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Trois réponses à Raffarin de Jean-Yves Picq

Publié, le lundi 13 octobre 2003 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : lundi 13 octobre 2003


Trois Réponses à Raffarin

Sous forme de slogan
« Puisque nos sociétés nous abrutissent de paroles bruyantes pour camoufler le désastre qu’elles organisent en silence, mettons-nous bruyamment au cœur du désastre pour organiser silencieusement la parole »

Sous forme detract

Aux représentants déficients de notre Humanité :

Par plusieurs pétitions émanant de la société civile, ainsi que par de nombreux livres, articles, conférences, débats, pièces de théâtre, essais, poèmes, romans, peintures, gravures, sculptures, danses, chants, nous vous avons adressé des messages d’inquiétude, d’abord, d’indignation, ensuite, et enfin de colère devant la monstrueuse confiscation de la réalité que vous organisez, votre refus systématique d’entendre ce qui vous est dit, et votre soumission la plus coupable aux puissances maffieuses à l’œuvre dans le monde, puissances qu’il n’est pas utile, ici, de nommer, tant chaque individu s’efforçant de vivre sur cette planète en a le nom inscrit comme au rouge dans le délabrement de sa chair et l’obscurité grandissante de son cerveau !
Par ces multiples messages - et si, dans les temps anciens, les hommes s’adressaient à leurs dieux indifférents et muets, vous, vous n’êtes pas des dieux ! et nous nous vous empêcherons de vous prendre pour tels, et nos messages n’étaient pas des prières, mais des ordres, et le premier de ces ordres était de vous cultiver ! - par ces multiples messages, donc, nous avons tenté de vous alerter sur le peu de fondements de votre représentativité, constatant l’écart grandissant entre vous et nous, du fait de votre ignorance crasse, malgré ce que vous en dites, des phénomènes nouveaux qu’il nous appartient d’affronter, du fait également de votre plus complète absence de réflexion sur le monde, réflexion que l’enfant, pourtant, comme le plus démuni d’entre nous, met de lui-même dans le pot commun dès qu’il s’efforce de vivre et non seulement de survivre.
Nous avons, par tous les moyens en notre possession, tenté de vous donner ce goût premier de vous instruire, afin que vous puissiez vous incorporer à cette réflexion commune, à cette réflexion civile sur notre humanité, cette humanité dont vous avez, par terrorisme historique, confisquée la représentation.
À tous ces efforts de notre part, indifférents parce qu’ignares, cyniques parce que stupides, ignorant tout de l’être humain hors sa possible corruption et sa cupidité, vous avez répondu par la terreur, la terreur de notre temps : la terreur économique ! l’élevant au principe d’une implacable fatalité dont vous vous dites, pour légitimer vos postes, les prêtres intermédiaires, les intercesseurs actifs.
À la terreur que vous instaurez, avalisez, créant une délinquance nouvelle, la délinquance d’Etat, nous répondrons, nous, par le droit, et par le premier d’entre eux, le droit des Arts , pour retenir celui des armes !

Sous forme de poème : De par les rues

Nous irons de par les rues,

les rues d’en bas,

nous irons tranquillement parmi ces rues du bas

et du plus bas que bas,

en grappes, en groupes, et en silence, nous irons,

condamnés par toi et par les tiens

comme toujours condamnés par toi et par les tiens,

comme toujours condamnés par cet esprit du petit et du mesquin, qui est le tien

du mou et du peureux, qui est le vôtre,

le peureux de l’autre,

l’ ennuyeux de l’autre,

le danger de l’autre,

ce petit esprit du petit que vous dites grand,

l’esprit du renouveau, vous dites

l’esprit de la réforme, vous dites,

l’esprit du moderne, vous dites,

et le disant, le proclamant, vous ne faites que restaurer le pire,

et cela vous contente

vous restaurez l’étroit,

et cela vous comble

vous restaurez le confisqué,

et cela vous rassure

vous restaurez l’esprit qui dit : va plus loin, il n’y a rien ici, pour toi,

et cela vous encourage

vous restaurez : ce n’est pas pour toi,

et cela vous réconforte

vous restaurez l’arbitraire et le non-droit

et cela vous sécurise

en même temps qu’un grand et chaleureux sentiment vous unit et vous soude

par clans et par familles

par clubs et par cercles

d’à peine quelques têtes de pipe

mais nous nous irons de par les rues, les rues du bas

et du plus bas que bas,

en grappes, en groupes et en silence, nous irons

et alors vous apprendrez que vous êtes peu

et nous, nombreux !

Jean-yves Picq





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