Les deux intermittents et précaires accusés du déficit de l’Unedic [1] relaxés en appel.
La CFDT [2] déboutée annonce son intention de se venger sur l’âge de leur départ en retraite [3].
Occupation du siège de la CFDT par les précaires : relaxe en appel pour les deux militants poursuivis par la centrale de Chérèque
Aujourd’hui 17 septembre était rendu le verdict du procès en appel opposant la CDFT de François Chérèque à Michel Roger (intermittent, compagnie théâtrale Jolie Môme) et Ludovic Prieur (chômeur, animateur du webmedia HNS-info). Les conclusions de la 13ème chambre de la Cour d’Appel de Paris, après cinq ans de procédures sur demande de la direction de la centrale syndicale, représentent un véritable camouflet pour Chérèque et les siens et une grande victoire pour les précaires ainsi que pour tous ceux qui pratiquent l’occupation comme moyen de lutte.
En effet alors qu’en première instance le tribunal correctionnel avait donné raison à la CFDT en condamnant les deux sus-nommés pour violation de domicile, la Cour d’Appel a infirmé le jugement et débouté la CFDT.
Ce dernier verdict est fondamental car il établit une jurisprudence favorable aux actions d’occupation dans un cadre militant et rejette aux poubelles de l’Histoire l’assimilation de ce moyen de lutte à la violation de domicile. La direction confédérale de la CFDT perd sur toute la ligne : désavouée par la justice, discréditée aux yeux de tous ceux qui croient toujours en la lutte pour conquérir des droits sociaux, décrédibilisée vis à vis du patronat et de l’UMP qui ne peuvent même plus compter sur la CFDT pour réaliser leurs actions de basse police.
Bien sûr cette victoire n’est pas seulement la nôtre ! Avant tout nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui nous ont apporté leur solidarité au travers de la pétition et des moments de mobilisation. C’est avec un grand plaisir que nous remercions Irène Terrel, notre avocate lors de ces procès, pour sa grande humanité, son écoute, son attention et évidemment sa remarquable efficacité prouvée depuis de longues années dans la défense des libertés.
Prochainement il sera à nouveau question pour le patronat et le gouvernement de remettre en cause les droits des intermittents voire ceux des chômeurs [4]. Nous avons peu d’espoir que la CFDT fasse le choix de s’y opposer et d’être enfin aux côtés des précaires... comme le montre encore sa position hypocrite sur les retraites puisque favorable d’un côté à la retraite à 60 ans mais aussi à l’allongement de la durée des cotisations. Faudrait-il selon elle commencer à travailler à 15 ans ?
HNS-info, 17 septembre 2010