Suite au rassemblement lors du Conseil d’administration de l’UNEDIC, plusieurs dizaines d’intermittents et précaires se sont installés, hier vendredi à 16H, sur le toit du siège du MEDEF. Ils ont décidés cette nuit de prolonger l’action et appellent tous ceux qui refusent la précarisation à les rejoindre pour les soutenir au 55 av Bosquet, Métro École Militaire.
Ils demandent au Medef une entrevue avec Monsieur Seillières et ont apposé sur la façade de l’immeuble la banderole :
« Nous sommes les experts : abrogation, expertise, négociation »
On l’a vu, avec le protocole du 26 juin 2003, loin de remplir son rôle de protection des salariés intermittents, l’Unedic est une machine à exclure par éviction, à contraindre à la course aux cachets ou aux CDD. Aujourd’hui, on invoque à nouveau un déficit structurel pour rogner, de fait, les allocations des 44% de chômeurs qui en perçoivent une et refuser d’indemniser la majorité d’entre eux.
Nous savons pour notre part que ce déficit est structurel, persistera et sera utilisé contre les droits des salariés tant que de nouvelles sources de financement ne seront pas mises en oeuvre. Pour qu’un large débat public puisse enfin s’ouvrir sur ces questions, il est temps de faire toute la lumière sur les données détenues par l’UNEDIC, temps que soit réalisée une expertise indépendante et contradictoire du fonctionnement et du rôle de cette institution.
A la veille de l’ouverture des Festivals d’été nous demandons donc à Monsieur Borloo d’abroger le protocole Unedic du 26 juin, de réunir une table ronde avec l’ensemble des concernés en vue de l’ouverture de réelles négociations.