Le néolibéralisme : La monnaie et la finance globale
« une action régulatrice aura forcément pour objet principal la stabilité des prix, la stabilité des prix entendue non pas comme fixité, mais comme le contrôle de l’inflation. Et par conséquent, tous les autres objectifs, en dehors de cette stabilité des prix, ne peuvent venir qu’en second lieu et à titre en quelque sorte adjacente. [...] Pour les instruments, cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on utilisera d’abord la politique du crédit [...] mais jamais aucun instrument du genre de ceux qui sont employés par la planification - à savoir : fixation des prix, ou encore soutien à un secteur de marché, ou encore création systématique d’emplois, ou encore investissement public -, toutes ces formes-là d’intervention doivent être rigoureusement bannies au profit de ces instruments de pur marché. »
Michel Foucault, Naissance de la biopolitique, Cours 1978/1979, Leçon du 14 février, p. 144
La séance de l’Université Ouverte avec Christian Marazzi aura comme axe d’analyse la monnaie et la finance globale telles qu’elles se sont configurées depuis la fin des années 1970.
Il s’agira également de saisir dans les dérives de la financiarisation le lien entre financiarisation et précarisation.
L’une des conclusions de l’enquête collective menée par la Coordination des Intermittents et Précaires : le déficit de l’Unedic est une mesure fruste de l’investissement collectif qui n’a pas eu lieu. Il ne s’agira pas seulement de comprendre les raisons du pourquoi cet investissement n’a pas eu lieu, mais aussi d’envisager d’autres possibilité de financement en abordant la question de la création monétaire. La resocialisation de la monnaie, telle est la perspective qu’ouvre l’intervention de Christian Marazzi.