Après diverses initiatives de lutte dans l’hexagone [1], l’interpellation de la ministre du travail [2] et d’autres actions, de nouvelles actions ont eu lieu ce jeudi 28 mars à Auch, Lille, Toulouse et Noisy-le-Grand (93).
Nous exigeons l’abrogation du décret du 30 décembre [3]qui
planifie les radiations et les sanctions à l’encontre des chômeurs et précaires
va fabriquer de nouveaux chômeurs privés d’allocation
détruit la mission d’accompagnement de Pôle Emploi au profit de missions de contrôle et sanctions
À Lille
La DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) est occupée par Interluttants59-62 [4], Gilets Jaunes Lille, Gilet jaune du Nord 59/62, Gilets Jaunes - Hauts de France, Sud santé-sociaux 59.
À Toulouse
Après quatre occupations réussies [5], l’action du collectif chômeurs précaires au Pôle emploi Jolimont a aujourd’hui buté sur un obstacle : sur les consignes de la direction régionale, les portes ont été fermées et gardées par la police.
En Ile-de-France
L’immeuble Pluton de la direction régionale IdF de Pôle emploi, à Noisy le Grand, a été occupée. Nous y avons interrompu le comité d’établissement régional de Pôle emploi.
Une vidéo
Communiqué de l’action Ile-de-France à l’appel des asso de chômeurs AC !, APEIS, MNCP et CGT chômeurs, des syndicats de Pôle Emploi CGT, SNU, Solidaires, de la CIP-IdF, des Gilets jaunes intermittent.es, chomeur.es, précaires
Aujourd’hui, jeudi 28 mars, nous sommes une centaine de personnes, chomeur.es, précaires, agent.es de Pôle emploi, salarié.es en CDI et CDD, intermittent.es, intérimaires, qui occupons la direction régionale Île-de-France de Pôle emploi.
Nous venons manifester notre désaccord et notre colère concernant le sort réservé aux chômeuses, chômeurs et salarié.es privé.es d’emploi dans notre pays.
Depuis trop longtemps, les chômeurs et précaires voient leurs droits se dégrader et leurs indemnités baisser.
Le décret du 30 décembre dernier les assimile à des criminels, responsables de leur situation, sommés de se justifier avant d’être démis de leurs droits et jeter dans la misère.
Le gouvernement démantèle le droit social, attaque tous les services publics et tous les organismes sociaux. Il est en train d’organiser la mise en faillite et le démantèlement de l’assurance chômage.
Partout en France, depuis le début de l’année comme aujourd’hui, des actions sont organisées pour dénoncer ces réformes antisociales et défendre les droits des chômeurs. Et ce n’est qu’un début. Face à l’intransigeance du gouvernement, nous opposons notre détermination et nous continuerons à manifester notre colère tant qu’il le faudra.
Nous exigeons :
- l’abrogation du décret publié le 30 décembre qui intensifie les mesures de contrôle et aggrave les sanctions contre les chômeur.es jusqu’aux radiations et suppressions des allocations,
- l’abrogation de la lettre de cadrage du gouvernement sur la renégociation de la convention de l’assurance chômage.
Nous refusons :
- toute économie sur le dos des chômeur.es dans le cadre des futurs décrets du gouvernement suite à l’échec organisé des négociations sur l’assurance chômage,
- la financiarisation de l’Unedic et la spéculation sur sa dette,
- la mise sous tutelle de l’Unedic par l’État,
- la suppression des cotisations salariales et patronales.
Nous sommes déterminé.es à poursuivre nos actions pour obtenir satisfaction, l’arrêt des contrôles et des sanctions, et l’indemnisation de toutes les formes de chômage.
Auch
Occupation de Pôle Emploi par une vingtaine de personnes, chômeurs, précaires, intermittents, gilets jaunes, CGT et Solidaires.
AUSTERITE, CHOMAGE, PRÉCARITE, AGIR PLUTOT QUE SUBIR !
Après l’échec des négociations de l’Assurance Chômage-UNEDIC, syndicats et patronat ne s’étant pas mis d’accord, le gouvernement doit reprendre la main pour imposer les 3,9 milliards d’économie qu’il souhaite faire sur le dos des
chômeurs-es.
Ces économies visent notamment celles et ceux qui sont employé-es à temps partiel ou de manière discontinue et dont la survie dépend dans le même temps d’une allocation.
Parce que cette nouvelle mesure d’austérité est inacceptable !
NOUS, chômeurs-es, précaires et Gilets jaunes du Gers, appelons à la mobilisation dans le cadre de cette journée d’action nationale sur l’assurance chômage
CONTRE :
le décret de la honte du 30 décembre dernier aggravant les sanctions et les radiations des demandeurs
d’emploi.
la lettre de cadrage du gouvernement imposant 3,9 milliards d’économies sur le dos des chômeurs-es et des précaires.
la fnanciarisation de l’Unedic et la spéculation sur sa dette.
la mise sous tutelle de l’assurance chômage (l’UNEDIC) par l’État.
la suppression de NOS cotisations qui grève le budget de notre système de protection sociale.
L’obligation pour un demandeur d’emploi d’accepter n’importe quel emploi sans tenir compte de son salaire antérieur et sans référence à sa qualifcation.
la politique de criminalisation des chômeurs-es et des précaires.
la suppression de 4000 postes à Pôle Emploi d’ici 2022 sous prétexte de numérisation des services.
la disparition à terme de cette caisse d’assurance chômage solidaire, au proft d’assurances privées complémentaires
réservées aux riches.
Aujourd’hui 6 chômeurs-es sur 10 ne sont pas indemnisé-es !
Les 6 millions de chômeurs-es ne sont pas responsables de leur situation, et il y a 20 chômeurs-es pour un poste vacant.
POUR :
que 10 chômeurs-es sur 10 soient indemnisé-es au minimum au SMIC.
la fn des exonérations des cotisations sociales (partie mutualisée de NOS salaires)
l’arrêt des contrôles et des radiations.
un vrai service public de l’emploi au service des chômeurs-es avec des moyens humains tournés vers le conseil.
(Pôle Emploi sous traite avec des boites privées. Par ex : Ingeus-Tigari suit 120 000 chômeurs qui lui rapportent chacun entre
500 et 1200 €/an, soit un total de 60 millions à 140 millions/an !)
La liberté de choisir notre avenir professionnel
DE L’ARGENT, IL Y EN A :
ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune supprimé) = 5 milliards
CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) 2019 = 40 milliards
le montant de l’évasion fscale est estimé à + de 80 milliards par an
les dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 ( 40 plus grosses entreprises françaises) s’élevaient en 2018 à 57 milliards .
Et en termes comptables, l’assurance chômage, fnancée par les cotisations sociales (sur chaque fche de paye) se porte bien !
Son budget serait à l’équilibre si l’assurance chômage ne payait pas les 2/3 du fonctionnement de Pôle Emploi (3,5 milliards par an !). Et c’est pour cela que l’UNEDIC s’est endettée auprès de banques privées sans nous consulter, et que nous payons en plus les intérêts de cette dette !
C’est contre l’évasion fiscale qui ne cesse d’augmenter qu’il faut renforcer les contrôles.
Il faut mettre fn aux cadeaux fiscaux des plus riches et redistribuer la richesse pour fnancer la protection sociale et de vrais Services Publics !
PARTAGE DES RICHESSES, PAS DE LA MISÈRE !
Groupe chômeurs-es, précaires et gilets jaunes en ACTION