dimanche 27 juillet 2003
Dernière modification : lundi 29 septembre 2003
Commission Public : il est nécessaire que des gens prennent le relais (deux personnes se présentent).
Commission Logistique : même chose, pour le bar en particulier. Laurent précise que cette présence au bar n’engage pas forcément sur toute une journée, les personnes volontaires peuvent préciser des tranches horaires sur lesquelles elles seraient disponibles.
Commission Audiovisuel : besoin de gens également.
Commission Relations avec les Syndicats : elle a besoin de gens à partir du 31 juillet.
Commission Médiation : elle a besoin de gens à partir du 1er août.
Commission Audiovisuel (Farida) :
actions du 24 juillet : des groupes sont allés débrayer certains tournages (pub Afflelou, Pathé Productions, « Tout le plaisir est pour moi », un centre de pub...) ; conférence de presse expliquant le protocole ; interruption du JT de 19h...
tractages de sensibilisation dans différents lieux (ASSEDIC, Centreville (où se montent les sujets du jour), Silicone)...
Ce 24, a eu lieu aussi le tournage d’un court-métrage par la coordination, destiné à sensibiliser l’opinion publique (l’actrice en est Natacha Régnier). Ce court-métrage est actuellement au montage.
actions du 25 juillet : à 9h, rassemblement au Conseil Supérieur de l’Emploi ; à 11h, une délégation (6 ou 8 personnes) s’est rendue à France-Télévision pour appeler le personnel à débrayer et pour obtenir une conversation avec Teissier. Il y a eu une 40aine de grévistes ce jour-là. La tribune au JT n’a pas été accordée.
Samuel précise qu’ils ont quand-même tourné 1 minute, qui n’a pas été diffusé au motif... que des monteurs étaient en grève ! La leçon qu’on en tire, c’est que nous, nous avons tenus nos engagements alors que eux non.
-d’autres actions ont accompagné le déménagement du site du Medef.
Il est très difficile d’entrer à TF1. L’action que nous avons organisée a échoué.
Au MEDEF, trois personnes (dont deux syndiqués FO) ont réussi a pénétrer dans le bâtiment.
Sur le Tour de France, nous n’avons rien pu faire, mais il est à noter qu’à cause de nous, les barrières de sécurité situées normalement à 50 m ont été repoussée à 300 m !
Ce n’est pas le moment de relâcher la pression -> de nombreuses actions symboliques, artistiques, sont proposées dans la boîte « actions » ;
la commission Action peut vous donner des idées d’actions sur votre lieu de vacances ;
Réussite de nombreuses actions, par exemple hier à Caen (des interluttants ont envahi une grande surface) et à Nantes (Tour de France à été perturbé).
Attention aux témoignages sur e-mail : soyez prudents ; enregistrez-les plutôt sur disquettes et apportez-les à la Commission Action, qui les archivera ;
Demain il y a RV pour une action à 6h Place Pigalle.
Commission Musique :
La pétition qui avait été lue en AG, il y a trois semaines, a recueilli plus de mille signatures. Ce sont des signatures de personnalités du monde musical. Demain, elle sera envoyée à la presse.
Commission Public :
Cette commission s’occupe de l’impression des tracts, elle doit impérativement recruter des personnes qui puissent prendre le relais pour faire les photocopies, etc.
La commission propose d’ajouter une phrase sur la pétition que nous faisons circuler actuellement. Nous souhaitons ajouter « nous demandons le retrait du protocole signé le 26 juin dernier ». Demande le vote de l’AG. Vote positif ;
Lancement de l’opération Paris-Plage (distribution de tracts, signature de la pétition). De midi à 22 h, on aura besoin de deux personnes par tranche de trois heures : inscrivez-vous ! (le RV : la cabine des intermittents, pont Sully-Morland).
Commission Interrégions (Aurélien) :
Appel à une « marche citoyenne », qui s’inscrirait dans un « mouvement national artistique et citoyen » en septembre. Lecture du texte. (Le texte déclare notamment « avant d’être artiste, soyons citoyen », fait référence au vote Chirac au second tour des présidentielles et termine par « Tu fais un pas en avant : tu meurs ; tu fais un pas en arrière : tu meurs. Alors, pourquoi tu recules ? ».)
Commission OAF ! (Occupation Artistique de la France) (Christian) :
Nous soutenons le projet interrégional de « marche citoyenne » qui vient d’être exposé ;
Lancement du deuxième Quiz de l’été (le premier a eu lieu à Avignon, devant le Medef) : 1er août, 18 h, cabane de Paris-Plage. Le mode d’emploi de ce Quiz est exposé sur la porte bleue, à Olympe de Gouges. Le but de cette action créative et pacifique : poser des questions subversives (NB : « il faut être habillé classe »).
La commission essaie de lancer cette action au niveau national.
Lancement d’ateliers de création, dans tous les domaines créatifs. Par exemple, François, auteur, a écrit un sketch mettant en scène une altercation, pour les gens qui feront la queue à la Grande salle de la place d’Italie, ce soir, 19 h 30. Autre texte, qui pourrait se jouer aux Halles : un texte commençant en alexandrins et finissant en rap.
Le « cri » d’hier à 19h30 a dû être annulé pour cause d’intempéries.
Commission Relation avec les entrepreneurs et les institutionnels du spectacle vivant :
Laurent précise qu’il ne fait pas partie de la commission « relation avec les entrepreneurs... ». Il présente le débat relatif à la réunion organisée par le Syndéac (22. 07) et à ses suites : la question est de savoir si la Coordination doit figurer parmi les signataires de la motion.
Historique : le 22 juillet, une coordination d’intermittents est invitée à une réunion organisée par le Syndéac sur la crise induite par le protocole et sur un « débat national », proposé par le ministre de la culture pour la rentrée. De nombreuses organisations professionnelles, syndicats et fédérations prennent part à ce débat. C’est surtout la première fois qu’une coordination était reconnue comme une force à part entière ; en l’occurrence, elle était présente à travers le Groupe Bastille.
Les organisations présentes ont été d’accord pour écrire une motion, que Laurent a pris la responsabilité de signer (au nom du Groupe Bastille auquel il appartient) afin de ne pas exclure la Coordination des réunions à venir (celles du 28. 08 et du 05. 09) : la question est de savoir si l’AG est d’accord avec le fait de signer cette motion.
Cette question avait été débattue une première fois en AG, le 24 juillet. L’AG avait voté contre le fait
que la Coordination figure parmi les signataires de la motion. Cependant, compte-tenu du très faible nombre de votants lors de cette AG (qui avait lieu en même temps qu’une action importante) et du très fort taux d’abstentions (plus de la moitié des présents s’étaient abstenus), il nous semble nécessaire d’en rediscuter pour, le cas échéant, le re-proposer au vote de l’AG.
Judith relit la motion : « Devant la crise sans précédent provoquée dans le monde du spectacle vivant et de l’audiovisuel par la refonte du régime d’assurance-chômage des artistes et techniciens intermittents, les organisations soussignées, afin de lever le blocage des spectacles, tournages et rediffusions des films et téléfilms français demandent solennellement et instamment au gouvernement de ne pas procéder à l’agrément de l’accord du 26 juin 2003, tant que n’auront pas été établies les conditions d’une négociation associant l’ensemble des partenaires concernés, dans le cadre du débat national sur la politique culturelle de ce pays, promise par le ministre de la Culture et de la Communication et que nous appelons de nos vœux. »
Pour Judith, il faut signer cette motion pour ne pas s’exclure du débat dans les semaines à venir.
Laurent rappelle les points de la controverse :
1.le terme de « non-agrément » : il résulte d’un consensus, au terme d’un débat entre ceux qui prônaient la « suspension » du protocole et ceux qui demandaient son « retrait ». Les personnes de la Coordination qui ont signé la motion ont bien conscience que ce texte est un texte consensuel, rédigé dans une situation d’urgence, mais estiment que le plus important est la présence de la coordination soit à la réunion du 28. 08 (puisque, pour l’instant, on est exclu des débats à l’Unedic).
2.la formulation : « [...] ne pas procéder à l’agrément tant que n’auront pas été établies les conditions d’une négociation associant [...] ». Cela ne signifie pas que si une négociation se met en place, la lutte s’arrêtera. La coordination gardera son autonomie, exactement comme elle l’a gardée après la négociation de la salle Olympe de Gouges avec la mairie et le maintien de la cabane des intermittents à Paris-Plage. On n’est ni poings ni pieds liés, on continue à revendiquer notre autonomie.
Le texte est très consensuel. Cependant, au Groupe Bastille, il nous paraissait important de bâtir une plateforme commune. Même si l’on doit par la suite se désister il fallait signer.
Le débat est ouvert :
Michel, précaire : en désaccord sur deux points :
1) ce débat remet en cause la légitimité de l’AG (vote du 24. 07), alors qu’on nous avait fortement pressés de nous déterminer (l’échéance de 17 h, le 24 juillet) ;
2) sur le fond, la formule « tant que » reste très ambiguë et donc très dangereuse.
Laurent :
précise que si la Coordination décide de s’associer aux négociations, le groupe Bastille laissera place à des gens mandatés par l’AG.
Judith :
il n’appartient qu’à ceux qui signent de décider si les « conditions » sont réunies ou pas.
Thierry (ou Pierre-Yves ?), éclairagiste de Marseille, non syndiqué :
Pas d’accord avec la formule « lever le blocage ». Ce texte est écrit à l’envers : il faudrait plutôt écrire que tant que le protocole n’aura pas été retiré, nous bloquerons les spectacles ! Le Syndéac est sur une autre démarche que la nôtre.
réponse directe de Laurent (Groupe Bastille) :
l’enjeu, c’est de participer aux négociations. Cette lettre en tant que telle n’est pas un but en soi.
Kamel :
la force de la coordination est de proposer un autre discours, d’autres solutions, d’autres responsabilités pour d’autres personnes ou institutions que celles qui sont représentées. Ce qui peut gêner dans ce texte, c’est donc le fait que de nouveaux arrivants, non estampillés institutionnellement, soient présents aux débats.
Jimmy (ou Thierry ?), comédien :
Le fait de signer cette motion conditionne-t-il la présence aux futures négociations ? J’étais présent à la réunion du Syndéac et je n’ai pas la même position que Laurent et Judith qui viennent de présenter le texte. La réunion du 5. 09 est ouverte : signature ou pas, il y aura de fait participation pleine et entière des coordinations. (Quelques-uns dans l’AG demandent à Jimmy de préciser s’il est syndiqué ; en effet, il est à la SFA-CGT). Par ailleurs, la motion en question est mauvaise du fait de la formule « tant que ».
Jérôme :
Le texte ne conviens pas, c’est sûr... l’affaire est compliquée. Fondamentalement, je me bats pour des droits collectifs, et non pas pour qu’ait lieu un « débat national » sur la culture. Un débat sur la politique culturelle ne m’intéresse pas. La seule question pertinente est donc : quelle est la meilleure façon de faire avancer nos droits collectifs ? Le fait qu’on ait été présent, avec la CGT, à la première réunion du Syndéac a permis de faire pression. Ce qu’il faudrait savoir, c’est la position officielle du Syndeac : si on ne signe pas, refuseront-ils définitivement de nous recevoir ? Par ailleurs, si on signe, ne peut-on pas immédiatement signifier par un communiqué de presse qu’on garde notre autonomie ? Ce sont là des pistes qui éviteraient qu’on soit dans des positions binaires.
Laurent :
il y a deux réunions : l’une le 28 août, à laquelle il nous parait important d’assister pour savoir ce qui va s’y dire, et faire des contre-propositions adaptées pour être plus offensif par la suite. l’autre le 5 septembre, plénière, sera en effet ouverte à tous.
Catherine, non syndiquée :
cette affaire est très gênante : d’une part, parce qu’un vote a déjà eu lieu sur ce texte même si l’AG était en effet très restreinte ; d’autre part, parce que la position de Laurent peut créer un précédent pour la suite : dire que ce qu’on vote, ce n’est pas l’approbation d’une motion mais notre nécessité d’être reconnu comme des partenaires à une table de négociation, est-ce que cela vaudra pour d’autres textes ? ; de plus, faut-il des compromis ? Quel est l’enjeu ? Veut-on apparaître comme des négociateurs ? Ne peut-on pas apparaître autrement, par exemple en demandant un poste d’observateur ? ; enfin, peu de gens de l’audiovisuel sont représentés parmi les signataires : n’est-ce pas une façon de nous diviser ?
Damien, musicien :
la formule « tant que » rend impossible la signature de ce texte. C’est un texte rédigé par des directeurs de théâtre qui veulent se servir de notre mouvement pour demander des négociations qui ne portent pas sur le retrait du protocole. De plus, il faut lever les illusions sur le fait que, parce qu’on serait à la table des négociations, on serait plus fort : la coordination a la force des gens qui sont représentés ici ; les tables de négociation ne sont pas importantes, ce qui compte, c’est la mobilisation.
Mohammed, technicien, CGT :
les deux réunions (du 28 août et du 5 septembre) ne prévoient pas des négociations sur les Annexes 8 et 10 mais un débat, soi-disant national, à l’initiative du Ministère de la Culture. Ce sont des questions de principe qui sont posées : 1 le mouvement est un mouvement de salariés (la décision de l’arrêter ou de le poursuivre appartiendra donc à des salariés) ; 2 tout arrêt du mouvement est conditionné par le retrait du protocole et la renégociation ; 3 quel que soit le cadre qui sera donné à ce débat, il est impensable que les coordinations ne puissent pas y participer : il est donc inutile de signer la motion.
Christian, commission OAF ! :
on développe des contre-propositions, une vision, il est donc indispensable qu’on soit autour de la table.
Laurent, allocataire intermittent du RMI :
il faut sortir de cette discussion. Lors de l’AG précédente, j’ai refusé de participer au vote. Maintenant, il faut qu’on s’abstienne sur le texte proposé parce qu’il est mauvais et il faut qu’on exige un poste d’observateur. La phrase intolérable est celle qui mentionne l’arrêt des blocages : c’est une phrase patronale, pour que les patrons continuent de faire leurs affaires et trompent le monde avec un débat culturel. La vraie solution serait que les usagers puissent gérer eux-mêmes des organismes comme l’UNEDIC. La formule « tant que » est très dangereuse aussi. Seule la force nous permettra de participer à des négociations. Ce que les mouvements ont obtenu, ils l’ont obtenu par la force et pas en trempant dans ce genre de choses, pas en faisant des courbettes sur des textes vaseux.
Pierre-Emmanuel, commission Info-doc :
la force de ce mouvement c’est le travail. J’ai une certaine estime pour la CGT mais ce qui se passe ici c’est un coup de force, comme lors de la dernière AG. Deux choses à dire : la première, c’est qu’on est en train de faire une coupure entre salariés et entrepreneurs alors que la spécificité de nos métiers est de pouvoir passer de l’un à l’autre ; la deuxième, c’est la question du rapport de force : on peut se radicaliser dans la méthode mais pour arriver à un résultat il faut négocier et on a une légitimité parce qu’on a travaillé et qu’on a construit des vraies compétences. Voyez les difficultés qu’a la commission presse pour intéresser les journalistes à notre mouvement ! Or tout se joue au niveau de la visibilité médiatique.
Jeanne, Commission Revendications :
pour répondre à Mohammed, la plate-forme revendicative comporte autre chose que le retrait sans condition du protocole du 26 juin ; il s’agit de réinventer le système sur d’autres bases. Les revendications seront présentées tout à l’heure.
Thierry :
J’ai fait parti de la Comm « entrepreneur ». Dans mon cas, l’opposition entre patrons et salariés n’est pas nette : la structure où je travaille est une petite « entreprise ». Je suis adhérent à l’ADAMI, mais on a aucune bonne information par là. Il faut considérer que la Coordination est un petit partenaire né seulement il y a 1 mois. Il faut envoyer des gens mandatés. La DRAC a demandé elle-même des propositions de notre part.
? :
le texte n’est pas bon mais ce n’est pas la question. Etre à la table des négociations, ce n’est pas que je soit contre, mais je n’y crois pas. Toutes ces les actions que nous faisons tous les jours, ça, ça me semble plus important que de se retrouver à une table de négociation.
Samuel, commission relation avec les entrepreneurs :
La raison d’être de notre commission est l’information auprès des directeurs institutionnels. Les informer sur les causes du mouvement, leur proposer notre lecture du protocole. Lors de la réunion du Syndéac, beaucoup découvraient le protocole. D’où l’idée de se retrouver ensuite. On a bataillé pour que le terme de « non-agrément » figure dans le texte. Cette motion ne signifie pas qu’on mette fin à toutes les actions partout en France.
Au cours d’un bref échange informel, il est dit que la CGT SFA et FO n’ont pas signé le texte. La question est posée de savoir si l’on pourrait mandater la Groupe Bastille pour représenter la coordination.
Judith, commission relation avec les entrepreneurs :
Les signataires du texte se posent la question de la rentrée, ils veulent faire des actions ; si on prépare la rentrée ensemble, on sera plus efficaces.
Catherine, non syndiquée :
je ne m’inscris pas dans ce qui se passe aujourd’hui. On existe pour demander le retrait du protocole. Nous, dans l’audiovisuel, on se sent complètement exclu de ce qui se passe là. Nous nous sommes bien adressé aux producteurs, mais ils n’ont été qu’une 40aine a s’inscrire pour le retrait du protocole.
Fabien réalisateur, intermittent :
si c’est un vote, on vote pour quoi : pour un texte ? pour un ticket d’entrée à un club ? Si le texte ne convient pas, on ne le vote pas.
Arnaud, comédien, syndiqué :
la formule « tant que » n’est pas dangereuse, il suffit qu’on dise que les « conditions » d’une négociation sont le retrait du protocole. Je fais assez confiance à ceux qui, dans les commsissions, ont travaillé sur les détails du protocole. Par ailleurs, je me suis fait souffler par Virginie (commission Action) qu’il faut être partout, occuper le terrain. Or être présent à cette négociation est une manière d’être partout. Comparaison avec le mouvement altermondialiste, où des intérêts divergents convergent par moments sur des points précis : ici, nos intérêts divergent sauf celui qui consiste à ne pas être exclu des discussions paritaires.
Laurent (Groupe Bastille) :
j’ai entendu des mots comme « compromis », « coupure salariat / patronat » ; mais le vrai but est d’aller vers ces gens, les connaître et essayer de les convaincre, dans un avenir proche.
Le texte est relu, on passe au vote.
1) 1er vote : sur le fait que la Coordination signe la motion
POUR : 65 ou 67 (deux comptages indiquent deux chiffres différents)
CONTRE : 79
S’ABSTIENNENT : 75
2) Un 2ème vote est proposé par le président sur le fait que la Coordination soit présente à la table des négociations :
POUR : unanimité
S’ABSTIENNENT : 4
Commission Syndicats, Samuel :
Le texte officiel du protocole a d’abord été déposé au journal officiel. Par la suite, 2 jours avant le 25 juillet, quatre lignes concernant l’explosion du délai de franchise ont été enlevées de manière frauduleuse. La commission juridique va attaquer. La CGT a annoncé hier qu’elle allait aussi attaquer. De même que FO.
Il faut attendre que le ministre signe pour attaquer, et l’attaque portera sur le fait que le ministre aura signé un texte différent de celui qui a été déposé en vue de la validation.
Les copains, à France 2, avaient demandé un débat sur les retraites qui n’a jamais pu avoir lieu. Pour le problème des intermittents, des rédacteurs en chef étaient d’accord pour organiser un débat, mais c’est la direction qui d’en haut, s’est opposée à ce qu’on ai la parole.
Mohammed, CGT :
Jean-Francis (de la coordination) :
Rapporte une rencontre avec le délégué du Conseil supérieur de l’emploi. Leur point de vue était très législatif. Le délégué a même dit qu’il n’était pas garant de la loyauté de la négociation ! Le délégué a dit qu’ils avaient reçu 2000 lettres d’opposition au texte et qu’il allait faire un rapport au ministre. L’agrément pourrait avoir lieu entre le 2 et le 15 août.
Jeanne (de la coordination) :
à mon avis le recours est souhaitable mais il faut savoir que c’est une procédure très longue (1 ou 2 ans) et très coûteuse. De plus, le recours devant le Conseil d’Etat n’est pas suspensif. Il ne faut pas s’enflammer là-dessus.
4.1. LES AG : PERIODICITE ET LIEU
Christophe, comédien, non syndiqué :
proposition concernant la périodicité et le lieu des AG -> deux AG par semaine, mardi (20 h) et vendredi (16 h), à Olympe de Gouges. Si la nécessité s’en fait sentir, il sera possible de convoquer l’AG à d’autres moments.
Le débat est ouvert :
Laurent :
Je déplore que les AG soient dévitalisées. Ne pas tenir d’AG quotidienne serait catastrophique, compte-tenu des échéances (la préparation de Caen en particulier). Si on supprimait les AG régulières, il faudrait faire des Intercomm élargies : transformer en AG quotidiennes les Intercomm du matin.
Hélène :
il faut qu’on soit sur la place publique tous les jours ; la Villette, c’est le seul lieu où l’on peut être visible, où des chômeurs, des précaires, d’autres peuvent nous rejoindre.
Damien :
les Intercomm sont évidemment ouvertes à tous. Quelqu’un vient de parler de « transformer les intercomms en AG », il faut comprendre la nature de l’AG : pour que l’AG (qui n’est pas une réunion d’information mais le lieu où l’on prend des décisions) ait un sens, il faut que tout le monde y soit présent ; elle doit en même temps correspondre au niveau de mobilisation du mouvement, d’où la nécessité d’en réduire la périodicité.
Franck :
on propose à ceux qui ne sont pas d’accord avec notre proposition (2 AG par semaine) de venir préparer les AG quotidiennes.
Virginie :
les AG sont longues ; elles font concurrence aux actions.
Jérôme :
il faut trouver un mode de fonctionnement approprié, pour le mois d’août. On peut décider d’un RV collectif, quotidien.
Quelqu’un : il faut qu’on reste soudé, c’est donc gênant de réduire le nombre des AG ; d’un autre côté, la force vitale de notre mouvement ce sont les actions.
Samuel : pour les gens des commissions qui travaillent à Olympe de Gouges, ça devient épuisant de partir à la Villette.
Quelqu’un : ne pourrait-on pas tenir une troisième AG à la Villette, le dimanche ?
Jeanne : la question est d’identifier les endroits où se prennent les décisions. Dans les jours à venir, des décisions vont devoir se prendre, il faut donc savoir où et comment.
Hélène : le 25 on n’aura plus Olympe de Gouges ; si on quitte la Villette aujourd’hui, on risque de ne pas pouvoir y retrouver notre place après le 25 si on décide d’y retourner. Des gens dans la salle seraient-ils prêts à organiser l’AG quotidienne à la Villette ? (Deux, trois personnes se désignent dans la salle).
4.2. PLATE-FORME REVENDICATIVE
Jeanne, Commission Revendications : la commission Revendications a élaboré un texte pour préparer la Coordination nationale de Caen (30-31 juillet). On a donc deux jours pour en discuter.
Lecture du texte introductif (politique, général) à la plate-forme revendicative.
Les propositions revendicatives pourront faire l’objet d’un débat demain, 14 h.
Jérôme, même Commission : lit les propositions.
Ne pas se laisser enfermer dans le cadre que veut nous imposer le Ministère avec son idée de « débat national sur la politique culturelle », car ce que nous voulons avant tout c’est un débat sur les droits collectifs.
Damien : propose un amendement sur le passage de l’intro politique <<Nous affirmons que nous ne sommes pas seulement une force de blocage mais surtout une force de propositions.
Nous ne nous battons pas pour le maintien des annexes 8 et 10 en l_état.
Nous pensons que des améliorations doivent être apportées et nous travaillons à ces améliorations. >>. C’est d’abord le MEDEF qui se bat contre les annexes 8 et 10. Pour l’instant, nous sommes surtout une force de blocage. Au début du mois, quand le gouvernement a repoussé la date d’application du protocole, il a bien maintenu les annexes 8 et 10. Je propose l’amendement suivant « ... Si le MEDEF et le gouvernement veulent modifier notre régime d’indemnisation, nous n’accepterons pas que cela aboutisse à une baisse de la rémunération des intermittents »
Jimmy, CGT :
J’ai trois observations à faire sur le texte : 1 sur « pas de continuité de salaire », je ferais remarquer que les annexes n’avaient pas pour but de maintenir une continuité de salaire.
2 sur l’élargissement de l’assiette de cotisation. Attention à la fiscalisation du financement ! C’est le statut de salarié qui est menacé.
3 le débat sur la politique culturelle, c’est un débat sur l’emploi.
Jérôme (comm proposit° et revendications) : il est nécessaire d’articuler permanence et intermittence. Il faut sortir de la binarité travailleur / non travailleur, salarié / chômeur, et inventer des choses.
Jeanne :
réponse à Damien sur les annexes 8 et 10 : ce sont les partenaires sociaux qui devraient améliorer les annexes ? Moi, je ne leur fait pas confiance.
-Laurent :
La plateforme, c’est important. Il faut être une force de proposition. Lors du problème du SMIC-jeune, il n’y avait pas de propositions et le smic-jeune a été imposé quand même par petit morceau par la suite après la lutte. Il faudrait être plus explicite sur l’augmentation des minima sociaux. L’interprofessionnalité se fera aussi avec les précaires.
? :
idée de proportionnalité croisée. Les aides à la création : on ne se bat pas seulement pour le chômage, mais aussi pour l’emploi.
Jérôme :
annonce d’un débat, mardi, 20 h, sur les modalités d’action et l’exception culturelle (formule sur laquelle finalement nous n’avons jamais débattu).
Quelqu’un :
l’opération « cartes postales », initiée à Avignon.