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retour sur enquête : ethnographie d’une ville ouvrière, Elbeuf 1980-2010

Publié, le jeudi 2 février 2012 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : jeudi 2 février 2012


retour sur enquête : ethnographie d’une ville ouvrière, Elbeuf 1980-2010 - première partie

par Jean-François Laé & Numa Murard

Pourquoi écrire encore sur les pauvres d’aujourd’hui ? N’a-t-on pas déjà tout dit sur la décomposition produite par le chômage et ses conséquences sur les modes de vie ? À première vue, l’histoire serait écrite. Ne subsisteraient que des faits divers sordides pour occuper la Une.

Mais qui donc peut dire quelque chose de certain ? Car lorsqu’on enquête, ce n’est jamais comme on croit que ça va être, et une fois qu’on a enquêté, ce n’est jamais comme on croyait que ça allait être. Tant qu’on ne s’est pas approché de l’expérience, qu’on n’a pas pris le risque de se parler et de se lier, on n’y voit goutte. Il n’est donc pas question de renoncer à comprendre en faisant croire qu’on a déjà compris, encore moins de céder à la nostalgie des trente années soi-disant glorieuses.

Trente ans après avoir conduit une enquête ethnographique à Elbeuf en Seine-Maritime, les sociologues Jean-François Laé et Numa Murard sont retournés à la rencontre des anciens habitants. Mais la cité d’alors a été détruite. Il n’y a plus de traces. Munis d’une seule photographie de l’époque, ils ont arpenté les quartiers populaires de la ville, suivi les traces du passé, recueilli des paroles de ceux qui étaient leurs pilotes, leurs informateurs. Avec une question banale : « comment vous êtes-vous sorti de ce relogement en 1984, qu’est-ce qui s’est passé depuis ? » Extraits de leur journal de terrain.

La revue Vacarme publie une partie de ce texte, c’est là



Pourquoi occuper les Pôle emploi ? http://mcpl.revolublog.com/

Après les occupations du 17, du 24 et du 25 janvier (vidéo)...

Occupons Pipo l’emploi, on continue et ce sera partout !

Ni abjection du contrôle, ni barbarie concurrentielle, ni culpabilité.

Nous ne devons rien.

Plus la campagne électorale vient dissimuler les problèmes et donner de fausses réponses, plein emploi menteur, xénophobie tuante, industrie nazionale, austérité contre tous, police en chaque détails, plus l’intervention des premiers concernés est nécessaire.

Pour y contribuer, ce roman photo tout ripave et une invitation à des lectures choisies, un paquet de (dé)clics possibles pour les jours qui se suivent, et changent.

on nous l’ôtera pas
on s’en privera pas
dans camarade, il y a trois fois a

Mardi 17 janvier, pendant qu’avaient lieu dans plusieurs villes des occupations d’antennes Pôle, la mise à distance des précaires, pratiquée par le Pôle, son 39 49, ses convocs à des entretiens téléphoniques et ses courriers dématérialisé, connait un bug épatant. Un « déni de service », c’est à dire une interruption provoquée par une explosion volontaire et concertée des demandes d’accès bloque un espace internet toujours faussement décrit comme étant « le nôtre », dans l’isolement dividuel où l’on nous mouline. Mais cette fois c’est vrai puisque des anonymes se sont amusés à le radier temporairement de la carte du ouaibe en le mettant hors ligne. le message est clair, Police emploi ! Prends garde à la revanche...

Mon profil, Pipo l’emploi ne l’aura pas (consulter ces conseils face à Pôle). Tout au plus un matricule d’inscription et, si je suis de cette minorité de chômeurs, de précaires, d’intermittents qui est indemnisée, ce qu’il faut pour les virements. No more.


Une directrice de ce Pôle emploi avait stupidement obéi à sa hiérarchie, aux technocratiques caïds du siège de Pôle, porte des Lilas (on peut regarder une visite collective de ce lieu réalisée lors de la grève des chômeurs au printemps 2010), en portant plainte contre un RSAste pour « outrage à Pôle emploi  » (sic), allant jusqu’à indiquer à la volaille non seulement le nom de ce chômeur mais aussi... son adresse, alors qu’elle ne pouvait pas en disposer autrement qu’en les allant chercher dans les fichiers de Police Emploi. Parquet de Paris et police avaient embrayé tout schuss. Une description de cette ubuesque et inefficace tentative d’intimidation et de son résultat, une relaxe à la barre : Outragé, Pôle emploi mord la poussière

La coordination intermiettante et précarisée est, comme d’autres, favorable à une continuité de revenu par de-là les aléas de l’emploi et du salaire. Un plancher, chaque jour de l’année et pour tous ! Contre les vacheries sans nom de l’insécurité sociale et de l’emploi, faut bien ça...

Refondation sociale non patronale : Des chômeurs en colère murent un Pôle emploi à Rennes

Tout peut changer. Oui, tout ! Ceux qui disent le contraire ne sont que d’infâmes salauds. De nouveau, du renversant, on redécouvre que leur murs sont nos armes . Plus qu’à s’en saisir ! La direction de Pôle Bretagne vient en effet de s’engager par écrit à ne plus réclamer les 1500€ de dommage et intérêts auxquels était condamné un chômeur de Fougères qui s’était fait décorateur du Pipo l’emploi de sa ville, histoire de passer le temps sans gâcher ses capacités. Vous ne croyez pas à cette reculade en rase campagne, eh bien vérifiez, c’est fort bien expliqué là. Ce travail de lecture là, il peut -avec d’autres activités choisies- contribuer à nous « rendre la dignité », contrairement au fait d’aller marner pour un patron ou de courir, guidé, sans fin ni but, après l’emploi.

On sait trop mal de notre côté à nous du guichet , de quoi et comment trinquent si fort les employés de cette sale vache folle de machine à précariser, c’est dit là, avec une rare acuité : De l’autre coté du guichet : Pôle Emploi, la violence et l’ennui.
La syndicaliste de Solidaires qui a écrit ce texte a assigné sont patron Pôle aux prud’hommes pour « harcèlement moral ». On en reparlera car c’est aussi l’affaire des chômeurs et précaires. Rien de ce qui grêve ne saurait nous être étranger.

Un tract de la coordination intermittente et précaire (idf), le 17 janvier dernier :

Ni dette, ni culpabilité, ni honte, s’organiser !

À tout bientôt.

Merci d’envoyer à acceuil [at] cip-idf.org les rdv à venir, textes, tracts, photos, etc. qui doivent être publiés. La coordination intermittente et précaire mettra à jour cette page en fonction des infos.

En passant, une lumineuse chanson d’antan,pour la route :

Si la classe ouvrière, qui forme la grande masse des nations, qui crée toutes les richesses et au nom de laquelle tout pouvoir même usurpateur prétend régner, conspire, elle conspire publiquement, comme le soleil contre les ténèbres.

Peu après l’arrestation par le gouvernement impérial français de 150 internationaux, au prétexte d’un faux complot blanquiste, le Secrétariat général de la Première Internationale, Londres, 14 mai 1870, in L’égalité.

Alors ? Jamais 203 Pôle fermés ? On verra, on verra bien...



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