Le blocage de l’économie est l’axe qui unit pratiquement les mobilisations en cours. Le récit qui suit en offre un exemple, tout comme des récits brestois. Il s’agit d’assumer au mieux l’hétérogénéité, et la détermination en étendant le mouvement au-delà des entreprises déjà touchées par la grève, de toucher d’autres secteurs stratégiques que la pétrochimie et les transports. C’est en bonne voie, le patron de la CGPME a commencé à larmoyer contre un « terrorisme économique » qui usuellement nous atteint, nous, au quotidien.... Une partie du Medef se demande si la réforme des retraites est bien nécessaire quand les salariés entrés sur le marché du travail ces dernières décennies connaissent tous des périodes de chômage qui entraînent déjà des décotes des pensions et une hausse des effectifs du minimum vieillesse. En plus d’envoyer la police partout où il se passe quelque chose (même un sitting de 30 lycéens, sans parler de l’exemple lyonnais, le gouvernement vient de déléguer Borloo à l’apaisement (il déclare qu’il faut réouvrir le dialogue social). Bref, ça branle dans le manche.
Blocage économique de rues marchandes et d’un centre commercial à Rennes, ce mardi 12 Octobre par des lycéens de Zola, J. Macé, Robidou, des étudiants de Rennes II, des chômeurs et précaires et quelques salariés.
Ce matin vers 9h30, environ 80 étudiants et précaires sont allés à la rencontre des lycéens de Jean Macé qui sortaient de leur établissement. Le groupe ainsi constitué de plusieurs centaines d’individus s’est alors dirigé vers le lycée Zola, situé av. Janvier qu’ils ont joyeusement débrayé.
Les étudiants et précaires ont invités les lycéens à poursuivre en direction des ateliers du lycée professionnel Robidou-Laënnec et leur ont indiqués d’emblée qu’il allait s’agir par la suite de procéder à une action de blocage économique non-violente pour d’une part, faire pression sur le patronat en lui faisant perdre de l’argent et pour d’autre part, permettre aux salariés du privé qui ont bien souvent des difficultés à défendre leurs droits les plus élémentaire notamment celui de pouvoir cesser le travail au moins pendant quelques temps. (Alors qu’ils font bien souvent l’objet de harcèlement patronal s’ils se syndiquent ou veulent défendre leurs droits).
Rappelons que le droit à une section syndicale d’entreprise est pourtant un droit acquis depuis mai 1968.
Après avoir débrayé les lycéen-ne-s de Robidou, nous sommes environ 1000 voire 1200 et nous remontons les quais en direction du centre. Il y avait un point de rdv à l’inspection académique. A ce moment, il y a eu un petit peu de confusion et une petite altercation mais sans gravité : une poignée insistant pour rejoindre la manifestation immédiatement, d’autres plus nombreux insistant pour réaliser une action de blocage économique et rejoindre la manifestation dans un second temps.
Vers 11h15, nous avons atteint République et sommes entre 800 et 1000. Nous proposons de réaliser un piquet mobile entre la rue d’Orléans et le haut de la rue Le Bastard. Nous rappelons les consignes : « exigence déterminée mais non-violente de fermeture des magasins ce jour de grève général ».
Nous remontons lentement ces deux rues et faisons fermer la plupart des commerces (plusieurs dizaines dont eurodif, virgin, crédit agricole, etc) dans de bonnes conditions. L’accueil des patrons est plutôt frais, celui des salariés est lui plutôt bon.
Par exemple : une salariée d’un magasin* ferme et en profite pour faire une pause cigarette et nous remercie de notre initiative. Elle insiste devant un photographe de presse pour qu’on ne la prenne pas en photo afin que son patron ne puisse pas l’accuser de sympathie avec l’action.
Nous redescendons les 2 rues lentement pour vérifier la fermeture et faire fermer les magasins qui auraient réouverts entre-temps.
Nous sommes encore 3 à 400 lorsque nous nous dirigeons vers le centre commercial « Columbia » que nous faisons également fermer pendant quelques dizaines de minutes. Il est autour de 13h30 et nous rejoignons le cortège principal au niveau de l’avenue Janvier.
D’autres fermetures auront lieu sur les quais un peu plus loin et dans la rue d’Isly, nous ne sommes là qu’une petite centaine.
Ces actions appelés par l’AG de Rennes II, le MCPL, le SLB et des adhérents de Sud-Rail se sont déroulés dans de bonnes conditions. Les lycéens comme les autres qui y ont pris part l’ont réalisé dans le calme et avec bonne humeur.
Cependant, il m’apparait qu’il serait plus opportun de réaliser de nouvelles actions de ce type en insistant davantage sur les grands centres commerciaux, plus facile à bloquer et à l’impact économique plus grand.
Il n’y a pas à choisir entre la mobilisation et l’action. Ce sont les deux qu’il nous faut pour « mettre à genou Sarkozy », selon l’expression d’un manifestant CGT.
POUR LE BLOCAGE DE L’ECONOMIE PAR LA GREVE GENERALE ET L’ACTION COLLECTIVE !
RETRAIT DE LA CONTRE-REFORME DES RETRAITES !
ABROGATION DES LOIS RACISTES ET REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
Nouveau blocage économique à Rennes du centre commercial « colombier »
Ce samedi 16 Octobre, à la fin de la manifestation intersyndicale, un cortège d’au moins 400 individus (et non 100 individus comme le prétend honteusement Ouest-France) s’est formé pour aller bloquer l’accès à un grand centre commercial du centre-ville rennais : colombia (Monoprix, Habitat, Fnac, bijouteries, Celio, etc).
Il était composé de nombreux étudiants, de chômeurs, de précaires et de salariés (notamment des enseignants et des cheminots). Chiffre qui est d’autant plus encourageant que peu de lycéens étaient présents aujourd’hui.
Nous nous sommes arrêtés sur le parcours pour déterminer collectivement les
modalités de l’action.
Nous avons interrompu le fonctionnement de la galerie marchande pendant environ 3/4 d’heure. Il faudra sans doute insister davantage les prochaines fois pour nuire davantage à l’économie.
Un nouvel appel sera diffusé, à n’en pas douter, lors de la prochaine manifestation.
Soyons encore plus nombreux.
A bientôt
Nouveau blocage économique à Rennes. Video
Vendredi 22 Oct. à Rennes : plateforme logistique, Laiterie, AG interpro, charivari...
Actions de vendredi dernier et prochains rdv.
Ce vendredi 22 Octobre à Rennes, il y a eu au moins ceci :
• A partir de 5h du matin : blocage de la plateforme logistique « Carrefour » du Rheu, près de Rennes jusqu’à 17h. Présence de lycéens du Rheu, d’étudiants de Rennes I et II, de chômeurs, de précaires, d’ouvriers de la ville de Rennes, de routiers (dont CGT, FO), de personnels de l’université de Rennes II (FO) et de cheminots dont CGT, FO.
• Vers 1Oh, une partie de ce groupe rejoint une action organisée par la
Confédération Paysanne de blocage de la laiterie Agrilait, au nord est de Rennes.
• Vers 18h : AG interpro de Rennes place du parlement. Présents :
personnels de l’éducation (notamment SUD éduc, SLB, CNT) un employé communal délégué CGT, un cheminot FO, un paysan syndiqué à la conf’, ainsi que de nombreux étudiants et des chômeurs et précaires (MCPL,...). Une bonne centaine de personnes en tout.
• Vers 21h : Charivari. 200 personnes déambulent pendant 1 heure dans le centre ville avec casseroles, percussions, slogans, flambeaux et écrivent quelques inscriptions sibyllines sur les murs de la ville. Dispersion devant un grand feu face au parlement de Bretagne pour protester contre l’adoption par le sénat de la réforme des retraites.
PROCHAINS RDV :
• Dimanche 24 Oct.
10H Blocage d’un supermarché à la Mezière avec les salariés pour protester contre l’ouverture le dimanche.
18h : départ pour collage, place de la mairie.
Lundi 25 oct.
O4h30 : rdv au dépôt cheminot 6, rue Pierre Martin.
18h : AG interpro, place du parlement
Mardi 26, 18h : AG interpro, place du parlement
Mercredi 27, 12h : Rassemblement devant le parlement de Bretagne contre la
répression et de soutien à Jerôme en particulier, cheminot syndiqué à la CGT de
St-Nazaire, condamné à 2 mois ferme en 1ère instance suite à une accusation de jet de pierre lors de la manifestation du 23 Septembre. Jerôme passe en appel à 13h30 au parlement.
Pour l’Assemblée Générale Interpro. de Rennes : T.
Une loi votée peut être retiré !
On continue !!
source : http://nantes.indymedia.org/
Tout le monde sait que l’’entrée en lice des scolarisés peut s’avérer décisive. L’école n’est-elle pas l’usine majeure du capitalisme contemporain ? Là où est produit le travail vivant au moyen de travail vivant ? À propos du rôle productif de l’école, de l’espace politique potentiel qu’elle constitue, on consultera :
L’école, atelier de la société-usine - L’école-en-lutte, 1973
Dix Thèses sur l’Université Productive - Cristal qui songe, 1997
Quelle retraite pour les précaires ? Quelle grève pour les chômeurs ?
Retraite : à 95 ans, je n’aurai pas mes trimestres
Comme Maryvonne à Brest, va falloir pointer à Pôle emploi à 80 piges
Action de blocage économique pour les retraites à Rennes
Pas de retraite pour les précaires, y a-t-il une vie avant la mort ?
La coordination des intermittents et précaires vient delà : Contre-propositions pour une réforme de l’assurance-chômage des salariés intermittents. Exploités, dominés, gouvernés, il s’agit, dans ce conflit sur l’appropriation du temps dont la réforme des retraites est l’un des avatars, de construire le plus de puissance collective possible.
Dans chaque ville, piquets mobiles !
Il y a déjà eu plus de 2200 arrestations. Les procédures judiciaires se multiplient. Des condamnations à de la prison ferme commencent à tomber.
Donc, si ce n’est fait, prenez connaissance et diffusez ce Pense-bête « manif & garde à vue ».
Plus d’informations :
http://engreve.wordpress.com/
http://grenoble.indymedia.org/
http://www.hns-info.net/spip.php?mot14
http://juralibertaire.over-blog.com/
http://nantes.indymedia.org/
https://paris.indymedia.org/
http://rebellyon.info/
http://rennes-info.org/
http://www.solidaires.org/rubrique3...
http://www.7septembre2010.fr/