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Discours d’inauguration de la place Brice Hortefeux, Belleville, le 14 février 2009

Publié, le lundi 16 février 2009 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : dimanche 18 septembre 2011


Mes chers concitoyens,

C’est avec une joie non dissimulé que je me joints à cette inauguration qui a lieu aujourd’hui dans ce quartier qui pendant trop longtemps à échappé à l’identité nationale. Nous gardons d’ailleurs un souvenir ému des rafles qui ont été menées ici même, ce n’est pas peu dire que le quartier de Belleville a contribué largement aux beaux résultats que nous avons obtenu en matière de reconduite à la frontière.

Avec l’inauguration de cette Place Brice Hortefeux, c’est une politique à la fois ferme et humaine qu’on honore. Comme nous le disions le 3 octobre 2007 : « notre politique ne se résume pas à un chiffre 25 000, ni à trois lettre ADN, être le ministre de la loi suppose d’être celui du cœur », et je vous assure que j’ai travaillé de tout mon cœur avec les sans papier, chacun d’entre eux se souvient de moi et de mon humanité, car entre un ministre et ceux qu’il expulse, c’est une histoire de cœur, que dis-je une histoire d’amitié qui s’engage, la rencontre de deux différences, des liens et des souvenirs par delà les continents.

Cette politique humaine, cette politique du cœur, c’est celle que nous avons menée en faveur de l’identité nationale, de l’intégration des indigènes et de l’immigration choisie. C’est celle que nous mènerons demain, lors de la bataille contre l’assistanat, contre le chômage et les chômeurs au sein du ministère du travail et des affaires sociales.

Malgré les critiques et les accusations que nos détracteurs n’ont pas manqué d’énoncer lors de ma nomination au ministère de l’identité nationale, nous avons su tenir le cap tout en restant à l’écoute et ouvert au dialogue pour mener à bien la mission que Nicolas Sarkozy - Que ton nom soit sanctifié et que ton règne dure mille ans - nous avais confié. Nous avons été sali et accusé d’inhumanité, mais nous avons tenu bon. Qui se souvient aujourd’hui des 80 000 migrants que nous avons personnellement, en avion et gratuitement s’il vous plait, raccompagné à domicile, dans leur pays ? Ne sont-ils pas mieux chez eux en famille ? Ne contribuent-ils pas maintenant au rayonnement de la France à l’étranger ? Grâce à nous, ces étrangers ont connu un voyage inoubliable.

Nous avons été salis pour le fichage ADN des indigènes. Et alors ? Qui n’est pas fiché aujourd’hui ? Comment voulez vous reconnaitre un noir d’un autre autrement que par l’ADN ? Ils se ressemblent tous et entre les cousins, les oncles, tout ça - et je ne parle même pas du nombre de gosses qu’ils font - on ne s’y retrouve plus. Je rends d’ailleurs hommage à mon successeur, le valeureux Éric Besson, qui grâce à son ADN socialiste saura faire passer cette mesure de bon sens qui est tellement dans l’air du temps.

Face aux critiques nous avons donc su tenir le cap des réformes nécessaires à notre temps. Cette résolution à la fois humaine et ferme, fermement humaine, nous continuons à la mettre au service des employeurs et ainsi, nous nous engageons aujourd’hui sur quelques réformes incontournables :

Emploi :

Exploitation choisie des travailleurs : Les entrepreneurs ont aujourd’hui besoin des meilleures compétences afin de gagner la compétition économique mondiale, l’exploiteur doit pouvoir choisir celui qu’il exploite, aussi le droit à l’exploitation choisie sera inscrit dans le code du travail.

Rendre la grève utile socialement : nous ne pouvons plus en rester à un dialogue social archaïque, à des modes d’expression sclérosées et à des formes de prise en otage de l’économie par des travailleurs irresponsables. Le droit de grève est un acquis de l’histoire, un droit garanti par la constitution et nous le protègerons ; cependant ce droit ne saurait léser la collectivité et nuire à l’intérêt général que j’ai à cœur de défendre avec le gouvernement, l’UMP et le MEDEF. Aussi, tout gréviste devra faire lors de l’arrêt de travail, un travail d’intérêt général, défini par son employeur, au sein de son entreprise. Notre pays compte des forces de progrès qui sauront défendre une telle modernisation, ainsi la CFDT est déjà prête à signer cette mesure éminemment civique.

Chômage :

Faire baisser le chômage : cela implique, vous le savez, de faire baisser le nombre de chômeurs. Aucun des leviers à notre disposition ne sera négligé : la création de 200 chambres d’isolement dans les hôpitaux psychiatriques ne suffira pas, la république s’honorera donc efficacement en lançant un programme de création de 40 000 places supplémentaires en prison. Et surtout, notre objectif phare sera l’émigration des chômeurs : à l’instar de l’intense travail que nous avons su mener au ministère de l’identité nationale et de la question indigène, pardon je m’égare, de l’immigration, c’est un objectif ambitieux, le départ de 50 000 chômeurs que nous nous fixons pour cette année.

Radiation choisie des chômeurs : l’inscription au chômage ne saurait être un droit, elle est un devoir qui se mérite. Il est temps d’être juste envers tout ceux qui eux, travaillent. Nicolas Sarkozy a clairement indiqué la voie à suivre lors d’un déplacement à Chateauroux, le 24 janvier dernier, et l’obstination de Brice Hortefeux saura y pourvoir : les offres d’emploi seront raisonnables, et c’est pourquoi, chacun des 4,5 millions de bénéficiaires du RSA qui refusera deux emplois, on lui coupera tout.

Fichage génétique et traçabilité de tous les chômeurs, bracelet électronique pour savoir s’ils cherchent vraiment du travail, sont des pistes d’avenir pour remotiver ces feignasses. Des irresponsables dénonceront ces mesures. Mais c’est démocratiquement élu que le Président s’est engagé, dès 2007 lors de son discours d’investiture : le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible.

Mes chers concitoyens je vous le dis, face au chômage, face aux chômeurs, aucun moyen d’action ne doit être oublié. Nos chômeurs sauront trouver du travail à l’étranger. Lutter contre le chômage, c’est faire baisser le nombre de chômeurs et expulser les chômeurs c’est faire baisser le chômage ; aussi nous appliquerons aux chômeurs les solutions inovantes que nous avons su développer avec les immigrés.

Minima sociaux :

Le RMI n’aurait jamais dû pouvoir être obtenu avant 45 ans : il ne fallait pas décourager des jeunes à peine sortis du système scolaire dans leur recherche d’emploi. Avec le RSA, nous rompons enfin avec la culture de l’assistanat qu’avaient avant nous dénoncé des socialistes véllèitaires, incapables d’appliquer une politique conforme au bons sens comme à la dignité de tous.

Obligation pour tous les RSAstes d’apprendre la Marseillaise : nous ne pouvons tolérer que le chômeur ne soit pas un patriote, et puis ça les occupera, quoi de plus noble en effet que de chanter l’amour de la patrie et la haine de l’étranger dont le sang impur abreuve nos sillons ? Et puis cet esprit guerrier prépare au monde de l’entreprise.

Handicap :

Deux travailleurs handicapés pour le prix d’un travailleur valide : seule une politique ambitieuse de promotion et de rabais saura rendre attractif ces incapables. En parallèle, une politique de stagnation du montant de l’AAH saura motiver la personne handicapée à ne plus l’être.

Politique de la ville :

Il y a trop de banlieues pauvres, nous les raserons (pour les habitants des dites banlieues nous vous renvoyons aux dispositions annoncées en matière d’emploi, de chômage et de handicap).

Personne âgée :

Nous attendons la prochaine canicule. Adam Smith appelait cela le « laisser faire » et comme vous le savez, je suis libéral.

Mes pauvres con... pardon, mes chers concitoyens, nous vous le disons, c’est ensemble que nous gagnerons la bataille qui s’annonce, comme l’a dit François Fillon, chaque français doit se serrer les coudes, et nous l’aiderons pour cela. Français, serrez vous les coudes ! Vous ne gagnerez pas plus mais vous travaillerez plus, c’est cela une France solidaire, une France qui avance. En ces temps de crise, seul le sens de l’effort partagé par ceux qui le doivent pourra nous aider. Mes concitoyens, nous comptons sur vous, l’UMP compte sur vous, le MEDEF compte sur vous, depuis des siècles vous vous sacrifiez et nous savons qu’une fois de plus, vous, tous ensemble, vous pourrez le faire pour votre pays.

Yes you can ! Vive la France !

Vive la République ! Vive Nicolas Sarkozy !


Cette cérémonie était organisée à l’initiative du collectif Nous Restons Vigilants (NRV)


Le 30 mars 2009, une autre cérémonie devait avoir lieu : Dégueulons sur leur gueuleton : Inauguration au Musée de l’immigration annulée

Mais que fait la police ?

À propos de la politique que devait mettre en oeuvre Hortefeux lors de son passage au Ministère des affaires sociales, avant de devenir sinistre de l’intérieur, on peut lire : Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère, éditorial de L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009, accompagné du sommaire du journal.



La coordination a dû déménager le 5 mai 2011 pour éviter une expulsion et le paiement de près de 100 000 € d’astreinte. Provisoirement installés dans un placard municipal de 68m2, nous vous demandons de contribuer activement à faire respecter l’engagement de relogement pris par la Ville de Paris. Il s’agit dans les temps qui viennent d’imposer un relogement qui permette de maintenir et développer les activités de ce qui fut de fait un centre social parisien alors que le manque de tels espaces politiques se fait cruellement sentir.

Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009

De la légitimité de frauder les minima et de quelques conseils à cette fin

Pour contribuer à la suite :

• faites connaître et signer en ligne Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde.

• indiquez à accueil cip-idf.org un n° de téléphone afin de recevoir un SMS pour être prévenus lors d’actions pour le relogement ou d’autres échéances importantes.

Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :

Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 17h30. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org

Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez questions, témoignages, conseils, analyses à permanenceprecarite cip-idf.org

À la CIP, 13bd de Strasbourg, M° Strasbourg Saint-Denis
Tel 01 40 34 59 74



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