Depuis, le MEDEF-CFDT poursuit son putsch administratif et liberal en ayant imposé une reforme comptable délinquante où il fallait des reponses politiques, comme pour toutes les reformes autoritaires engagées ses derniers mois (retraites, privatisation du service public, licenciements massifs, projets RMA, reforme de la secu...).
Bref, nous sommes entrés en résistance, la coordination se réunit en assemblée chaque jours, malgre la répréssion ministérielle et policière.
un document de « propositions pour un régime solidaire d’assurance chomage des salariés a l’emploi discontinu » est disponible a télécharger en pdf en bas de la page.
Intermittence : agir ou disparaître !
Alors que se multiplient partout les initiatives contre l’accord UNEDIC du 27 juin 2003 qui exclurait, s’il était appliqué, 30 à 50 % des intermittents du spectacle de l’indemnisation du chômage, le gouvernement Raffarin, qui prétendait il y a peu opter pour « l’apaisement social », choisit la répression et vient de faire évacuer ce dimanche matin la Grande Halle de la Villette occupée depuis hier par la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France.
Cette intervention suit de peu la fermeture, sur ordre ministériel, du Théâtre de la Colline, précédemment occupé.
Elle s’ajoute à d’autres, plus ou moins musclées (Montpellier, Rouen, Marseille, etc.) alors que le ministre de l’Emploi doit maintenant décider d’agréer ou non un accord MEDEF/CFDT qui va accroître la précarisation pour fabriquer davantage de travailleurs pauvres, rendus corvéables à merci par une insécurité sociale sciemment organisée. Ce gouvernement dit vouloir « revaloriser le travail » et s’attaque en fait à l’ensemble des droits sociaux fondamentaux (retraites, projet de RMA, assurance maladie, etc.), jusqu’à prétendre résorber la « fracture sociale » à coups de matraques.
Mais le mouvement en cours ne s’arrêtera pas.
Déjà, les signataires des accords UNEDIC sont partout appelés à rendre des comptes ; d’innombrables interventions publiques d’intermittents en lutte ponctuent le déroulement des activités culturelles ; grèves et blocages de productions perturbent fortement un secteur dont l’existence même est tributaire de la disponibilité et du travail des intermittents, rendus possibles par la continuité de revenu jusqu’alors concédée par les institutions sociales.
Nous appelons les intermittents mobilisés dans les régions à poursuivre l’action engagée et tous les autres intermittents et travailleurs précaires à rejoindre la lutte.
Nous proposons aux collectifs locaux comme aux organisations syndicales non signataires la création d’une coordination nationale afin d’organiser tous ensemble la riposte, et tout particulièrement le blocage des événements culturels des semaines qui viennent.
Nous nous rassemblerons mercredi 2 juillet à 10 h devant l’UNEDIC, 80 rue de Reuilly, M° Montgallet, lors de son conseil d’administration.
Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France
Paris, le 29 juin 2003