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La police évacue le 51 avenue Simon Bolivar occupé par des sans-papiers Tunisiens et Lybiens

Publié, le mercredi 4 mai 2011 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : mardi 27 août 2019


Le déroulement de l’occupation, sa fin et de ses suites.

Peu avant d’occuper le 51 avenue Simon Bolivar, les sans-papiers Tunisiens et Lybiens ont commencé à s’organiser collectivement en prenant part à la manif’ du 1er mai avec une banderole. Ni police ni charité, un lieu pour s’organiser !

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait qualifié la réaction de l’Etat face aux migrants tunisiens de « minable » ; il a l’occasion de mettre ses actes en adéquation avec ces déclarations à propos des sans papiers tunisiens et aussi plus généralement : « Selon moi le bon candidat doit répondre à trois exigences : avoir un projet et une personnalité qui représentent un potentiel de changement vraiment à gauche, porter très haut le sens de la dignité, de l’Histoire, avoir le potentiel de rassemblement de la gauche, de toute la gauche, des écologistes, et des Français » (3 mai 2011).

Lundi 2 mai, la police a mis l’immeuble sous blocus. Les occupants appellent à venir sur place de suite.
13h30 : Des négociations sont en cours avec la Ville de Paris...
Première victoire : le blocus policier est en train d’être levé.
Rassemblement de solidarité à 18h
19h La Ville a proposé d’abord 40 chambres d’hotel et des hébergements Emmaüs, puis 95 nuitées en 3 lieux ; après en avoir débattu, l’assemblée des occupants, considérant que cela ne permettait d’héberger ni les présents, ni les tunisiens à la rue, a refusé et maintient ses revendications. Les occupants restent dans les lieux.

Mardi 3 mai
La Ville a proposé ce matin de loger 100 sans papiers tunisiens dans un immeuble géré par l’association Aurore, une association qui s’est vu confier un grand nombre de marchés municipaux. L’assemblée des occupants discute actuellement de cette proposition.
15H Les occupants acceptent la proposition de la Ville soulignent, lors de la délégation, qu’une centaine de sans-papiers présents restent sans autre logement que le 51 avenue Simon Bolivar et appellent à un rassemblement de solidarité à 18h.

23h Malgré un dispositif policier sur les trajets possibles, les occupants ont été rejoints par d’autres sans-papiers venu de Porte de la Villette.
L’absence de réponse de la Ville pour les personnes non hébergées a fait qu’aucun occupant n’est finalement allé au foyer Aurore.
De plus, ce foyer est fermé la journée, les hébergés auraient du errer dans le 8e où il est situé, avec les risques que cela suppose.

Mercredi 4 mai : rassemblement de solidarité à 18h
Besoin de monde, nourriture, lait, jus de fruits, tabac, couvertures, duvets, matelas, vêtements et sous-vêtements pour homme, médicaments de base, serpillères, pelles, balais, seaux, sacs poubelle,

13h50 : La police est en train d’essayer d’évacuer les occupants, besoin de soutien sur place de suite !

Peu après : Avec de très gros moyens policiers : Gardes mobiles, hélicoptère, et Claude Guéant himself signalé au commissariat du 19e.
Les militants restés dehors ont pu contenir les gardes mobiles pendant un temps, mais ils ont quand même pu entrer en défonçant la porte.
Maintenant, les Tunisiens sont extraits du bâtiment, et mis dans des paniers à salade... on ne connaît pas leur nombre.

Des sans-papiers ont réussi à fuir.

Un bref récit illustré de l’opération policière : Le savoir-faire français

A 15h, 20 manifestants sont interpellés.
Une partie au moins des sans-papiers arrêtés sont au commissariat de la rue de Clignacourt

16H : Les sans-papiers arrêtés sont répartis dans les commissariait suivants :

80, avenue Daumesnil, 12e.
79, rue Clignancourt, 18e : 01 5341 5000
3, rue Eric Satie, 19e : 01 5556 5800
3, rue des Gâtines, 20e : 01 4462 4800

Appel à se rendre devant ces commissariats ou pour ceux et celles qui ne peuvent pas, à harceler par téléphone pour demander la libération de tout le monde !

Les 20 « Français » arrêtés sont passage charles Dallerey, 11e

16h30 Rassemblement en cours aux commissariats Dallerey, Gambetta, Clignancourt

Prévenir tout sans-papier qui sortirait de faire leur recours contre les APRF (arrêté préfectoral de retour à la frontière) dans les 48h, délai légal. De nombreuses tentatives d’expulsions échouent juridiquement, à Marseille (où il y eu de grosses rafles) et ailleurs.

AFP (A Fond, le Pipo...), 17h :
« L’évacuation »s’est faite à la demande de la Ville : ce lieu est reconnu comme dangereux et n’est nullement conçu pour servir d’hébergement« , a confirmé la mairie de Paris propriétaire de cet immeuble insalubre, situé à proximité directe du parc des Buttes Chaumont. »
En fait d’insalubrité il s’agit dune norme nouvelle de 2008 qui classe la peinture utilisée dans ce local -qui fut durant des années celui de la Direction de l’architecture, plutôt bien placée en matière de construction- comme « inflammable ».
En fait d’hébergement d’urgence, la Ville attribue les marchés à l’association Aurore, présidée par des membres du conseil d’administration de Vinci (foyer caserne, fermé le jour).

« La mairie de Paris a précisé qu’avant l’évacuation, »des élus et des représentants de la ville ont tenté de convaincre les ressortissants tunisiens présents de quitter le lieu pour rejoindre les hébergements« financés par la Ville. »
Elle
[laV.P] a appelé l’Etat à « mettre en place un dispositif adapté à ces circonstances exceptionnelles, notamment en proposant une aide au retour revalorisée ». Cette aide au retour est de 300 euros, quand bien même elle atteindrait les 2000€, réclamés par certaines associations, ce n’est pas tout à fait pour une telle pècadille qu’on risque sa peau, la prison, etc., spécialement lorsque l’on vient, par exemple de la région de Sidi Bouzid, épicentre du soulèvement tunisien qui accueille actuellement des centaines de milliers de réfugiés Lybiens pendant que l’Otan bombarde cette dernière et que l’on a manifesté ici en affichant :

18h30 : à Clignancourt, une partie de sans papiers arrêtés a été transférée on ne sait où...
Un rassemblement est en cours devant le commissariat Gambetta

La préfecture annonce 138 interpellations, dont on ne sait combien de sans papiers.

1er communiqué des occupants du 51 avenue Simon Bolivar (2 mai)

Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris occupe depuis ce 1er mai à
minuit l’immeuble appartenant à la mairie de Paris se situant au 51 avenue
Simon Bolivar à Paris 19ème.

La mairie de Paris a plusieurs fois exprimé son soutien aux tunisiens
récemment arrivés à Paris.

Nous vivons dehors, passons de 24 à 36 heures sans fermer l’œil, nous
avons peur, nous avons froid, nous avons faim et manquons de tout les
besoins fondamentaux de la vie quotidienne. Malgré ces conditions
difficiles nous restons dignes.

Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris demande pour nous tous au
maire de Paris un lieu pour vivre ensemble et nous organiser.

Nous resterons ici même tant qu’une solution satisfaisante ne nous sera
pas proposée.

Des papiers pour circuler et vivre librement !

Nous appelons tous ceux qui veulent nous soutenir à se rassembler devant
le 51 avenue Simon Bolivar dès ce matin du lundi 2 mai, 6h.

Contact : collectifexclulampedusa yahoo.fr

2eme Communiqué, Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris et des occupants du 51avenue Simon Bolivar

Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris occupe depuis ce 1er mai à minuit l’immeuble appartenant à la mairie de Paris se situant au 51 avenue Simon Bolivar à Paris 19ème.

La mairie de Paris a plusieurs fois exprimé son soutien aux tunisiens récemment arrivés à paris.

Nous vivons dehors, passons de 24 à 36 heures sans fermer l’œil, nous avons peur, nous avons froid, nous avons faim et manquons de tous les besoins fondamentaux de la vie quotidienne. Malgré ces conditions difficiles nous restons dignes.

Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris demande pour nous tous au maire de Paris un lieu pour vivre ensemble et nous organiser.

Nous resterons ici même tant qu’une solution satisfaisante ne nous sera pas proposée.
Des papiers pour circuler et vivre librement !

Nous appelons tous ceux qui veulent nous soutenir à se rassembler devant le 51 avenue Simon Bolivar toute la journée et appelons à un rassemblement à 18h. (Métro : Belleville ou Buttes Chaumont)

Nos revendications :
- Que chacun puisse entrer et sortir librement de l’immeuble et laisser rentrer le ravitaillement.
- Que la police ne procède à aucune arrestation ni ici, ni sur Paris.
- Un engagement de la Mairie à faire pression auprès de la Préfecture et du Gouvernement pour les papiers et contre les arrestations.

Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris et des occupants du 51 avenue Simon Bolivar

La suite, évolutive en fonction des infos et des possibilités :

De qui la Ville de Paris est-elle l’amie ?

Du 7 au 11 mai : Les Tunisiens sans papiers occupent un gymnase rue de la Fontaine au Roi - Appel à soutien

À partir du 12 mai : Tunisiens de Lampedusa à Paris, les négociations avec la Ville patinent - Manifestation à l’Hôtel de Ville

L’occupation de Bolivar, en style télégraphique et images à la volée

Occupation du 51 avenue Bolivar - 3ème Kasbah à Paris


La Coordination des intermittents et précaires en appelle à la solidarité avec les sans-papiers Tunisiens et Libyens qui occupent un immeuble municipal au 51 avenue Simon Bolivar, Paris 19e.

Communiqué de la coordination des intermittents et précaires :

Hospitalité pour les sans-papiers !

Depuis quelques jours des centaines d’exilés tunisiens survivant dans les rues à Paris et comme ils peuvent sont persécutés par la police qui a opéré plusieurs rafles non loin de la coordination des intermittents et précaires (porte de la Villette, Corentin Cariou, Stalingrad) et ailleurs.

Jeudi 28, alors qu’avait lieu une projection de film à la coordination, plusieurs dizaines de ces tunisiens, dispersés et traqués par les forces de l’ordre sont venus chercher refuge au 14 quai de charente et nous les avons accueillis.

Si leur prêter main forte alors qu’ils sont en butte à la xénophobie d’état est pour nous une évidence, cette hospitalité ne va pas sans difficultés.

D’une part nous n’avons pas les moyens de subvenir aux besoins (alimentation, hygiène, santé) de ces exilés.

D’autre part, cet hébergement par la coordination ne peut être qu’extrêmement provisoire.

Bien que la Ville de Paris ne nous ait toujours pas proposé un relogement correspondant à nos activités comme elle s’y est engagée, la coordination est en effet sur le point de quitter le bâtiment du quai de Charente. Notre éviction étant imminente, nous venons de conclure un accord avec elle afin d’éviter l’expulsion et le paiement d’une astreinte d’occupation qui se monte à ce jour à près de 100 000 euros. Cet accord prévoit que nous déménagions nos affaires ce mercredi 4 mai pour en installer transitoirement une partie dans un local de deux pièces de 68m2, bd de Strasbourg, dans l’attente d’un relogement correspondant au cahier des charges, que nous rendions le local du quai de charente au plus tard ce vendredi 6 mai, ainsi que l’engagement de la mairie à renoncer à recouvrer l’astreinte d’occupation.

Nous avons donc expliqué aux exilés tunisiens que nous comptions respecter l’accord qui nous lie à la Mairie de Paris et que leur séjour quai de charente ne pourrait excéder les quelques jours qui viennent.

La première de leur revendication, telle qu’il nous l’ont transmise, est de disposer d’un lieu qui leur soit propre afin de dormir à l’abri, de s’organiser pour vivre et pour obtenir leur régularisation. Or la Mairie de Paris dispose de lieux vacants qui pourraient leur convenir. C’est pourquoi nous appuyons les démarches en cours auprès de la Mairie de Paris afin que cette dernière aille au delà des légitimes déclarations de soutien et leur fournisse un lieu d’hébergement.

Nous faisons appel à la solidarité de tous afin que ces tunisiens en exil ne restent pas isolés et pourchassés alors même qu’une large partie de la population de ce pays et de tant d’autres regarde avec enthousiasme les soulèvements populaires que la révolte tunisienne de décembre 2010 a initié.

Paris, le 30 avril 2011
Coordination des intermittents et précaires


La police risquant d’intervenir rapidement quai de charente si la coordination ne rendait pas les locaux à la mairie, le collectif des tunisiens de Lampedusa a décidé de s’installer ailleurs.

Ne les laissons pas seuls face à la politique anti-immigrés.

Nourriture, eau, couvertures, présence, médicaments, beaucoup de choses peuvent être faite pour contribuer à cette lutte pour la liberté de circulation.

Allons au 51 avenue Simon Bolivar les aider ! Faites passer le mot.

A Marseille comme à Paris, solidarité avec les sans papiers tunisiens !

Urgence pour la solidarité, Premiers signataires : ARDHIS, ATDF (ex ATF-Paris), ATMF, ATTAC, Cedetim-IPAM, Citoyennes des 2 Rives, FASTI, FTCR, GISTI, LDH, MRAP, RESF, Union syndicale Solidaires, Collectif de soutien aux migrants du Bassin Creillois, Traversée, UNEF, Uni’T, Cimade...

Union syndicale Solidaires :

Les opérations de police de M.Guéant contre les migrants tunisiens, égyptiens et libyens sont inacceptables et indignes. Les droits de l’homme et le droit d’asile sont bafoués par ce gouvernement. Ce dernier n’a de cesse de mener une politique anti immigré-es et de coller à l’idéologie nauséabonde du Front National.

Les peuples arabes en lutte pour la démocratie et la liberté méritent respect et dignité, et sont en droit d’attendre notre solidarité lorsqu’ils viennent en Europe.

L’union syndicale Solidaires, avec les associations de migrants, mettra tout en oeuvre pour apporter aide et soutien à toute personne victime des rafles du gouvernement Sarkozy.

Politique de la peur, gesticulation aux frontières et chasse aux Tunisiens en Ile-de-France : Sarkozy et Berlusconi préféraient Ben Ali, LDH

Pour mieux célébrer « le 10 mai 81 », on lira : La question tunisienne

La coordination a dû déménager le 5 mai 2011 pour éviter une expulsion et le paiement de près de 100 000 € d’astreinte. Provisoirement installés dans un placard municipal de 68m2, nous vous demandons de contribuer activement à faire respecter l’engagement de relogement pris par la Ville de Paris. Il s’agit dans les temps qui viennent d’imposer un relogement qui permette de maintenir et développer les activités de ce qui fut de fait un centre social parisien alors que le manque de tels espaces politiques se fait cruellement sentir.

Pour contribuer à la suite :

• faites connaître et signer en ligne Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde.

• indiquez à accueil cip-idf.org un n° de téléphone afin de recevoir un SMS pour être prévenus lors d’actions pour le relogement ou d’autres échéances importantes.

Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009

Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :

Permanence CAP d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, lundi de 15h à 17h30. Envoyez questions détaillées, remarques, analyses à cap cip-idf.org

Permanences précarité, lundi de 15h à 17h30. Adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite cip-idf.org

À la CIP, 13bd de Strasbourg, M° Strasbourg Saint-Denis
Tel 01 40 34 59 74





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