Mardi matin , j’ai été contacté directement par téléphone, chez moi, par
un commissaire de police qui a dit vouloir m’entendre dans le cadre
d’une enquête relative à ce qui s’était passé à l’Assédic le 30 octobre
dernier sans me donner beaucoup plus de détail. Nous avons donc pris
rendez- vous pour le mercredi à 17h00.
J’ai immédiatement pris contact avec les intermittents pour les mettre
au courant, ils m’ont rappelé en fin de matinée pour me dire qu’un
courrier adressé à leur porte parole leur était parvenu, celui-ci est
invité aussi à se présenter au commisariat vendredi prochain.
Nous en avons discuté entre nous à quelques uns et avons décidé d’y
aller sans appeler à un rassemblement militant.
C’est donc acompagné de 2 ou 3 camarades d’AC !que je suis allé au
commissariat central ou j’ai été entendu pendant un peu plus d’une heure.
Le commissaire a posé ses questions, enregistrer mes réponses.
Pas de problème à ce niveau là.
Par contre, vers la fin de l’entretien, il m’a informé qu’une plainte
avait été déposée contre moi, "contre vous personnellement, pas contre
le collectif...pour dégradation des locaux".
CE QUI S’EST PASSE A NANTES LE 30 OCTOBRE :
A l’occasion de la journée européenne pour le revenu, nous avions pris
l’initiative d’appeler à un rassemblement à 11h30 place du Pont Morand à
Nantes. Cet appel a été relayé par les intermittents du spectacle et
d’autres organisations.
Une centaine de personnes ont répondu à cet appel. et avant de dissoudre
le rassemblement nous avons donné rendez- vous à 14h00 dans un autre
lieu pour une action décidée en commun (AC ! Nantes/Mouvement des
intermittents) quelques jours avant.
Une cinquantaine de militant(e)s se sont donc retrouvé(e)s à 14h00, à
proximité de la place du Sanitat, c’est à dire de la direction régionale
des Assédics des Pays de Loire.
Il s’agit d’un bel immeuble ancien qui doit valoir une petite fortune.
Nous avons évidemment trouvé porte close, nous avons demandé par
interphone à être reçu, en vain.
Au bout d’un certain temps, disons que la porte en fer forgé à céder
sous la pression militante. Nous nous sommes immédiatement tous
engoufrés dans l’escalier, jusqu’au dernier étage où est situé le bureau
du directeur. Celui-ci nous a parlé brièvement et avec beaucoup de
mépris à l’abri derrière la porte vitrée du couloir et nous a
rapidement tourné le dos, d’où re-pression militante sur la porte et
ouverture, sans casse, quasi-immédiate de la porte en question.
Les dicussions ont alors pu s’engager, une délégation composée de deux
chomeu-ses-rs et de deux intermitent-e-s a été reçue dans le bureau du
directeur, le reste du groupe s’étant installé dans le couloir et dans
la salle de réunion jouxtant le bureau du directeur.
Nous avons exposé nos griefs et nos revendications et exigé l’envoi d’un
fax à l’Unédic, ce qui a été fait. Nous avons promis de revenir chercher
la réponse le lundi suivant à 10h00 et nous avons ensuite quitté les
lieux après avoir nettoyé et débarassé la table de la salle de réunion,
histoire de laisser propre.
Les RG et la police sont arrivés sur les lieux au cours de la
négociation et ne sont pas intervenus.
Le lundi nous sommes allés en délégation chercher la réponse comme
prévu.. La présence policière était un peu plus importante.
Cette fois là on nous a ouvert la porte et le directeur nous a reçu, une
délégation de 4 militant(e)s toujours deux plus deux.
Il nous a apporté une pseudo-réponse mais nous a aussi parlé de trous
dans sa moquette et de la serrure de la ported’entrée à changer, de
l’image lamentable que nous avions donné avec notre cubitainer de gros
rouge dans la salle de réunion, ect...
Il aura garder une attitude très méprisante d’un bout à l’autre. En
sortant j’ai cherché en vain des trous dans cette épaisse moquette...
Pour résumer, on se retrouve aujourd’hui avec une plainte pour
dégradation des locaux, à l’encontre d’un militant qui selon le
directeur de l’assédic menait cette négociation (ce quej’ai formellement
contesté lors de mon audition).
Cette plainte finira peut-être au panier, mais c’est une affaire à suivre.
Nous vous tiendrons au courant.
A+
Pierre