Samedi 16 et dimanche 17 mai, à Bobigny
Ne payons pas leur crise... une fois de plus
Quand il y avait une faible croissance, on nous promettait son retour et « la fin du tunnel ». On disait aux chômeurs : « en attendant, prenez donc ce qui se trouve ». Aujourd’hui, la crise sous le signe de laquelle nous vivons depuis 1973, a pris un nouveau visage. Mais le pli est le même. Ce serait aux salariés de la payer.
Les abonnés aux emplois précaires sont les premiers à trinquer, soit leurs CDD ne sont pas renouvelés, comme dans l’intérim, soit il est plus dur d’en décrocher un (explosion du chômage des jeunes). Contre tous ceux qui passent par le chômage, quelle qu’en soit la durée, le gouvernement Sarkozy en rajoute dans la culpabilisation et les menaces ; la suppression du RMI et de l’API est revendiquée ainsi par Sarkozy : « Celui qui n’accepte pas deux emplois au RSA, on lui coupe tout ».
Ils fusionnent l’ANPE et les ASSEDIC dans Pôle emploi pour imposer une offre « raisonnable » d’emploi qui obligerait à prendre n’importe quel emploi sous payé sous peine de radiation et d’absence d’allocation. L’usine-à-gaz de Pôle emploi a déjà commencé à faire peser cette logique à l’encontre des chômeurs : impossibilités de s’inscrire, retards de paiements, une plate forme téléphonique et des logiciels pour tout contact... Le MEDEF, en s’appuyant sur la CFDT, en remet une couche en réduisant les durées d’indemnisation du chômage par la prochaine convention UNEDIC.
Pourtant des résistances existent. Dans les villes quand les entreprises menacent de fermer, dans des manifestations, comme le 6 décembre dernier avec les mobilisations à l’appel des associations de chômeurs, de précaires, d’intermittents, ou encore comme le 29 janvier, avec ses immenses manifs, jusqu’aux plus petites localités du territoire. Pour aller plus loin, la grande grève guadeloupéenne le montre, il est urgent de se rencontrer largement, chômeurs, précaires, salariés en poste, syndicalistes, associations, partis, parce qu’il est nécessaire de définir des objectifs de luttes communs. Dans ce but, nous avons pris l’initiative d’organiser des Etats-Généraux de la précarité et du chômage, le 16 et 17 mai 2009.
Nous vous invitons à les préparer ensemble
Aujourd’hui, les luttes risquent de rester séparées. L’objectif de ces Etats Généraux est de réunir des salariés touchés ou menacés par les licenciements en cours, des chômeurs et des précaires pour identifier des intérêts communs. Ainsi le chômage pèse à la baisse sur les salaires, et si les salariés ne se mobilisent pas pour une indemnisation correcte du chômage, ils sont pénalisés lorsqu’ils perdent leur emploi.
Alors que des mobilisations démarrent face aux licenciements, les chômeurs restent isolés, s’organisent peu. L’enjeu de ces Etats Généraux est de définir un cadre commun de revendications et de mobilisation. Nous ne partons pas de rien. Une Plateforme unitaire pour un statut de vie sociale et professionnelle garantissant un revenu décent pour tous et la continuité des droits sociaux (formation, retraite, logement, santé, papiers...) avec ou sans emploi a été adoptée en 2006 et signée par une quinzaine d’organisations, associations et syndicats.
Quatre axes de travail ont été retenus : Chômage, revenu, Unedic ; Sous emploi et précarisation de tous les aspects de la vie : emploi, logement, santé, papiers ; Précarité et chômage des jeunes, des femmes ; Luttes contre les licenciements
Des contributions de votre part (une page ou deux) permettront de préparer au mieux cette journée. Contact : Etats généraux du chômage et de la précarité
SAMEDI 16 MAI
État des lieux du chômage et de la précarité et situation dans le contexte européen.
Ateliers : 1 Chômage, RSA, indemnisation, prise en charge des chômeurs. 2 : Formes de précarité (intérim, CDD, saisonniers, intermittents, temps partiels, handicapés, multi-employeurs, multi-statuts...) et conséquences. 3 Chômage et précarité des jeunes, notamment des moins de 25 ans. 4 Femmes et précarité, travail précaire et temps partiel contraint. 5 Luttes contre les licenciements suivant le droit des différents statuts 6 La formation professionnelle, quelles revendications contre les diminutions de droit d’accès.
Table ronde et débat : Le nouveau statut du travail salarié, la garantie de revenu.
La plate-forme pour une garantie de revenu et le nouveau modèle d’indemnisation du chômage des salariés à l’emploi discontinu de la CIP-IDF, accès et continuité des droits.
DIMANCHE 17 MAI
La nécessaire alternative anti-capitaliste, la RTT, la défense de l’emploi, la sécurité sociale professionnelle, Michel Husson, Pierre Larrouturou, Pierre Cours-Salies, Thomas Coutrot, ATTAC, ACDC.
Déclaration commune & Cadre et Calendrier de mobilisation.
Déclaration des Etats généraux du chômage et de la précarité
Chômeurs, salariés, coordonnons les luttes !
Les choix des entreprises visent à utiliser la crise pour faire porter sur le monde du travail les coûts de la récession économique et sociale. Les salarié-e-s précaires ont été les premiers licencié-e-s.
Les droits des chômeurs ont suivi la même évolution, raccourcissement de la durée d’indemnisation et baisse des revenus. La précarité s’étend sous de multiples formes, accès au logement, santé, transports, formation, papier. Face à cette explosion du chômage et de la précarité, le gouvernement de Sarkozy choisit pourtant de s’attaquer aux droits et revenus des chômeurs et aux salariés. C’est de la provocation, après les milliards trouvés pour renflouer les banques et des entreprises !
2009 année noire !
La première conséquence de la crise du système économique capitaliste est l’aggravation du chômage et de la précarité ! Plus d’un million de nouveaux chômeurs pourraient grossir les rangs des demandeurs d’emploi cette année.
Derrière ces chiffres se cachent autant de drames humains et financiers, de parcours professionnels brisés et de familles parfois. Les jeunes sont particulièrement touchés par le chômage et sont exclus de tout revenu. Les jeunes, les femmes, les immigrés constituent l’essentiel des travailleurs précaires. La précarité s’accompagne de la soumission de la formation aux intérêts patronaux.
Nous déclarons la guerre à la misère !
Les chômeurs, précaires, ont le droit de vivre.
Les chômeurs ne sont pas des sous-travailleurs ! Nous refusons la criminalisation des pauvres ! Nous dénonçons les mesures qui créent la précarité et celles qui l’aggravent comme le RSA, les contrats aidés et le trop faible montant des revenus de remplacement. Face à la crise, des mesures immédiates s’imposent. Nous opposons le droit à un emploi bien payé et de qualité, le droit à une garantie de revenu, et l’instauration d’une continuité des droits pour tous et toutes.
Le droit à un emploi de qualité pour toutes et tous. Nul ne peut être privé d’emploi et de revenu ! Contester les licenciements est légitime, nous exigeons une nouvelle législation sociale qui rende le droit à l’emploi effectif et soit fondée sur la continuité des droits : contrat de travail, obligation de reclassement, et financée par un fonds patronal mutualisé. Cette loi doit aussi contenir la réduction du temps de travail permettant le travail de tous, l’Interdiction des contrats précaires subis, la réintégration des salariés précaires licenciés depuis des mois.
La discrimination sous toutes ses formes (raciste, sexiste...) dans l’accès à tous les droits et à la progression professionnelle doit être combattue par une loi-cadre nationale et les sans-papiers doivent être régularisés. Suppression des inégalités hommes / femmes en matière de formation, de salaires, d’accès aux métiers, de retraite.
L’accès de tous les chômeurs, précaires et étudiants à un statut de vie sociale et professionnelle garantissant dans tous les cas un revenu individuel et inconditionnel décent dès 16 ans, ayant au minimum pour référence le SMIC revalorisé, et non diminué des prestations sociales et de logement. Ce statut de vie sociale et professionnelle sera à la charge du patronat.
La continuité des droits sociaux afférents à ce statut (logement, santé, formation, points de retraite, progression de carrière, papiers...), la possibilité de tout-e travailleur-se à temps partiel de passer sur demande à temps plein.
Pour des services publics au service des citoyens et des plus démunis : nous exigeons l’arrêt de toute suppression d’emploi et la résorption de la précarité dans les services publics, l’annulation de toutes les privatisations et le contrôle services publics par les salariés et les citoyens. Les services publics doivent être étendus à la petite enfance et aux personnes âgées et dépendantes. Nous exigeons la création d’emplois socialement utiles et écologiquement soutenables.
Nous n’avons pas à faire les frais de la faillite du système capitaliste qui engendre misère, licenciements et déstructuration sociale. Nous appelons tous ceux qui ne se résignent pas, les salariés se battant pour leur emploi, les chômeurs pour obtenir un revenu suffisant et un emploi, toutes les organisations du monde du travail à s’unir. Il est temps que les 4 millions de Chômeurs et les millions de Travailleurs Précaires soient vus et entendus ! Il est temps que s’unissent chômeurs, précaires, salariés menacés de licenciement.
Nous dénonçons les conditions d’accueil des chômeurs dans le nouveau Pôle Emploi, demandons l’arrêt du 3949 et du suivi mensuel personnalisé et de tout contrôle / radiation / sanction. Nous appelons à intervenir tous ensemble dans les agences à chaque fin de mois pour une agence tournée vers le service public
Nous appelons à l’organisation de marches régionales contre le chômage, les licenciements et les précarités aboutissant dans les grandes villes de France le 5 décembre 200 et invitons dès maintenant à la mise en place d’assemblées unitaires partout pour les préparer.
D’autres actions s’imposent pour répondre à l’urgence sociale, notamment à l’échelle européenne dès cette année et en 2010 lors de la présidence de l’U.E. par la Belgique.
Nous invitons les chômeurs, précaires, salariés, du jeune au retraité, à rédiger ensemble des cahiers de doléances regroupant nos exigences pour la période actuelle.
Etats généraux avec la participation de : AC !, APEIS, APNEE, CGT et CFDT Caterpillar, CGT Tyco, CIP-IDF, CNT-ANPE, Collectif National pour les
Droits des Femmes, Fondation Copernic, Front syndical de classe, DAL, Marches Européennes, Mouvement des Quartiers pour la Justice sociale, No Vox,
Union Syndicale Solidaires, Sauvons l’université (SLU), FSU-SNU-TEFI-Pôle Emploi, Stop Précarité, Avec le soutien des Alternatifs, l’Appel et la Pioche, la
Fédération, NPA, MJS, Parti de Gauche,...
Bobigny, 16 et 17 mai 2009
Pour préparer les marches contre la précarisation de cette fin d’année et les manifestations pour de nouveaux droits du 5 décembre, des journées d’action coordonnées sont organisées localement les 28, 29 et 30 octobre.
Il s’agira d’agir localement en distribuant des tracts dans les Pôle emploi et les CAF, en les occupants, en bloquant le suivi mensuel obligatoire, ou selon toute forme d’intervention qui pourra être trouvée par les uns et les autres. Vous trouverez plus bas des récits de telles actions en colonne actualités du site de la coordination.
Nous voulons la suppression du 39 49, du suivi mensuel imposé, de l’offre raisonnable d’emploi, l’arrêt des radiations, la hausse immédiate du RSA de 400 euros et son extension à tous les jeunes en âge d’être employés. Chaque journée chômée doit être indemnisée A MINIMA au SMIC JOUR
Compléments sur Pôle emploi :
Avez vous droit à La prime de 500 euros pour des précaires, étudiants-salariés, retraités et allocataires de minima sociaux ?
Cette prime se demande à Pôle emploi, parlez en autour de vous et tant qu’à passer dans un Pôle, autant le faire pour tous. Pour tisser du liyannaj, vous êtes invités à diffuser le tract téléchargeable RADIATION ET MEPRIS, BIENVENUE A POLE EMPLOI ! :
(le texte est modifiable) ou tout document utile aux ayants droits : ne nous laissons pas faire.
Violences à Pôle emploi et misère sociale (SUD emploi)
Mouvement à Pôle emploi : Désobéir devient un devoir(SUD emploi)
Sur la crise de l’institution : Pôle emploi rate son démarrage (Liaisons sociales)
Ni Pôle emploi, ni RSA : Occupation du Pôle emploi Vicq d’azir.
Pôle emploi : refusons cette machine à assujettir
Pôle Emploi : les chiffres du chômage explosent, explosons la machine à précariser !
Lutter construit la puissance du nous, mobilisons-nous pour de nouveaux droits sociaux
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère, l’éditorial et le sommaire de L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009
Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :
Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 18h. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org
Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite cip-idf.org
À la CIP, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7, Tel 01 40 34 59 74