Nous, chí´meurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, occupons ce jeudi 18 septembre 2014, jour de reprise des concertations de la mission Valls, depuis 7h00, le chantier de l’hí´tel Lutetia, 45 bd Raspail, Paris Ve, métro Rennes et Sí¨vres-Babylone.
Cet hí´tel de luxe í été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d’euros. La gestion est restée aux mains du groupe Concorde Hotels & Resorts, lui-míªme filiale de la société privée de gestion immobilií¨re Starwood Capital Group, qui gí¨re plus de 9 milliard de biens immobiliers dans le monde.
Nous sommes ici dans une volonté déterminée de recourir au blocage économique pour rappeler que nous n’entendons pas accepter la casse des droits sociaux des chí´meurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d’assurance chí´mage du 22 mars.
Monsieur Rebsamen demande le renforcement du contrí´le des chí´meurs : nous lui répondons qu’il ferait mieux de contrí´ler les fraudes des employeurs sur le paiement des cotisations sociales qui coí »tent plus de 20 milliard d’euros par an.
Arríªtez de dire que les précaires sont responsables du déficit de la protection sociale, c’est un mensonge !
Nous demandons l’abrogation de la nouvelle convention d’assurance chí´mage visant í faire des économies sur le dos des seuls chí´meurs et précaires, en les stigmatisant.
Monsieur Valls offre un pacte de « responsabilité » aux entreprises pour favoriser la compétitivité et l’emploi, alors que ces dernií¨res versent 30% de dividendes supplémentaires í leurs actionnaires au second trimestre 2014 et demandent par ailleurs í pouvoir embaucher en dessous du SMIC pour s’en sortir.
Ce n’est plus de la provocation, c’est de l’indécence !
Nous ne croyons pas en votre « crise » et ne voulons pas d’un plein-emploi précaire. Nous exigeons que notre modí¨le de protection sociale accompagne la discontinuité de l’emploi, les contrats courts, l’intérim, et qu’il soit discuté avec les premiers concernés.
Monsieur Gattaz déclare que « notre modí¨le social í vécu, il n’est plus adapté » : nous lui répondons que c’est notre modí¨le de dialogue social qui est mort et qui n’est plus adapté. Une gestion paritaire de l’UNEDIC qui date de 1958 : oui, le monde a changé et c’est ce paritarisme lí qui n’est plus d’actualité.
Il est scandaleux que les cotisations sociales - part socialisée du revenu appartenant aux salariés - soient gérées de manií¨re mafieuse et qu’il appartienne au patronat d’en décider.
Nous demandons la transparence des comptes de l’UNEDIC et exigeons que les chiffres bruts soient communiqués pour expertise.
Monsieur Hollande, alors que l’INSEE vient de publier un rapport présentant une instabilité et une precarisation croissante des conditions d’emploi, nous demandons que la question de l’assurance chí´mage devienne un débat national et que le modí¨le d’indemnisation soit repensé afin que 100% des chí´meurs soient indemnisés.
Nous avons des propositions et tant qu’elles ne seront pas entendues, nos actions ne connaí®tront pas de pause.
Nous appelons í une grí¨ve de l’ensemble des salariés, avec ou sans emploi, le 1er octobre 2014, jour de mise en application de l’ensemble de la convention d’assurance chí´mage.
Nous sommes tous concernés, soyons tous mobilisés.
18 septembre 2014
« ¢ Faire entendre la révolte - Les occupant.e.s du Lutetia »¢ Occupation de l’Hí´tel Lutetia : libération immédiate de Jean-Patrick Gille !
« ¢ « Jean-Patrick Gille » renvoyé en correctionnelle suite í l’occupation de l’hí´tel Lutetia »¢ Faire-part de la fausse remise en liberté de feu « Jean-Patrick Gille »