Nous exigeons l’abandon de toute poursuite à l’encontre des camarades placés en garde-à-vue suite à leur convocation le mardi 8 novembre 2016
Le 7 juin dernier, une centaine d’intermittents, étudiants, chômeurs et précaires manifestaient dans les locaux du Medef. Nous exigions la mise en application de l’accord du 28 avril 2016 sur le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle, une indemnisation décente de tous les chômeurs ainsi que le retrait de la loi travail [1].
La violence et les coups furent une nouvelle fois l’unique réponse à nos exigences [2]. Frappé par le chef de la sécurité du Medef, l’un d’entre nous avait alors passé 48h en garde-à-vue, sur accusation de violences en réunion !
Tous les autres avaient été interpelés puis soumis à une vérification d’identité avant d’être relâchés.
Hier, 8 novembre 2016, six d’entre nous, apparemment choisis au hasard, ont été convoqués pour de fictifs « vols et dégradations en réunion ». Ils se sont rendus au commissariat de la Sûreté Territoriale de Paris où ils ont été directement placés en garde à vue. Après une nuit au dépôt, ils vont être convoqués pour un procès à une date ultérieure.
C’est toujours la même stratégie : faire passer une action politique pour un délit en proférant de fausses accusations pour ne pas répondre aux vraies questions !
C’est l’État d’Urgence, tout est permis : le Medef gouverne, l’État réprime.
Comme pour les Goodyear, les Air France, tous les inculpés du mouvement contre la loi travail et les personnes solidaires des migrants, c’est une nouvelle attaque contre des militants dans l’unique but de faire taire toute contestation.
Nous ne nous tairons pas !
Rassemblement en cours ce mercredi 9 novembre
Sur l’esplanade devant le Palais de Justice, métro Cité.
Cie Jolie Môme, Droit Au Logement, Coordination des Intermittents et Précaires IDF
9 Novembre 2016, communiqué de sortie de garde-à-vue : C’est l’État d’Urgence, tout est permis : le Medef gouverne, l’État réprime.