Vous voulez agir ou avez une action à proposer ? Vous avez un problème avec une administration ? Vous voulez prendre la parole au mégaphone dans un quartier populaire ou une Assedic ? Vous n’avez rien à faire le mardi après midi ?
Vous voulez faire monter la pression pendant la négociation de l’assurance-chômage ?
Rendez-vous tous les mardi à 13h00 devant la CFDT (au métro Belleville)
(avec la participation d’ AC ! Paris air libre, RTO-Résistance au travail obligatoire, et de la Coordination des intermittents et précaires d’île de France)
Nous sommes une petite trentaine de chômeurs, précaires et intermittents à
nous retrouver pour un troisième mardi devant la CFDT.
Les cerbères du service d’ordre sont là comme toutes les semaines , et
comme d’habitude, nous prenons la parole au mégaphone, diffusons nos infos
notamment l’appel à la manif nationale des chômeurs et précaires de
samedi.
Ensuite, c’est la tournée des Assedic et des ANPE, pour informer mais
aussi pour faire des photocopies et récupérer ainsi un peu du fric que
nous volent les vautours de l’UNEDIC.
C’est d’ailleurs à des vautours professionnels que nous avons décidé de
rendre visite cet après-midi : nous débarquons dans l’immeuble d’Altedia,
une des nombreuses filiales d’Adecco , qui s’est positionnée sur un marché
en plein développement : le placement des demandeurs d’emploi.
Altedia, comme Ingeus a en effet conclu un accord avec l’UNEDIC : pour
2500 euros par tête de chômeur, Altedia s’engage à reclasser un certain
pourcentage des demandeurs d’emploi qui lui sont confiés.
Si l’accord est basé , pour l’instant du moins, sur le volontariat, ne
bénéficie pas des prestations d’Altedia qui veut : ce sont de l’aveu même
du responsable du projet, les chômeurs les plus proches de l’emploi qui
sont choisis, mais surtout ceux qui ont ouvert droit à de grosses
indemnisations. Et Altedia reconnaît avoir refusé un certain nombre de
candidatures, lorsqu’elle estimait que leur retrouver un emploi serait
trop difficile.
Nous interrogerons longuement Altedia sur la nature des prestations
offertes , qui pourrait justifier une telle différence de coût avec celui
des reclassements ANPE : pour cinq fois plus de fric, Altedia fait en fait
la même chose : simplement un bilan de compétences dure cinq fois plus
longtemps chez eux, et les responsables nous expliquent qu’ils sont plus
doués que l’ANPE pour répérer les emplois « cachés dans les entreprises :
bien évidemment aucun exemple concret de chasse au trésor réussi ne nous
sera donné.
Par contre, les consultants, blessés dans leur moi profond par nos
critiques sur leurs compétences , nous expliqueront un concept clé de leur
activité : « l’adaptation du profil »
Il s’agit en fait, au fil des entretiens de faire comprendre à la
personne, que son projet d’activité est utopique et sans espoir, lorsqu’il
ne correspond pas
Prochaine ballade mardi 6 décembre, 13 h devant la CFDT
On lira en complément :
Pôle Emploi : les chiffres du chômage explosent, explosons la machine à précariser !
Lutter construit la puissance du nous, mobilisons-nous pour de nouveaux droits sociaux
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère, l’éditorial et le sommaire de L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009
Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :
Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 18h. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org
Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite cip-idf.org
À la CIP, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7, Tel 01 40 34 59 74