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Apeis : C’est nos vies qui sont en état d’urgence

Publié, le vendredi 6 janvier 2006 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : mercredi 15 mars 2006


Début novembre Jacques Chirac et Dominique de Villepin avaient
réactivé la loi sur l’état d’urgence pour tenter de faire face aux
violences qui secouaient nos quartiers populaires avant que le
Premier ministre n’annonce, devant les députés, des mesures bidons
pour les banlieues. Présidé par le chef de l’Etat, le Conseil des
ministres avait adopté un décret d’application de la loi du 3 avril
1955, qui institue l’état d’urgence en France, autorisant notamment
des couvre-feux et des perquisitions sans le contrôle d’un juge. Pour
rappel, des décrets d’applications de cette loi n’ont été établis
depuis l’Algérie qu’afin de briser la lutte du peuple Kanak en 1985.
Demain cet état d’urgence prend fin... tout est réglé, l’année commence
trop bien !

La fin de l’Etat d’urgence mais pour qui ?

Pour les enfants de la classe ouvrière qui ont crié leur mal vie à
une société et à des dirigeants qui semblent sourds aux
revendications des plus pauvres de la société. Qui parle aujourd’hui
du fait qu’il y a 21% de chômage chez les jeunes des quartiers
populaires, chiffre qui atteint 43% quand ces mêmes jeunes sont issus
de l’immigration, qui se soucie de connaître la vérité et donc de
rendre justice aux familles de Ziad et Bouna, qui se soucie des
milliers de jeunes incarcérés souvent sans preuve suite à ce
mouvement social fait de colère et avec les outils que la société
leur a légué ?

La fin de l’Etat d’urgence mais pour qui ?

Pour ceux qui survivent avec des revenus toujours minimum ? Alors
qu’on renforce la veille de Noël la suspicion sur les chômeurs
fraudeurs, les partenaires « sociaux » dont des syndicats qui
aujourd’hui même offrent ou échangent ( ? ) à un patronat très
réjouit leurs signatures au bas d’un accord Unédic qui réduit encore
une fois les droits des chômeurs et va conduire à une augmentation
des chômeurs non indemnisés. Ils construisent pour demain la
précarité et la misère pour bon nombre d’entre nous.

La fin de l’Etat d’urgence mais pour qui ?

Pour ceux qui sont à la rue ? Alors qu’on nous annonce aux infos de
7h00 avec le sanglot traditionnel dans la voix qu’un énième « SDF »
vient de mourir de froid cette nuit malgré le plan grand froid, et le
fait que les sans abris qui travaillent aient un hébergement
d’urgence d’un mois... Assez, on le sait ce n’est pas le froid qui tue
mais bien la misère, on le sait ce ne sont pas les déclarations
d’intention et leur politique spectacle qui s’attaquent aux causes de
la misère. Ils ne font que la gérer, laissant aux yeux et à la vue
mais aussi à l’oubli de tous, des enfants, des femmes, et des hommes
à la rue.

Etat d’urgence... ça peut nous paraître curieux à nous autres que pour
ces gens-là gouverner ce soit faire la guerre à l’immense majorité de
ceux que l’on gouverne.

Apeis, 3 janvier 2006
http://www.apeis.org//article.php3?id_article=254





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