dimanche 9 avril 2006
Dernière modification : dimanche 9 avril 2006
Elu en 2002 sur fond d’un vaste consensus politique pour faire échec
au Front National, le gouvernement actuel applique depuis des
politiques sécuritaires et ultra-libérales que le FN n’aurait manqué
" de conduire ; des dispositifs qui promeuvent une vision
individualiste, utilitariste et esclavagiste de l’Homme. Ces « politiques de la peur » reposent sur un prédicat : l’égalité de
chacun devant les opportunités et l’individualisation des risques.
Autrement dit un travail se mérite et le fait d’en íªtre dépourvu est
signe d’un « dysfonctionnement » de la personne, renvoyée í sa propre
honte. De l’insécurité sociale.
Ainsi la « loi sur l’égalité des chances » et le CNE, pií¨ces majeures de leur pseudo « bataille pour l’emploi » et de son leurre, le plein emploi, participent en réalité au démantí¨lement du Code du Travail. A la question du devenir des nouvelles générations, le gouvernement répond par le travail de nuit dí¨s l’í¢ge de quinze ans, l’apprentissage dí¨s l’í¢ge de quatorze ans, les périodes d’essai démesurées avec licenciements non motivés í la clé... De la précarité.
Ainsi, le nouveau projet de loi sur l’immigration (CESEDA), qui rend caduque le droit au séjour des familles des personnes résidantes en France, supprime le droit í une carte de séjour temporaire aprí¨s une présence de dix ans sur le territoire franí§ais, favorise la venue d’étudiants et cadres de haut niveau.... Au prétexte de " contenir et contrí´ler les flux migratoires « , ce projet d’ » immigration choisie " s’attelle en réalité aux pillages des ressources humaines des pays en difficultés politiques et économiques ; et í la fabrication et production massive de personnes sans-papiers. De la précarité.
Ces lois s’inscrivent dans une trí¨s longue série d’attaques contre les droits des individus et les acquis sociaux : durcissement de l’accí¨s í l’allocation chí´mage, contrí´les et harcí¨lements accrus des chí´meurs, multiplication des radiations, « rmisation » ; remise en cause des droits í l’indemnisation de l’intermittence, í la retraite, í l’éducation, í la santé, au handicap... De la précarité.
Face í l’autisme du gouvernement, les étudiants en lutte de Saint-
Denis, de Paris et d’ailleurs, le 9í¨me Collectif des sans-papiers et
la Coordination des Intermittents et précaires d’Ile-de France, se
sont actuellement invités au Conseil d’Etat afin d’exiger :
le retrait immédiat de la loi sur l’Egalité des chances,
le retrait du CNE,
le retrait du projet de loi sur l’immigration (CESEDA),
le retrait de la circulaire du 21 février 2006.