36ème heure
Au matin du troisième jour d’occupation, nous attendons toujours des réponses des responsables de l’Unedic et du ministère de l’emploi aux questions posées hier par l’entremise de son directeur général.
Depuis près de 24 heures, la direction de l’Unedic nous a coupé l’approvisionnement en eau. Pour nous faire quitter les lieux sans les réponses que nous sommes venus chercher ici, l’Unedic emploie une méthode qui illustre parfaitement son fonctionnement usuel : couper les vivres, priver des moyens d’existence. Doit-on s’en étonner lorsque l’on sait que la notification la plus massivement délivrée par cet organisme indique « vous ne remplissez pas les conditions requises pour ouvrir des droits à une indemnisation » ?
Au péril de notre santé, nous voici en grève de la soif involontaire. Croit-on entamer ainsi notre détermination ? Dormir dehors, sans manger, ni même boire, pouvoir éventuellement poser des questions auxquelles il n’est pas répondu, voilà en tout cas un bon entraînement aux conditions de vie de la société sarkoziste.
Tous les jours de cette triste campagne, ils disent vouloir réhabiliter le travail. Tous les jours, nous dirons : « chaque jour chômé doit être indemnisé ».
Nous voulons de nouveaux droits collectifs.
Une conférence de presse a lieu ce matin à 11h devant le siège de l’Unedic, 80 rue de reuilly, M° Montgallet
La France assistée de l’UNEDIC occupée