Le 30 décembre, le gouvernement a publié un décret « relatif aux droits et aux obligations des demandeurs d’emploi. » Ce décret aggrave les sanctions í l’égard des demandeurs d’emploi. Ce sont encore et toujours de nouveaux dispositifs élaborés contre les chí´meuses et chí´meurs.
Le décret renforce les sanctions en cas de « manquements » du demandeur d’emploi. En cas d’absence í un rendez-vous, í une prestation ou une formation, en cas de refus de deux « offres raisonnables d’emploi », et en cas d’insuffisance de recherche d’emploi, le demandeur est radié un mois la premií¨re fois, deux mois la seconde et quatre mois la troisií¨me.
Ce décret est une nouvelle étape dans la criminalisation du chí´mage. Les nouvelles procédures sont symptomatiques d’un traitement judiciaire des demandeurs d’emplois : des peines planchers en cas de « manquements », un échelonnement des sanctions en cas de récidive, une période probatoire de deux ans í partir de la premií¨re sanction. Les chí´meuses et chí´meurs subissent une véritable présomption de culpabilité.
Les allocations ne sont plus suspendues mais définitivement supprimés. La répression du gouvernement se veut toujours plus brutale. L’objectif de ce décret est de remplacer les missions du service public de l’emploi par des fonctions de police, de contrí´le et de sanction.
DES SANCTIONS TOUJOURS PLUS LOURDES ET NOMBREUSES
Le décret modifie aussi les conditions de mise en Å“uvre de l’offre raisonnable d’emploi. Le texte supprime la prise en compte du salaire perí§u antérieurement. Cela signifie qu’un demandeur ne peut plus refuser un emploi moins bien rémunéré ! Le décret supprime aussi les limites légales aux distances et temps de trajet !
Si on ajoute í cela les nouvelles orientations de Pí´le emploi qui permettent d’orienter un demandeur vers un emploi non plus en fonction de son métier mais de ses compétences, on risque d’arriver rapidement í une situation oí¹ n’importe quel emploi pourra convenir í n’importe quel demandeur.
Le décret supprime aussi les derniers garde-fous qui restaient, í savoir l’autorisation préfectorale pour les pénalités administratives, les radiations et la suppression des allocations. Alors míªme qu’il y a encore 20 ans, une radiation était une procédure complexe qui devait recueillir l’aval de la direction départementale du travail, maintenant la direction de Pí´le emploi concentre tous les pouvoirs : juge, juré et bourreau.
REFUSONS LE RíˆGNE DE L’ARBITRAIRE A Pí”LE EMPLOI
EXIGEONS L’ABROGATION DU Dí‰CRET DU 30 Dí‰CEMBRE, L’ARRíŠT DES CONTROLES ET DES SANCTIONS ET L’INDEMNISATION DE TOUTES LES FORMES DE CHí”MAGE !
Paris, le 1er février 2019
AC !, APEIS, Cip-idf, MNCP, Chí´meurs-rebelles CGT, SNU Pí´le Emploi, Solidaires Sud Emploi
. Chasser et sanctionner les chí´meurs : nouveau sport olympique í Pí´le Emploi ?