Une action Cafards à la CAF de Rosny ce mardi 17 novembre. Il s’agissait entre autre de débloquer les allocations familiales pour des allocataires. La CAF leur refusait les allocs au prétexte qu’ils n’avaient pas de titre de séjour. Ils n’ont en effet pas de titre de séjour mais une autorisation temporaire de séjourner sur le territoire (sans autorisation de travail, mais ça c’est une autre histoire), cependant dans le Code de la sécurité sociale (article D512-1) il est prévu que ce type de document tout comme les récipissés de demande ainsi que bien d’autres documents peuvent permettre d’ouvrir des droits.
Il y avait une queue de folie, on a distribué le tract ci-joint ainsi que des tracts sur la prime de 500 euros (plusieurs personnes qui ne connaissaient pas l’existence de cette prime se sont aperçues qu’elles y avaient droit).
Evidemment le dossier pour les allocs familiales a été débloqué. Un récit viendra sous peu.
CAF ?... Arrrrgh !!!!
Aujourd’hui, comme tant d’autres fois, nous nous retrouvons à faire la queue à la CAF. Cette fois, nous sommes venus avec un ami à qui la CAF refuse de verser les prestations familiales - auxquelles il a droit - sous le prétexte fallacieux qu’il n’aurait pas les bons papiers.
Tous les aventuriers des temps modernes que sont les « usagers » de l’institution ont fait cette expérience :
LE PÉRIPLE INFERNAL DE QUI VEUT
TOUCHER SON FRIC
Après 62 appels inutiles au numéro à tarif spécial de la CAF, après 543 minutes d’attente dans les agences pour se faire dire « madame on peut rien pour vous », bien souvent on abandonne, épuisé, seul face à cette grosse machine qui veut garder tous nos sous bien au chaud dans ses caisses.
Après un premier refus, quand par chance, quelqu’un au guichet vous fournit les informations nécessaires à un recours, procédé simple mais peu utilisé, on écope généralement d’un deuxième refus qui oblige à se lancer dans une plainte auprès du tribunal des affaires de la sécurité sociale (le TASS), procédure bien plus fastidieuse.
Tout est fait pour décourager les démarches, avec en premier lieu la rétention d’informations. Qui sait par exemple que les administrations ont l’obligation de donner une réponse dans un délai de deux mois ? Et que l’absence de nouvelles au terme de ces 60 jours équivaut à un refus implicite ? Qui sait encore que les enfants, qu’ils soient nés ou pas sur le sol français, ont le droit comme leurs camarades de
classe aux allocations familiales ? Quand la CAF refuse systématiquement les prestations familiales à des parents « sans-papiers » d’enfants résidents en France, elle contrevient à son propre règlement.
Ici comme dans bien d’autres cas, la CAF mène une politique qui pousse au renoncement. Elle s’approprie le fric d’ayants droits qui, parce qu’isolés, ne maîtrisant pas bien la langue ou juste fatigués des démarches administratives, ne feront pas les démarches nécessaires pour récupérer leur dû. C’est sans réponse, sans solution que l’on rentre chez soi, pas plus avancé qu’hier. C’est pourquoi nous venons à plusieurs aujourd’hui, plus forts et déterminés à exiger notre argent.
D’« usagers » nous avons décidé de devenir CAFARDS, c’est à dire de nous organiser collectivement pour partager les informations, pour se déplacer dans les institutions et y exiger les textes relatifs à l’accès aux prestations et faire débloquer des dossiers, mais aussi pour rencontrer des « usagers » et peut-être découvrir d’autres cafards dans les files d’attentes interminables.
À Rennes, Paris, Lyon, Lille, Marseille, Toulouse, Brest, Bordeaux, des collectifs de chômeurs, précaires et autres cafards naissent, renaissent et agissent dans les CAF, les Pôle emploi, les CPAM ou les CCAS.
À MONTREUIL COMME AILLEURS
CES INSTITUTIONS NOUS VOUDRAIENT TOUJOURS PLUS ISOLÉS, MUETS ET SOUMIS
À MONTREUIL COMME AILLEURS
SOYONS PLUS NOMBREUX POUR LEUR FAIRE LA MISÈRE
Avant d’agir en CAF, d’accompagner des allocataires, mais ou inconnus, une lecture conseillée : Salariés de la caisse d’allocations familiales, chômeurs, précaires résistons à l’entreprise CAF !
Montreuil : à Pôle Emploi comme ailleurs, ne pas se laisser faire
Plutôt CAFards que CAFteurs. Lettre ouverte des CAFards aux agents de la CAF
RMI : « Jackpot » à la CAF de Rosny-sous-bois
500 euros pour des précaires, étudiants, retraités et allocataires de minima ? Vous ne les obtiendrez pas sans les demander
Pas de raison de ne pas aller les chercher. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à Pole emploi, même si c’est là que se fait la demande.
En gros, il faut ne pas être indemnisé par Pôle emploi, avoir été employé entre 305 et 610 h dans les 28 mois précédent une fin de CDD intervenue depuis avril dernier, y compris les étudiants et les retraités peuvent y avoir accès.
Le mode d’emploi de cette prime
Alors, parlez-en autour de vous aux éventuels concernés, 500e c’est pas tous les jours, avec en option, le plaisir de cogner sur la machine à précariser qu’est Pôle emploi : pendant que vous y passez, autant y diffuser de l’info, partageons ! Vous trouverez avec le mode d’emploi de cette prime ci-dessus deux propositions de tracts, l’un sur cette prime, l’autre contre Pôle emploi : Mépris et radiations, bienvenue à Pôle emploi.
Les mouvements de chômeurs et précaires des années 90 avaient gagné le droit à un panneau d’affichage dans les ANPE. C’est le moment d’utiliser ceux du Pôle emploi. Une demande, un coup de pression sur la direction et, sur les droits, la possibilité d’agir ensemble, de ne pas baisser la tête, pour les précaires, l’info est rendue accessible.