Le manuel « Conséquences de l’application du protocole ou la mise évidence par ce modeste exposé, des effets désastreux du régime de l’aléatoire » est disponible a la Coordination avec prix de participation aux frais de 3euros minimum.
Préface
Depuis le 1er janvier 2004, date d’entrée en application du protocole du 26 juin 2003, des coups de fils désespérés ainsi qu’une foule de questions sont arrivés à la Coordination. Des gens défaits, croyant qu’il suffisait d’avoir fait 507h en onze mois, découvraient lors de leur réexamen d’ouverture de droits qu’ils n’avaient plus de quoi payer leur loyer après 15 ans de métier.
Le désarroi était grand tant les réponses des employés des Assedic étaient diverses et contradictoires : « Oui les congés maternités comptent. Non, ils ne comptent plus. Mais je ne comprends pas, on m’a dit que la période était gelée. Mon congé maternité était pourtant en 2003. Il y a un mois vous m’aviez dit que « ça » comptait pour des heures ? Je ne comprends plus, deux cachets le 15 et le 16 et un cachet le 18, ce sont des cachets groupés ? ».
Beaucoup d’entre nous se sont heurtés au refus pur et simple d’explications de la part des employés des Assedic qui eux-mêmes impuissants (leur formation fut postérieure à la mise en application des nouvelles dispositions !!!), leurs renvoyaient avec agressivité leurs lacunes.
Les premières victimes de l’application de ce protocole devenaient des agresseurs, beaucoup se sont sentis coupables. C’est humain, d’aucuns appelle celà « les dégâts collatéraux ».... Alors plus tôt que de chercher chacun dans son coin, et fort de l’idée que l’impuissance augmente l’angoisse et empêche de réagir, nous avons mutualisé nos questionnements et nos réponses. C’est ainsi qu’est née la commission CAP (Conséquences de l’Application du Protocole).
Au départ nous ne savions rien, nous étions face à la circulaire de l’UNEDIC N°03-19 du 31 décembre 2003 (téléchargeable sur www.assedic.fr )comme une poule devant un couteau. Alors plus tôt que de nous dire, « je n’y comprends rien, c’est trop compliqué, tant pis », nous avons réfléchi ensemble et patiemment décrypté ce langage administratif.
Tenir le CAP, c’est nous donner les moyens de comprendre pourquoi et comment certains d’entre nous se retrouvent au fond du puits (SJR ridiculement bas, Décalage monstrueux, parcours kafkaïen des congés maternité et maladie, etc.). C’est aussi faire circuler les informations pour que d’autres évitent les pièges, et encore et toujours démontrer que ce protocole du 26 juin est inacceptable, car il génère des inégalités et de l’aléatoire.