voir radiés du Pí´le Emploi parce qu’ils n’auront pas répondu aux exigences de temps, de déplacement, de réactivité, d’assiduité, í l’obligation de se positionner sur des métiers, de maí®triser rapidement les techniques de recherche d’emploi, bref d’íªtre « performant »...
Trí¨s clairement ces « boí®tes de coaching » font le sale travail de ségrégation, de flicage, de dénonciation des chí´meurs et précaires, sur directive de Pí´le Emploi.
Il s’agit, au nom d’un hypothétique et improbable retour í l’emploi, d’écarter les chí´meurs de longue durée et/ou en fin de droits par des pratiques de harcí¨lement technique.
Par notre action, coordonnée au niveau régional, nous entendons dénoncer haut et fort ce dispositif juteux de gestion du chí´mage.
« Mort aux boí®tes de coaching ! »
Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale, 13 avril 2010
site : http://marchedeschomeurs-brest.blog... mail : reseaudesluttes.brest gmail.com
Thí¨ses sur la grí¨ve des chí´meurs et précaires
Nous préférons... une grí¨ve des chí´meurs - Cafards de Montreuil
La coordination des intermittents et précaires est menacée d’expulsion, signez, faites signer, la pétition en ligne en défense de l’existence de la Cip :
Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde
Face aux institutions, radiations, comptes et mécomptes, patrons, ne restons pas seuls :
Permanence CAP (pour les intermittents) : cap cip-idf.org
Permanence précarité (pour les autres) : permanenceprecarite cip-idf.org
Le lundi de 15h í 18h
í la coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7
Tel 01 40 34 59 74