Mercredi 18 février à 19H à la Coordination des intermittents et précaires d’Île
de France :
Réunion du groupe écoles : rencontre entre intermittents, chercheurs,
enseignants, étudiants, précaires.
Une première réunion a mis en évidence les différentes situations que
connaissent les chercheurs aujourd’hui, des chercheurs statutaires
travaillant pour une institution scientifique (CNRS, INSERM, INRA) aux
enseignants-chercheurs, partageant leur temps entre recherche et
enseignement, et pouvant gérer sans contrôle leur temps de recherche en
échange de l’obligation de faire 192h devant un public d’étudiants, en
passant par les« chercheurs précaires », chercheurs sans statut qui
alternent ou cumulent emploi par des institutions publiques ou privées et
« petits boulots », ASSEDIC ou RMI.
Ce qu’ont en commun chercheurs et intermittents va au-delà du travail
intellectuel : ce sont des formes d’existence. Et les réformes qui les
touchent sont du domaine du contrôle de leur temps, mais aussi de leurs
fabriques. Il ne s’agit donc pas, pour les intermittents comme pour les
chercheurs, de défendre un statut, mais de revendiquer la possibilité de
la créativité, du choix de ses formes de vie.
Cette seconde réunion se propose dans un premier temps, d’établir ce que
pourrait aborder un texte commun sur ce qui nous rapproche.
Propositions d’approche de ce qui nous rapproche :
1) Contrôle des temps et des contenus (réforme Belloc qui punit des
contenus de recherches par des heures de cours supplémentaires,
survivance uniquement de « pôles d’excellence » pour la recherche comme
pour la culture)
2) Précarisation croissante et structurelle des emplois dans la recherche
(précarité constitutive, non accidentelle : il faut au moins 20 ans de
précariat, du DEUG au post-doc, avant de prétendre au moindre statut).
3) Accès aux outils ( au delà de la question du temps, nécessité d’accès
aux outils, notamment de diffusion, pour la recherche scientifique comme
pour la fabrique du sensible).
4) Notion de public (les 192H des enseignants chercheurs et les 507H des
intermittents ; mais aussi les questions de la pétition « Ouvrons la
recherche »)
Un atelier réunissant des membres des différents collectifs présents
pourra se constituer à l’issu de cette discussion, pour écrire ce texte
commun (qui pourra être un tract, un communiqué de presse, un article,
et/ou être lu au KO SOCIAL du 1er mars au Zénith).
La seconde partie de cette réunion sera consacrée à la décision d’actions
communes.
Par exemple nous pourrions organiser à la CIP un cycle de débats sur des
problématiques rapprochant chercheurs et intermittents, par exemple autour
de l’industrie pharmaceutique (ce qui permettrait d’aborder nb de
problématiques : développement récent du capitalisme, contrôle des
savoirs, brevets pharmaceutiques et propriété intellectuelle, nouvelles
formes de luttes ; et d’inviter des intervenants de domaines différents :
chercheurs en biologie, Act up, ...)
Nous pourrions enfin nous mettre d’accord sur l’organisation d’actions
moins discursives.
Compte-rendu de la réunion de la com écoles avec les chercheurs le 11/02