14h15
Communiqué de la 18eme heure d’occupation de la Comédie Française
Nous, occupant-e-s de la comédie française invitons les salarié-e-s du lieu occupé à nous rejoindre en AG à partir de 16h.
Nous y débattrons de la négociation sur l’assurance chômage, de la loi travail et de la mobilisation de demain 28 avril. La question de la grève reconductible à partir de cette date sera aussi débattue.
Pour organiser la lutte à venir nous exigeons qu’au moins un des deux théâtres parisiens occupés soient mis à disposition pour y tenir une AG ouverte à tous à partir de 18h. AG qui nous permettra d’accueillir nos représentants à la fin des négociations, et de décrypter ensemble l’accord qui en ressortira.
Nous réaffirmons notre complet désaccord avec le cadrage imposé par le Medef, nous exigeons l’indemnisation de l’intégralité des chômeurs. Un jour chômé égale un jour indemnisé. Nous n’accepterons jamais la moindre économie faite pour sur le dos des plus précaires.
Nous exigeons que les directeurs des théâtres occupés se positionnent sur les occupations et contre les violences policières que nous avons subies depuis le début de la lutte.
Nous réaffirmons notre soutien aux camarades victimes de ces violences. Tou-te-s AG, préparons la mobilisation.
Tous en grève à partir du 28 avril.
12h30
Que ce soit clair :
1/nous sommes en complet désaccord avec le cadrage financier imposé par le Medef / aucune économie sur le dos des chômeurs / indemnisation de tous les chômeurs
2/ suite aux violences policières devant le théâtre de l’Odéon et qu siège des CRS, nous réaffirmons notre opposition à la criminalisation des mouvements sociaux
3/ appel à se mettre en grève partout et se réunir en AG sur les lieux de travail, demain jeudi 28 avril
4/ à la CF nous rencontrons des salariés de l’établissement à 16h ce jour
5/ Nous demandons instamment la levée du siège policier de l’Odéon pour pouvoir réunir une AG ce soir !
Nous, intermittent-e-s, précaires, étudiant-e-s, salarié-e-s, nuit deboutistes, zadistes, chômeur-se-s, postier-e-s avons investi la salle Richelieu de la Comédie Française et fait annuler la représentation d’hier soir.
Cette initiative dénonce les violences policières qui ont eu lieu devant le théâtre de l’Odéon lundi soir et mardi. Il est inacceptable qu’un lieu public et culturel soit assiégé par les forces de l’ordre : nous exigeons l’ouverture de ce théâtre.
Nous nous inscrivons dans la vague coordonnée d’occupations de théâtres en cours : les Théâtres Nationaux de l’Odéon et de Strasbourg, les Centres Dramatiques Nationaux de Bordeaux, Caen, Lille et Montpellier.
Ces occupations ont pour but de dénoncer la négociation en cours de l’assurance chômage du régime des intermittent-e-s. D’une part, le cadrage organisé par le Medef et la Cfdt est inacceptable : nous refusons le chantage du patronat qui voudrait, d’ici 2020, sous prétexte « d’économies », réduire de 25% les allocations des intermittent-e-s qui s’amenuisent déjà d’années en années.
D’autre part, nous exigeons un système d’indemnisation qui serait enfin solidaire, adapté à la discontinuité de l’emploi et pérenne : la Coordination des Intermittent-e-s et Précaires ainsi que la Cgt-Spectacle ont des propositions dans ce sens.
Enfin, nous exigeons l’exclusion du Medef de l’Unedic en attendant une refonte du paritarisme. Toute économie sur le dos des chômeur-se-s et précaires est inadmissible !
Nous luttons contre un système fondé sur l’exploitation et la précarité. Le projet de loi-travail, le décret socle et la nouvelle convention collective des cheminot-e-s, le plan Hirsch des hospitalier-e-s servent en effet les mêmes intérêts, ceux du patronat. Depuis plusieurs semaines, ces différents secteurs organisent la riposte et se mobilisent à travers des journées d’actions et de grèves communes. N’en restons pas là : les intermittent-e-s ont d’ores et déjà voté en faveur de la grève reconductible à partir du 28 ; les cheminot-e-s d’Austerlitz réunis en Assemblée Générale ont voté hier matin la grève reconductible à partir du 26 et jusqu’au 28 au moins. Nous voulons pouvoir nous réunir librement et exigeons la tenue d’une assemblée générale ouverte à tou-te-s au théâtre de l’Odéon mercredi 27 avril.
Cette détermination dont nous avons fait preuve jusqu’ici montre que nous sommes prêt-e-s à nous organiser ensemble pour la journée du 28 et la suite : seule la grève générale reconductible fera plier le gouvernement. C’est à celles et ceux qui luttent de décider de leurs moyens d’action : nous nous joindrons aux rencontres des secteurs en lutte pour la convergence ce jeudi à partir de 18h à République appelé par Nuit Debout, le collectif syndical Bloquons Tout et la Coordination Nationale Etudiante et appelons les autres secteurs à faire de même.
Tous et toutes ensemble en grève et dans la rue jeudi 28 avril et après !
Les occupant-e-s de la Comédie Française