"Chère amie, cher ami,

La crise ouverte par la modification du statut « assedic » des intermittents
du spectacle n’a laissé personne indifférent à l’Agence du court métrage.

Nous savons que le système pratiqué jusqu’à présent n’est pas parfait et
qu’il a entraîné des injustices et des abus. C’est cela qu’il faut réformer
avant de mettre en place des mesures restrictives qui ne peuvent qu’aggraver
une situation déjà difficile.

Le 2 juillet, Philippe Pilard, président de l’agence du court métrage, a
adressé au directeur général du CNC, notre tutelle, le courrier suivant :

"Mr le directeur général,
nous souhaitons vous faire part de la vive inquiétude - inquiétude qui s’est
exprimée notamment lors du dernier conseil d’administration de l’agence du
court métrage - que suscite la crise qui secoue actuellement le monde du
spectacle.

Ces dernières années, nous avons constaté une paupérisation des métiers de
l’audiovisuel et du cinéma et une réduction du volume de l’emploi, trop
souvent accompagné d’une dégradation des conditions de travail. Tout ceci
affecte particulièrement les plus jeunes de nos professions.

Concernant le statut des intermittents du spectacle, les mesures
officiellement annoncées ces jours-ci, ne pourraient qu’aggraver une
situation déjà bien fragile.

Nous vous prions d’agréer Monsieur le directeur, nos salutations
distinguées,
Philippe Pilard, président de l’agence du court-métrage".