Jeudi 28 avril à 18h Assemblée Nuit Debout - Collectifs - Syndicats : agir contre la loi Travail, repousser les attaques contre l’assurance-chômage, et refuser la dégradation des conditions de travail, comment ?
Communiqué de la commission Lutte Debout* de la Place de la République
Nuit debout et collectifs en lutte
*Fusion faite le 56 mars (25 avril) des commissions Grève générale, Action et Convergence des luttes
Le 51 mars (20 avril) 2016, lors de la soirée intitulée « L’étape d’après » à la Bourse du Travail, l’équipe de Fakir a émis la proposition d’une jonction entre le mouvement Nuit Debout et les organisations syndicales le 1er mai, sous la forme d’une soirée de meeting et de fête qui se tiendrait Place de la République. Cette idée de faire converger la lutte syndicale avec les mouvements Nuit Debout et les mouvements étudiants et lycéens devait donc être discutée lors des assemblées générales de la place. Les diverses discussions sur ce thème ont été abordées au sein des commissions Convergences des luttes, Action et Grève générale, réunies chaque jour, puis lors des assemblées populaires.
Un texte, suivant les grandes lignes de la proposition de François Ruffin, a été rapidement adopté par la commission Convergences des luttes, et approuvé en AG. Mais le consensus ne l’a pas emporté, notamment sur la question des modalités de l’invitation qui serait faite aux organisations syndicales de rejoindre la place après la manif du 1er mai. D’autres commissions ont donc pris le temps d’élaborer une démarche de concertation avec les personnes présentes sur la place : travailleur-e-s syndiqué-e-s ou non, partisan-e-s, militant-e-s, libertaires, simples passant-e-s, membres des commissions, etc. La première idée faisant consensus a été d’avancer la date de convergence au 28 avril/59 mars, premier jour annoncé par diverses organisations pour imaginer une grève reconductible. À partir de là, la commission Grève générale a organisé quatre jours de débats (du 21 au 24 avril) pour confronter les points de vue, souvent opposés. Les problématiques principales concernaient :
La peur de voir le mouvement Nuit Debout récupéré par des leaders syndicaux
L’inquiétude de voir les processus de démocratie directe établis sur la place depuis le 31 mars remis en cause
L’envie de laisser la place libre de toute étiquette politique établie
L’envie de faire perdurer les égalités de distribution de parole et, par conséquent, les appréhensions à voir se tenir ici un meeting comme en il s’en déroule partout ailleurs
Les points de consensus concernaient :
1. l’envie partagée de faire converger les luttes, pour faire tomber les barrières entre les diverses composantes du mouvement social, en donnant rendez-vous sur la place de la République après les grandes manifestations prévues,
2. de donner la parole à toutes et à tous selon les principes construits collectivement sur la place de la République (horizontalité, égalité de parole, non-représentativité, etc.),
3. de placer la soirée sur le thème de la grève générale et reconductible, ainsi que des solidarités qui pouvaient participer à ce désir.
À l’issue de ces débats, aux questions sans cesse reposées et aux doutes sans cesse renouvelés, un accord a été voté, fruit des interventions de plus d’une centaine de personnes en 3 jours. Puis le tout a recueilli un avis favorable à l’assemblée générale (qui n’est plus votante) le 54 mars (23 avril). Le 55 mars, cet accord a été remanié en fonction des retours et remarques de l’assemblée de la veille et des commissions, puis présenté à la commission Démocratie sur la place, mandatée pour l’organisation des AG. Cette dernière commission était plus partagée, surtout sur la question de donner une tribune aux leaders syndicaux. Mais la proposition l’a néanmoins emporté, d’une voix. Ajouté aux votes qui l’ont largement emporté en commission Grève générale et en assemblée générale des 56 et 57 mars, voici donc ce qui est prévu pour la soirée du 59 mars (28 avril) :
Un premier temps de l’Assemblée Générale sera consacré à la prise de parole de collectifs en lutte (travailleurs syndiqué-e-s ou non, et aussi chômeurs, précaires, étudiants, sans-papiers et autres collectifs mobilisés contre la loi travail et son monde) : ce serait l’occasion pour eux d’exposer leurs luttes, leurs aspirations, leurs espérances concernant la suite du mouvement social. Une manière de faire le point sur les différentes composantes du mouvement en cours. Le temps de parole est fixé à 5 minutes par intervention. Nuit Debout invite également les représentants syndicaux nationaux à venir s’exprimer dans ce cadre et à clore ce premier temps de l’AG.
Ces interventions seront suivies de discussions avec l’Assemblée : l’opportunité de poser des questions, de réagir directement aux prises de parole précédentes.
Enfin, une prise de parole libre sur le thème de la loi El Khomri et de la grève générale.
À partir de 21h : organisation d’ateliers ouverts à tou-te-s, organisés par secteurs (type : Postiers Debout, Hôpital Debout, Éboueurs Debout, etc. ). Le but de ces ateliers serait de faire se rencontrer les travailleur-se-s syndiqué-e-s avec l’ensemble des participant-e-s pour réfléchir aux modalités concrètes de la grève générale et aux actions qui pourraient être mises en place après le 59 mars (28 avril). Il s’agit ainsi d’offrir un moment de rencontres et de discussions aux participant-e-s pour s’investir chacun à leur manière dans le mouvement en vue de solidarités à double sens.
En espérant vous retrouver nombreux pour cette soirée de lutte !
Lutte Debout !