Petit point sur la conférence de presse du festival d’Avignon 2004, jeudi 12
février (avant-programme présenté à Avignon, qui précédait la conférence de presse donnée à Paris le vendredi 13/02 Cliquez ici pour lire la déclaration de la CIP-IDF à la conférence de presse à Paris)
Le texte lu :
Nous Collectif du 25 février composé de travailleurs sociaux , de professeurs, de directeurs de salle, de techniciens du spectacle et d’artistes, représentant de la coordination nationale, nous venons a cette conférence de presse pour expliquer dans quelle situation et dans quel état d’esprit nous nous trouvons aujourd’hui.
Nous constatons que le protocole qui décide de l’avenir des métiers du spectacle et qui est en place depuis 43 jours produit déjà des effets dévastateurs et pervers.
- Que les chiffres du chômage s’envolent avec 130 000 personnes de plus recensées pour 2003.
- Que les restos du cour enregistrent un surcroît de fréquentation de 10%
- Qu’il est question non pas de 30 000 mais de 38 000 professionnels intermittents du spectacle qui quitteraient le régime courant 2004.
- Que les évaluations d’ici au mois de juillet -début du festival d’Avignon- font état de 1.800.000 ( un million huit-cent mille) précaires dans notre beau pays fait
d’égalité de fraternité et de démocratie.
Nous affirmons que nous sommes engagés dans les mouvements sociaux des chercheurs, des enseignants et de toutes les minorités aisément écrasables visées par les
lois du profit, qui semblent dicter la ligne de conduite des hommes politiques qui gouvernent ce pays.
Nous pensons que la lutte qui est la nôtre depuis maintenant un an doit continuer par tous les moyens
Qu’il ne s’agit pas de lutter seulement pour des « avantages » dus aux activités artistiques qui ne sont pas les seules à avoir besoin de temps pour penser et inventer
Qu’il est grand temps que des monuments de la culture comme le festival d’Avignon tiennent leur place de moteur pour la création, pour la réflexion et l’engagement culturel et social, place qu’ils n’auraient jamais dû
quitter. Et qu’ils doivent se mettent au service de cette cause avec tout leur pouvoir de communication.
Que l’association des collectifs avec la direction du festival d’Avignon sera une avancée dans la mesure ou celle ci pourra se concrétiser sur des réflexions et des actions communes.
En vue des prochains scrutins électoraux (cantonaux, régionaux, européens), nous demandons aux candidats de se positionner sur les 6 points suivants :
1) Abrogation du protocole UNEDIC et ouverture de négociations avec l’ensemble des concernés
2) Refus d’une loi d’orientation sur le spectacle vivant
3) Refus de la politique d’excellence et de la politique d’exception ,mais l’ouverture d’une véritable concertation nationale pour l’élaboration d’une politique culturelle sans exception
4) Retrait de la loi instaurant le RMA, cette cynique « mobilisation pour l’emploi » qui suppose la baisse des salaires, l’attribution des fonds publics aux employeurs et un développement inacceptable du contrôle social
et assujettie les individus aux lois de la concurrence et du marché.
5) Dénonciation des dispositions de l’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services)
6) Vigilance accrue quant à l’harmonisation des réglementations sociales européennes a l’horizon 2005
Le 1er mars, nous appelons à une journée de mobilisation nationale qui se ponctuera par la 2ème édition du « K.O social ».
le 1er mai sera celui des luttes sociales européennes simultanément à Barcelone, Milan et Lille.
La Coordination Nationale continue à travailler et se réunira début avril à Montpellier ainsi qu’à mi-juin en Avignon.
Souvent les directeurs des lieux de diffusion et des festivals nous assurent de leur soutien moral mais justifient de leur difficultés à s’engager par « la fragilité dans laquelle ils se trouvent ».En ce qui nous concerne, artistes et techniciens, un grand merci a notre
cher ministre, car si nous étions fragile l’année dernière, il n’en est plus rien maintenant que nous sommes en voie d’extinction et nous pouvons donc lutter jusqu’au dernier sans avoir rien a perdre.
CE QUE NOUS DEFENDONS NOUS LE DéFENDONS POUR TOUS.
NOS ACTIONS NE CONNAÎTRONT PAS DE PAUSE