« C’est la crise et vous voulez durcir la grí¨ve ? í‡a va vous coí »ter cher... »
Directions syndicales, patronat et gouvernements de droite comme de gauche, partagent le míªme sens des responsabilités. Au nom du « réalisme économique », on devrait accepter la nécessité d’une exploitation toujours plus dure. Voilí l’arme idéologique qu’on renvoie systématiquement í la gueule de quiconque se rebelle contre ce systí¨me.
« C’est la crise et vous voulez bloquer l’économie ? Faudra assumer les licenciements... »
Au nom de ce genre de fausses évidences, certaines directions syndicales ne réclament míªme pas le retrait de la réforme. D’autres, pour des raisons tactiques, demandent le retrait, mais refusent de s’en donner les moyens par l’instauration d’un vrai rapport de force : par la grí¨ve générale, le blocage, le sabotage, etc. Les syndicats, qui prétendent parler au nom des travailleurs, ont une fonction : cogérer cette société de classe par la négociation et la médiation.
Aujourd’hui, les centrales syndicales tentent de contrí´ler et d’endiguer la contes- tation, tout en monopolisant les grandes lignes de la revendication. Empíªcher un durcissement de la lutte est un enjeu majeur : il ne se passe pas un communi- qué de Chérí¨que et Thibault sans qu’ils ne rappellent leur crainte d’un emballe- ment des conflits.
En effet, nombreux sont les travailleurs qui, passant leur vie í se tuer au turbin pour les patrons, ne veulent pas se battre seulement pour conserver les miettes que les bourges leur laissent. Nombreux aussi sont ceux qui ne sont pas directe- ment concernés par la réforme : Rmistes et sans-emplois, travailleurs intermit- tents, sans papiers, lycéens ou étudiants í qui le marché du travail ne permettra pas de cotiser les annuités nécessaires, retraités touchant une pension de mi- sí¨re, etc... et qui pourtant entendent bien apporter leur contribution au mou- vement naissant. Nous sommes nombreux í attendre d’un mouvement social plus qu’un aménagement d’une énií¨me loi, ou míªme son retrait. í€ vouloir qu’un véritable rapport de force s’instaure au delí des manif-kermesses qui s’expri- ment dans la rue entre Répu et Nation.
Sans des initiatives qui dépassent le cadre institutionnel, sans une grí¨ve débordant les directions syndicales, il n’y aura pas de rapport de force donnant naissance í un véritable mouvement social. Mouvement oí¹ les luttes corporatistes sont dépassées, oí¹ les bureaucrates perdent pied, oí¹ les actions menées répondent í des préoccu- pations plus larges que la seule question des retraites, oí¹ la lutte ne se limite pas í défendre de prétendus acquis.
En gardant í l’esprit le chemin qui reste í parcourir, organisons nos colí¨res.
Il y a í prendre bien plus que ce qu’on veut nous laisser !
Rendez-vous action en fin de manif sous la banderole :
« Les patrons ne comprennent qu’un langage : grí¨ve blocage sabotage ! »
contact : turbin riseup.net
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