Deux réunions publiques à Rennes pour populariser la grève des chômeurs et précaires qui commence à partir du 3 mai.
Le mercredi 28 avril à 18 h à la maison de quartier de Maurepas, 22 rue de la Marbaudais, bus 5 arrêt Gros Chêne
Le vendredi 30 avril à 18 h 30 à Carrefour 18, 7 rue d’Espagne, métro Italie.
Prochaine réunion du collectif unitaire du 3 mai : jeudi 29 avril à 18 h 30 à la cantine populaire, 244 rue de Nantes
Jeudi 22 avril, à l’appel du collectif du 3 mai (regroupant des militants du MCPL, AC !, SUD, CNT, FA, DAL, FASE, de la décroissance, de la souris verte, des individus non encartés...) et de la coordination régionale des collectifs de chômeurs et précaires, une petite trentaine de personnes a envahi deux agences de coaching, Catalys et Analyse et Action (sous-traitants de Pôle Emploi). Il s’agissait pour elles de dénoncer la privatisation croissante de l’accompagnement des chômeurs. Des motions ont été adressées en ce sens aux principaux organismes privés de la métropole rennaise (voir plus bas).
Cette mise en concurrence permet de dégager du profit sur le dos des chômeurs et précaires, « clients » « livrés » par Pôle Emploi et sommés de se rendre disponibles à toutes les prestations qui leur sont imposées. Le recours à la sous-traitance (« trajectoires-emplois », 6 mois et plus) comme la pression auxquels sont soumis les chômeurs à Pôle Emploi (notamment par le suivi mensuel obligatoire) ont également pour effet de faire baisser artificiellement les chiffres par les radiations et le découragement : faire valoir ses droits devient aujourd’hui un vrai parcours du combattant, où les indociles et les plus faibles doivent être éliminés.
Cette privatisation de l’accompagnement est également une privatisation de la question publique et politique du chômage, de la précarité et de ses causes : les chômeurs doivent se sentir responsables, et éventuellement coupables de leur situation, alors que la « crise » qui frappe des millions de leurs pareils est devenue le mode normal de fonctionnement de l’économie ainsi qu’un moyen commode de discipliner la force de travail.
Il s’agit pour le gouvernement et le patronat d’éviter à tout prix que les chômeurs et précaires puissent avoir d’autre perspective que de se faire une concurrence acharnée pour l’obtention des quelques rares emplois qui restent (dont un bon nombre d’emplois précaires).
Par dessus tout, il s’agit d’empêcher qu’ils n’emploient leur temps à autre chose qu’à travailler à leur « employabilité », d’empêcher qu’ils ne cherchent à s’autonomiser vis à vis du marché du travail et à inventer d’autres formes d’activité qui ne relèveraient pas du modèle en ruines de l’emploi salarié.
Une banderole a été déployée : « Non aux écoles de la servitude volontaire. Grève des chômeurs et précaires ! »
3 entreprises de coaching ont également été occupées par des chômeurs et précaires à Brest, tandis que 9 Pôles Emplois étaient occupés le même jour à Paris.
Cette action qui succède immédiatement à l’irruption de chômeurs et précaires lors l’émission de Guillaume Durand (L’objet du scandale) sur France 2 s’inscrit dans le cadre d’un appel national (voir pièce jointe) à lancer un mouvement de grève des chômeurs et précaires à partir du 3 mai.
La grève des chômeurs et précaires ça serait quoi ?
→ d’abord se retrouver pour rompre l’isolement. Collectivement, nous pouvons résister à cette machine à broyer.
→ s’organiser pour imposer aux institutions l’arrêt des radiations, afin d’empêcher que quiconque se retrouve sans revenu.
→ affirmer qu’on n’a pas à faire sans arrêt les preuves de notre bonne volonté, qu’on n’est pas responsables du chômage, qu’on en a marre d’être tout le temps évalués, dévalorisés, suspectés, culpabilisés...
→ affirmer que nous préférerions des formes coopératives, égalitaires, écologiques d’activité, où nous puissions nous impliquer durablement, plutôt que des petits boulots alimentaires plus ou moins dénués de sens, mal payés, sous les ordres d’un petit chef. On ne veut plus accepter n’importe quoi.
Rendez-vous à Rennes le 3 mai : Place du Parlement, 10 h et 18 h.
http://collectifdu3mai.blog-libre.net/
Motion aux sous-traitants de Pôle Emploi Bretagne
Vous faîtes parti des entreprises qui ont répondu à l’appel d’offre de Pôle Emploi
en Bretagne et vous êtes donc censés animer des « ateliers de recherche d’emploi » auprès de chômeurs de longue durée ou en fin de droits qui vous sont « livrés » pour 3 mois, 6 mois, 8 mois.
Vous êtes-vous seulement interrogés sur le respect des personnes que vous êtes censés « aider » ?
Sûrement pas !
Vous qui commencez par faire pression sur ces dernières pour qu’elles signent d’abord un « contrat » sous la contrainte abrupte de Pôle Emploi et de vous-même ;
vous qui ne prenez pas de gants pour obliger vos « livrables » à un activisme stérile mais qui vaut preuve de démarches utiles pour Pôle Emploi ;
vous qui portez avis sur les faits et gestes, les attitudes des chômeurs placés de force chez vous et en informez Pôle Emploi en direct par le logiciel DUDE !
Nous, chômeurs et précaires, ne sommes pas dupes de votre rôle de mise au pas des plus démunis !
Nous exigeons solennellement que vous cessiez votre harcèlement technique et moral des chômeurs en stoppant votre collaboration honteuse au marché juteux du flicage de la misère.
Non aux officines d’exploitation des pauvres !
Non à Pôle Emploi Big Brother !
NON AUX BOÎTES DE « PLACEMENTS »
En Bretagne, nous avons recensé des dizaines d’officines locales, sous-traitantes de Pôle Emploi qui sont chargées de « suivre » certains « demandeurs d’emploi » de longue durée : De l’activisme sans obligation de résultats !
Pour 6 mois de « suivi » ces boites perçoivent 1995 € par personne - pardon, par « livrable », puisque tel est le vocabulaire officiel de leurs échanges avec Pôle Emploi !
Ces « spécialistes » de la recherche / placement ne prennent pas de gants. Dès le début des « Trajectoires » (3 mois, 6 mois, 8 mois) il faut que le chômeur signe un « contrat » impossible :
entretiens fréquents avec un « conseiller » qui contrôle l’activité frénétique de réécriture des CV et autres lettres de motivation, les recherches « autonomes » tous azimuts, etc. L’important étant de brasser des informations, de produire des données, d’écrire n’importe où chaque jour en laissant de côté les contraintes de la personne (enfants, véhicule, logement, santé ...).
Ce « conseiller » est là pour exercer une pression permanente par courriel, SMS, téléphone pour maintenir chacun dans un activisme sans autre objectif que de prouver au commanditaire Pôle Emploi qu’on a fait bouger le chômeur « inerte ».
Par ailleurs le « conseiller » est explicite : Il est là pour rendre compte à Pôle Emploi des faits et gestes des « demandeurs d’emploi » ... et livre même un bilan caractérologique sur la personne « suivie » !
De la sorte, Pôle Emploi est averti immédiatement par la liaison informatique « DUDE » des cas d’absence, de refus d’activités, d’opposition au « conseiller ».
Très clairement ces coatches font le sale travail de ségrégation, de flicage, de dénonciation des chômeurs et précaires, sur directives de Pôle Emploi.
Il s’agit, au nom d’un hypothétique et improbable retour à l’emploi sous CDI, d’écarter les chômeurs de longue durée et/ou en fin de droits par des pratiques de harcèlement technique (plus d’emploi du temps personnel !) et moral (menaces explicites de radiation, manipulations mentales délibérées).
C’est pourquoi nous pensons qu’il est prioritaire de neutraliser ces exploiteurs et leurs directions (Il y a même des GRETA publics dans le lot !) Et de dénoncer haut et fort leurs dispositifs juteux de liquidation des personnes légitimement aidées.
A bas Pôle Emploi / Big Brother et ses sbires
qui s’engraissent sur la misère à étouffer !
Coordination bretonne : AC ! 35 Rennes, MCPL Rennes, CBECIS Brest,
AC ! Quimper, APEIS Finistère, MNCP Morlaix, collectif Lannion, AC ! Trégor,
SEMSIS Trégor, AC ! St Brieuc, MNCP Vannes.
Appel de la coordination des collectifs de chômeurs et précaires : tous en grève à partir du lundi 3 mai !
Prochain rdv à Paris, mercredi 28 avril à 11h, place de la République, terre-plein central
Lundi 3 mai :
Paris, rdv à 11h, place de la République, terre-plein central
Rennes, rdv à 10H et 18h, place du Parlement
Sur les décombres du plein emploi : 9 Pôles et 6 boites de coaching occupés à Brest, Paris et Rennes / Ni emploi forcé, ni culpabilisation, ni management, grève des chômeurs ! / Ni Policemploi, ni coaching, rdv jeudi 22 avril
Appel au lundi 3 mai - collectif brestois en marche contre l’injustice sociale
Thèses sur la grève des chômeurs et précaires
Nous préférons... une grève des chômeurs - Cafards de Montreuil
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009, Coordination des intermittents et précaires
La coordination des intermittents et précaires est menacée d’expulsion, signez, faites signer, la pétition en ligne en défense de l’existence de la Cip :
Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde
Face aux institutions, radiations, comptes et mécomptes, patrons, ne restons pas seuls :
Permanence CAP (pour les intermittents) : cap cip-idf.org
Permanence précarité (pour les autres) : permanenceprecarite cip-idf.org
Le lundi de 15h à 18h
à la coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7
Tel 01 40 34 59 74