La situation des migrants empire de jour en jour, et cela pour plusieurs raisons.
Parmi ces raisons, ce que nous vivons dans les rues : nous souffrons de ne pas trouver d’aide et de considération. Nous souffrons de vivre dans le froid et les maladies.
La situation est extrêmement pénible.
Et cela, vous pouvez le constater dans l’espace public.
Nous sommes venus par la mer au péril de nos vies.
Une fois arrivés en France, le gouvernement refuse de nous accueillir, refuse de nous héberger, refuse que nous nous regroupions, et nous refuse même eau et nourriture.
Nous sommes venus dans ce pays pour demander l’asile et non pour que nos droits soient bafoués.
Nous n’avons pas de prise en charge ni d’hébergements, ni camps, nous devons dormir sur la voie publique, sous les ponts, le métro, ou le long du canal dans Paris.
La police quotidiennement nous chasse et nous pourchasse, dans les petites rues, comme dans les grandes artères, elle nous arrête, nous jette en cellule et en prison. Et parmi nous des femmes, des enfants, un grand nombre de femmes seules enceintes et des bébés pourchassés par la police qui les arrête et ne leur propose aucune solution à part d’être pourchassés à nouveau jour après jour. Ce qui est incroyable c’est que la police est violente, et vous en êtes témoins.
Le droit des réfugiés indique que la police n’a pas le droit de nous violenter.
Les autorités justifient leur comportement en disant craindre le terrorisme.
Sur quelle base la France serait un pays démocratique, alors que nous n’avons pas de trace des droits de l’Homme ni de protection pour les réfugiés.
Normalement le gouvernement devrait nous protéger.
Le grand problème est que le gouvernement vient tous les jours pour mettre la pression sur nous. Alors qu’il devrait s’intéresser à notre situation. Nous demandons le respect de nos droits.
Il se dit partout que la France est un pays d’asile, où sont-ces droits ?
Le constat est que le gouvernement français est l’ennemi des migrants. Où sont les organismes responsables de la protection ?
Nous nous sommes enfuis, nous avons trop souffert dans la rue, nous demandons aux autorités et aux organisations concernés de se préoccuper des réfugiés.
Stop aux violences policières
Logements et Papiers pour tous
Liberté de circulation et d’installations pour tous
Communiqué des migrants de l’avenue de Flandre, jeudi 11 août 2016.
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