Banques assistées, précaires précarisés, non, RSA va pas du tout.
Aujourd’hui, 10 décembre 2008, nous rendons collectivement visite à la direction parisienne de l’ASSEDIC, rue traversière, Paris 12ème, pour demander des comptes.
Alors qu’au moins 100 000 dossiers de chômeurs sont officiellement en retard de traitement, nous sommes ici pour obtenir le rétablissement dans ses droits d’une salariée précaire qui se voit refuser son allocation chômage.
Depuis août 2007, l’ASSEDIC spectacle Vic d’Azir refuse cette ouverture de droits en prétextant d’une nouvelle interprétation de la circulaire 12.3 qui avait pourtant permis à cette allocataire d’ouvrir des droits un an auparavant. L’ASSEDIC va jusqu’à réclamer les sommes précédemment perçues qui lui avaient été versées au titre de l’assurance chômage.
Ainsi, cotiser à l’ASSEDIC, même suffisamment, peut ne pas ouvrir de droit.
Protester peut entraîner une mesure de rétorsion.
Il a fallut intervenir collectivement pour obtenir des débuts de réponse sur ce dossier et la promesse d’une ouverture de droits et de l’annulation de l’indue.
La fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC, mêlant rôle de service public et exigences de réaliser des économies sur le dos des chômeurs et précaires, ne va rien arranger.
Déjà, la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés. Ce dont discutent les partenaires sociaux à l’UNEDIC ne laisse pas escompter d’amélioration (on parle de 500 000 chômeurs non-indemnisés supplémentaires).
L’instauration de l’offre « raisonnable » d’emploi cherche à imposer l’acceptation de n’importe quelles conditions de travail et de salaire. Elle est conçue pour aggraver encore le sort fait aux chômeurs, aux précaires et aux intermittents.
Les restructurations économiques s’accélèrent, le marché de l’emploi, c’est 75% d’embauches en CDD, et tout ce que les décideurs proposent c’est l’usine à gaz du RSA qui va fabriquer toujours plus de travailleurs pauvres.
Nous appelons tous les concernés à agir maintenant partout où c’est possible, pour faire reculer les inégalités et la précarisation.
Collectif RSAvapadutou
Prochains rendez vous :
Jeudi 11 décembre à 13H, 14e chambre du Tribunal correctionnel, Palais de justice de Paris, M° Cité, a lieu le procès intenté par la CFDT, suite à la visite collective de son siège en avril 2005. La CFDT veut créer une jurisprudence contre les occupations, se plaçant ainsi à l’avant garde de la répression des mouvements sociaux. L’enjeu est d’obtenir la relaxe pour ceux que la CFDT voudrait voir servir de boucs-émissaires, de mettre en lumière le rôle de ce syndicat dans les restructurations (retraites, chômage, insertion), et de nuire ainsi à son action.
Mardi 16 décembre à 13h30 M° Varenne
Manifestation vers le MEDEF
À l’appel d’AC !, Apeis, CGT Intérim, CGT Spectacle, CIP-idf, comité CGT privés d’emploi, MNCP, Sud culture, ...
Lutter construit la puissance du nous, mobilisons-nous pour de nouveaux droits sociaux
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère, l’éditorial et le sommaire de L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009
Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :
Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 18h. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org
Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite cip-idf.org
À la CIP-idf, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7, Tel 01 40 34 59 74
Pour soutenir la coordination des intermittents et précaires, envoyez vos chèques (à l’ordre de AIP)
à la CIP-IdF. Sur demande une attestation peut vous être fournie.