LE TUEUR
de
JONATHAN KERR
Lui :
Qui êtes-vous ?
Le tueur :
Je viens vous tuer
Lui :
Pourquoi ?
Le tueur :
Vous êtes trop nombreux
Lui :
Pas tant que ça. Et certains sont pauvres
Le tueur :
Vous êtes encore trop
et puis vous pleurez quand vous avez mal
Lui :
Qui vous envoie ?
Le tueur :
Je ne peux révéler le nom de mon commanditaire,
mais lui ne pleurait pas. Il avait le froid de la pierre.
On l’appelle « le Baron »
Lui :
Un commandeur
Le tueur :
Un capitaine
Lui :
Nous demandons peu. Juste le droit d’exercer notre Art quelques heures et de réfléchir entre les moments d’exercice
Le tueur :
Perte de temps, perte d’argent.
Des faits, des actes et renouveler. Il faut fournir
Lui :
C’est une leçon que vous répétez ?
Le tueur :
Il dit que la culture n’a rien à voir avec la besogne.
Il ne veut voir que des œuvres majeures
et jouées par des acteurs immenses
Lui :
Les acteurs immenses
ont souvent commencé en bas de l’échelle
Le tueur :
Il veut un monde suspendu
Lui :
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Le tueur :
Moi, j’aime le silence
(il dégaine son arme et tire)