Rendez-vous à venir :
Jeudi 11 septembre :
exceptionnellement, pas d’AG car tous le monde est attendu pour BOSSER sur des commissions de travail (possibilité de s’y intégrer sur le tas)
diffusion du film sur le protocole et paroles d’intermittents à 18h & 21h à LU
Vendredi 12 septembre :
AG à 14 à LU : VOTRE PRESENCE EST TRES IMPORTANTE !!!!!!!!!!!!!! LECTURE DE LA CHARTE POUR LA PROGRAMMATION DU « THEATRE DES OPERATIONS »
rendez-vous au plus tard à 18h à LU pour intervenir avec l’équipe de l’opéra à
la Cité des Congrès.
-20 et 21 septembre : journées nationales d’action
-Du 13 au 19 octobre : semaine « blanche » (titre non-défini à ce jour) : appel à
un boycott de toute la culture.
>> Programmation LU
Pierre Gralepois de LU : Le CA du CRDC d’hier a été très
houleux : l’équipe de LU a souhaité exceptionnellement assister au CA, mais ceci
a été refusé. Concernant les programmations du « théâtre des opérations », l’AG
ne peut pas étendre la programmation aux autres départements (voir région Pays
de la Loire) pour cause de budget. La programmation pourrait commencer la
dernière semaine de septembre voire début octobre. Cela nous laisse du temps
mais pas de temps à perdre ! L’organisation complexe : contraintes avec les
autres associations du lieu (bar, librairie), problèmes de sécu. ce qui demande
beaucoup d’efficacité. Lu a besoin d’une prise de décision immédiate et
représentative.
Virginie : position trouble par rapport à la proposition de
LU : refaire une programmation alors que la grève n’est pas finie ? Un certain
nombre de personnes ont besoin d’en débattre car il faut une décision d’urgence
mais ils n’ont pas eu de débat de fond. Impression que des choses se mettent en
place alors qu’elles n’ont pas assez été discutées.
Denis : Une commission est mise en place et mandatée ; pas
assez de temps depuis les Rendez-vous de l’Erdre ; désir de faire du Lieu Unique
un outil de lutte : cette question vient toujours en fin d’AG et n’a peut-être
pas été assez débattue. La commission a besoin de se mettre en place et a besoin
des avis de tous = nécessité d’une AG spéciale.
Martine : Pas de rejet de cette idée à la base lors des AG
précédentes ; des choses se sont passées depuis (Angers, Région.) ; c’est une
initiative qui se construit au jour le jour ; rappel de l’objectif : comment
peut-on « sauver » des gens qui sont sur le point de « sombrer » si on n’a pas
les moyens de les sauver (d’où proposition de LU) ? Si les plateaux tournants
aboutissent, c’est quelque chose d’énorme ; besoin financier, travail,
propositions. Une alter culture est en train de se mettre en place ; si on ne le
tente pas, on ne saura jamais si on peut contrer la culture actuelle de
décentralisation.
Pierre G. : La décision a été prise et est irréversible :
on fait ce qu’on a dit ; on verra après ; il y aura des laissés pour compte, des
qui vont en profiter. C’est inévitable, mais on ne peut pas laisser tomber et ne
pas envisager les conséquences ; certains vont payer leur investissement dans la
lutte, c’est certain.
Janine : Qu’est-ce qu’on fait par rapport à la loi du
marché ? On est dans quelque chose de très grave ; nous devons réagir à cette
chose qui peut nous engluer. Nous, les prolétaires de la culture, nous nous
emparons d’outils pour nous défendre. Le Lieu Unique est un des ces outils pour
réagir, ce n’est pas la grève, mais c’est en parallèle à la grève :
l’Appropriation. Nous sommes des prolétaires de la culture. Il faut créer
quelque chose à partir de cet outil pour faire fusionner nos idées, nos
opinions, proposer des discussions ; rf : les secteurs ouvriers et prolétaires :
ne pouvons-nous pas être ce médiateur de la culture auprès des gens ? La culture fait partie de l’OMC et nous devons aussi réagir à tout ça.
Patrice : A Avignon, le symbole était de faire pression
contre le protocole. Les autres actions servent à prouver qu’on est encore
debout. Par rapport à Jean-Luc Courcoult du Royal de Luxe (a eu une attitude
ignoble par rapport à certains comédiens, proche du harcèlement, pour les idées
opposées de ces derniers), je ne peux pas lui laisser le plaisir de me voir
crever ! On va faire voir à ces Chéreau et autres Mnouchkine qu’on est pas morts
et il faut leur montrer ce qu’on a dans le bide.
Didier : on est plus dans le même état d’esprit que cet été
et maintenant, il ne faut pas rater la proposition ; on n’a plus la force vive
d’annuler les spectacles ; on s’essouffle, la proposition de LU est une chance
et on rêvait du soutien des structures cet été alors, je ne crèverai pas en AG
mais sur le plateau puisqu’on me le propose !
Virginie : Important de parler en AG, travail et réflexion
à long terme ; plusieurs moyens ; est-ce qu’on ne risque pas de se renfermer
dans ce moyen ?
Marcel : Le cour du problème : que chacun s’accompagne dans
chaque lutte ; beaucoup de choses à gérer individuellement mais quand on lutte
dans quelque chose, et que quelqu’un lutte pour une autre cause, on lutte
ensemble, on lutte pour la même chose, chacun à son niveau. Réaction du Royal de Luxe : illustrative de la mentalité en France : irresponsabilité de tout le
monde : la liberté a un prix et on est en train de le payer.
Samuel : c’est sa 1° AG, mais membre de plusieurs comités
de luttes ; regard critique sur le corporatisme ; super content d’entendre ce
qui se dit : très constructif ; la grève = mode d’expression limité ; monter un
centre de convergence à LU = accélérateur du mouvement ; fabriquer un lieu de
création autonome.
Patrice : ne pas mélanger les choses, ce qui va se passer à
LU = grand forum , crédibilité des gens qui jouent par rapport à la grève ; je
ne saisis par le côté artistique.
Damien : L’art est souvent une fin en soi. LU, c’est un
temps et j’aimerais bien que la création soit aussi citoyenne et politique dans
le sens où jouer pour jouer, ce serait réducteur et hors propos. Dans ce que dit
Samuel, les créations s’appuient sur l’artistique pour faire ressortir nos idées
politiques ; si il n’y a pas ça, je ne vois pas pourquoi on organise quelque
chose. J’ai besoin que ce soit militant ; pourquoi pas ouvrir à d’autres
secteurs ?
Janine : Je ne joue pas seulement parce que je joue mais
parce qu’il y a urgence de globalisation des problèmes, de montrer toutes ces
luttes à travers la notre. Souhait d’une prise de conscience : ouvrir la parole
et la pensée sur scène, ne pas jouer pour jouer. Notre capacité à créer va plus
loin que le protocole. Soyons un miroir de cette société que nous voulons
dénoncer et contre laquelle nous luttons. Nous avons tous une capacité à dire,
chacun a des envies et des moyens de lutte mais ne peuvent pas forcément
s’exprimer, alors, soyons le relais de ces gens là .
Patrice : Nous sommes tous différents mais je ne veux pas
être moralisateur. Le théâtre militant est difficile car il y a un risque de
tomber dans la caricature ; j’ai besoin de la poésie, de rêver. Attention au
théâtre militant : oui pour l’artistique mais comment ne pas tomber dans la
caricature ? La liberté du créateur avec son vide : s’il y en a qui ne veulent
pas d’un théâtre militant, on ne doit pas leur imposer.
Sylvie : Il faut chercher une forme où chacun se retrouve,
pas forcément faire du Brecht pour être militant, la poésie peut-être militante
; ouvrir aux autres luttes.
Fabrice : Je suis pour un théâtre militant, il ne faut pas
hésiter à affirmer ces idées là ; je ne peux plus envisager le travail comme
avant.
Christine : Pour parler de la forme : jeudi, vendredi,
samedi : 2 spectacles par scènes, chaque spectacle est joué 3 fois + théâtre des
opérations + dimanche (concerts.) ; démarrer par des spectacles déjà faits avant
la lutte. Création cet après-midi d’une charte pour savoir qui joue.
Pierre G. : Un artiste est quelqu’un qui joue et dit ce
qu’il a à dire dans sa forme artistique : à qui on parle ? A qui on s’adresse ?
Le théâtre militant s’adresse à un public militant. Il faut savoir à qui on
s’adresse.
Gaël : Une forme artistique n’a pas forcément besoin d’être
militante à partir du moment où elle s’inscrit dans un contexte militant.
Jacques : Ne flippons pas, il faut le faire comme on a fait
les autres choses. A part sur la question pratique, il n’y pas d’inquiétude à
avoir. Y a-t-il une vie après le 26 juin, c’est là le fond du problème !
Marcel : Le théâtre a son public. Dans cette proposition,
il y a moyen de se rencontrer en dehors des corporatismes artistiques. Cela va
créer un mélange qui va essaimer et sortir du cercle habituel.
Christine : L’été prochain, des spectacles non grévistes
vont tourner (rf Chalon) ; on lutte en ne présentant pas son spectacle ; d’où
l’importance de créer une charte ouverte ; il y a des gens à sauver mais aussi
des idées à sauver. Les programmateurs qui vont venir ici n’ont pas programmés
les spectacles non grévistes : démarche solidaire des programmateurs : ce ne
sera plus comme avant même si on présente des spectacles déjà existants
Martine : Arte (Vincent Decointé) a pris contact avec l’AG
pour une émission spéciale « Ripostes » : il souhaiterait venir construire une
émission avec nous pour créer un documentaire d’actualité : l’équipe viendrait
filmer pendant 5 jours à répartir en fonction de ce qui se passe à Nantes.
Objectif : immersion et filmer réellement ce qui se passe. Ils ne filmeront que
ce qu’on décide de leur montrer : ce n’est pas un travail de scoop, mais pour
restituer le réel de la lutte, avec en plus le portrait d’une ou plusieurs
personnes. Il faut leur dire oui ou non, et le moment le plus propice pour la
diffusion sur Arte. Pourquoi pas autour de la préparation de la semaine de gel
ou de la préparation de la programmation. Ils sont très intéressés pour que ça
se passe à Nantes. Décision de l’AG à prendre.
Concernant la programmation = il faut renouveler la commission, il y a capacité
d’accélérer l’organisation ; à partir de la semaine prochaine, l’équipe du Lieu
Unique sera dispo tous les jours pour nous aider.
Gaël : Par rapport à Arte : informer oui mais avec des gens
comme Chricq (Christian Cerclier, marche du Larzac) qui est représentatif du
mouvement aussi.
Cyril : Par rapport à la désinformation, Arte est une des
télé les plus impliquées, mais ils ont les couilles bien serrées. Ils peuvent
filmer, mais qu’est-ce qui va sortir vraiment ? Signer pour un droit au montage
sinon risque de détournement de l’info.
Si la programmation débute dans trois semaines, il faut prendre en compte la
semaine morte, tenir compte de la publicité, /./
En fonction de la charte, comment faire la programmation ? Il faudrait boucler
en fin de semaine.
Bruno : Pour la cohérence, il y a nécessité de faire une AG
sur la programmation avec le plus de monde possible.
Florence : Prévoit-on cette AG et écrire la charte avant
cette AG = 14h00 vendredi 12 / 09 / 2003
Ronan : Ce qu’on a accepté aujourd’hui, c’est qu’il y ait
deux branches : la charte qui régit la programmation des spectacle et le «
théâtre des opérations ». Comment le « théâtre des opérations » va-t-il
s’inscrire dans la charte ?.
Patrice : Sur les AG, on est toujours représentatif même à
trente ! L’évolution du mouvement, ce sont les AG, même si il manque des gens.
Denis : Rappel : à 14h00 débute le procès de Marlène,
condamnée pour n ’avoir pas payé le train = RDV au tribunal de Nantes.
Vote sur Arte :
pour = majorité ( si participation au montage ).
Commission pour la prise de parole à l’Opéra à faire.
Jeudi = journée de travail : spéciale commissions dès 10h00 : tout le monde est
bienvenu pour se retrousser les manches : on a besoin de main d’ouvre !
Vendredi = AG 14h00 ( IMPORTANTE !!! ) pendant laquelle sera expliqué les
modalités des semaines de programmation et lue la charte.
LISTE DE LA COMMISSION REDACTION CHARTE
Patrice BOUTIN ; Claire CAIGNEAUX ; Didier MORILLON ; Martine RITZ ; Cyrille
GERARD : 02 40 35 77 21(tél. Maboul) (s’occupe aussi de lister les personnes qui
souhaitent s’inscrire dans la programmation) ; Bruno CURRY ; Janine VALIGNAT ;
Christine MALTETE ; Marcel TAILLANDIER ; Denis ; Bruno FRADET ; Ronan CHEVILLER ; Mario (Maboul) ; Florence JOUBERT.
Intermittents en danger = culture en danger
Mouvement des professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel de
Loire-Atlantique en lutte.
Infos : le Lieu Unique - 2 rue de la Biscuiterie - 44000 Nantes - 02 51 82 15 50