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Agir contre Pôle emploi : refusons cette machine à assujettir.

Publié, le samedi 7 mars 2009 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : vendredi 20 mars 2009


La fusion de l’ANPE et des Assedic dans le Pôle emploi vise à assujettir des conduites que ni les entreprises ni la police ne peuvent contrôler à elles-seules. Nous serons tous au RSA (4, 5 millions d’allocataires prévus), soumis à une offre « raisonnable » d’emploi qui impose l’acceptation d’un salaire égal à l’allocation perçue sous peine de la perdre et dépendants d’une assurance-chômage (Unedic) qui n’indemnise pas même la moitié des chômeurs ; Quand nous ne serons pas menottés au guichet parce que c’est comme ça que l’on trie les immigrés. Voilà ce qu’ils veulent.

On lit dans les journaux que Pôle emploi dysfonctionne. Mais pas à quoi sert cette institution. Ce serait un problème de rodage de la machine, de surcoût des communications. Sauf que, de convocations en « prestations » d’accompagnement, contraints par Pôle emploi de passer par le 39 49 pour toute démarche, nous sentons bien qu’il s’agit à la fois de nous contrôler au plus près et de nous tenir à distance, sans prise sur ce qui nous arrive. Cette machine à précariser fleure bon l’excellence, le « mérite » productif, tant vanté par les organisateurs de cette société d’individualisation et de concurrence. L’emploi, on le fera, et au mieux, aux petits oignons du « suivi individuel ».

On nous ressert une version « personnalisée » de la messe travailliste pour nous y impliquer, avec ou sans adhésion, jusqu’à l’humiliation de devoir parler à une machine, d’y perdre son temps, de l’argent et son calme. Une spoliation et une colère dont nous pouvons faire quelque chose collectivement pour ne plus les subir.

Perdez votre vie, travaillez plus pour gagner moins, accordez votre foi à la performance de chacun qui fait la concurrence entre tous et vivez dans la dèche, le soupçon et la honte. C’est la rédemption ou la chute : Intégrez vous chômeurs, tremblez mécréants !

Tout l’arsenal destiné à nous mettre en concurrence et à nous faire vivre dans la crainte ne leur suffit plus. Il faudrait encore se serrer la ceinture et puis, tous ensemble, ouais !, se retrousser les manches pour sauver l’économie. Comme toujours, c’est sur le travail qu’ils tablent pour contrôler le plus grand nombre.

Eh bien, nous préférons ne pas. Ni corvéables, ni traçables à merci, nous ripostons à l’atomisation. Collectivisons le refus. Pour ne pas subir, agissons.

Rdv mardi 17 mars à 10H30
devant le siège de la CFDT (Comité Féodal et Démocratique pour le Turbin)
4, bd de la Villette, M° Belleville.

Des intermittents, chômeurs et précaires coordonnés

RDV action 17 mars 2009

Pôle emploi ploie : comme en Guadeloupe, suppression du 39 49

Machine d’assujettissement créée pour imposer l’offre « raisonnable » d’emploi, dont l’une des dispositions est de contraindre à accepter un emploi au salaire égal à l’allocation perçue sous peine de la perdre, Pôle emploi va aussi gérer et contrôler 4,5 millions de RSAstes. D’ores et déjà, elle fabrique des « chômeurs découragés »... de s’inscrire, lorsqu’elle ne les radie pas...

Contraints de répondre aux convocations, sommés de prouver leur mobilisation dans la recherche d’emploi, dépendant d’allocations (lorsqu’ils en disposent : plus de la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés) de plus en plus souvent remises en cause (les « indus »), les « clients » de Pôle emploi sont confrontés à une institution conçue pour les tenir à distance.

L’article qui suit fait le point sur l’étroite voie d’accès du 39 49, un dispositif d’évitement des ayants droits.

On lira en complément :

- Pôle Emploi : les chiffres du chômage explosent, explosons la machine à précariser !

- De l’autre côté du miroir. Perspectives de fraternisation entre chômeurs et « conseillers à l’emploi ».


Le 39 49 n’est pas que « trop cher » !

Ça y est, le 3949 est le topic du jour. Mais, comme d’habitude, le thème est effleuré : son coût est pointé du doigt alors que ce « service » a bien d’autres défauts dont les conséquences pour les chômeurs sont hautement anxiogènes.

Suite à notre article du 8 février dernier issu d’une initiative commune avec des adhérents de notre association (qui ne sont pas que des chômeurs : certains travaillent... à Pôle Emploi), les médias s’emparent de l’affaire. Rendons hommage à Fanny Doumayrou de L’Humanité qui a été la plus réactive en se penchant sur le sujet (Les chômeurs ont besoin d’un contact direct) dès le 25 février.

Aujourd’hui, on en parle partout et notamment dans Libération. Et c’est son coût qui est pointé, jusqu’à dix fois plus cher quand l’appel émane d’un téléphone portable. Or, il n’y a pas que ça : c’est l’ensemble du service proposé qui est catastrophique ! Avec la fusion de l’ANPE et de l’Assedic, ce joujou technologique était censé « faciliter la vie aux demandeurs d’emploi » : en réalité, il la complique (tandis que les employeurs, eux, ont droit à des lignes fixes).

Labyrinthe

D’abord, quand on appelle le 3949, mieux vaut se munir d’un papier et d’un crayon afin de noter l’option qui correspond à votre attente et que vous devez formuler à haute voix (tant pis pour ceux qui ont un fort accent). Enoncées à l’infini par un enregistrement bavard - alors qu’au bout ce n’est que le silence -, les options s’enchaînent et constituent un labyrinthe vocal qui frise la confusion et... le ridicule. Sauf qu’on n’a pas envie d’en rire quand on est dans la galère et qu’on cherche un renseignement particulier (par exemple, savoir pourquoi on ne vous a versé que 5 jours d’allocations en début de mois alors qu’aucun courrier ne vous a averti). Pas moyen de consulter précisément son dossier, ni d’avoir un être humain au téléphone. Les minutes s’égrènent, vous avez tourné en rond pour rien et il vous en coûtera 99 centimes tandis que l’angoisse, elle, monte.

On regrette l’époque du 890 642 642 - plus clair, plus synthétique - où il était même possible de s’adresser à un conseiller qui, en direct, vous renseignait et contribuait à régler votre affaire si elle était un peu complexe. Maintenant, c’est le noir absolu !

Un site internet indigent

Même chose pour le site internet de Pôle Emploi : l’« espace personnel » est réduit à sa plus simple expression. Quand on compare avec celui de la CAF qui vous renseigne sur les derniers courriers, traitements en cours ou documents à fournir et où vous pouvez écrire en cas de problème avec réponse rapide (et aimable) à la clé, celui de Pôle Emploi fait piètre figure. Figurez-vous que même les horaires d’ouverture - c’est pourtant élémentaire - des points d’accueil ne sont pas précisés !!!

Pourtant, la CAF compte 30 millions d’allocataires tandis que Pôle Emploi n’indemnise « que » 2,1 millions de personnes et ne compte « que » 3,5 millions d’inscrits... Alors ?

Une situation explosive

On le voit, la réorganisation du service public de l’emploi souhaitée par Nicolas Sarkozy et qui tombe au plus mal, a été faite en dépit du bon sens. Les chômeurs, premiers concernés, n’ont jamais été consultés tandis que les agents sont à la peine. L’angoisse des uns mêlée à la fatigue des autres produit un cocktail détonant.

Cette déshumanisation va de pair avec une stratégie d’évitement que nous avons moultes fois dénoncée ici. Il n’est pas question d’améliorer l’ordinaire du chômeur mais, au contraire, d’accentuer la pression exercée sur lui - outre le flicage et la coercition - par le biais du silence et du mépris. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’incompétence est une façade qui cache, en réalité, un objectif d’asservissement.

La Guadeloupe nous montre l’exemple : Suite au mouvement de grève du LKP (dont le leader Elie Domota est directeur adjoint d’une ANPE), le 3949 a été abandonné pour un retour au contact direct des privés d’emploi avec l’agence et le conseiller à leur service, sans appel surtaxé.

Nous aussi, continuons la mobilisation pour obtenir en métropole et sur tout le territoire français

LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DU 3949 !

Source : Actuchômage


Lutter construit la puissance du nous, mobilisons-nous pour de nouveaux droits sociaux

Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère, l’éditorial et le sommaire de L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009

Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :

Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 18h. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org

Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite cip-idf.org

À la CIP, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7, Tel 01 40 34 59 74





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