Charte audiovisuelle / 2

samedi 16 août 2003
Dernière modification : samedi 16 août 2003

Farida de la commission audiovisuel de la CIP IDF propose une charte « audiovisuelle » / 2 (après modifications). Elle est mise en ligne pour appréciation avant vote en AG vendredi :

Charte éditoriale et déontologique du fond audiovisuel sur la lutte

La commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France est attachée :

- à la défense des droits humains contre toute forme d’injustice, d’oppression et de discrimination,
- à la lutte contre les pratiques et les idéologies d’exclusion sociale, économique, financière, culturelle, raciste, xénophobe, homophobe et sexiste,
- à un développement planétaire maîtrisé, équitable et durable, orienté vers la recherche du mieux être humain,
- aux valeurs fondatrices de l’économie solidaire : engagement volontaire et désintéressé, générosité, solidarité, partage des ressources et des connaissances, priorité à l’utilité sociale et culturelle dans le choix des actions entreprises.

Une des missions de la Commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France est de produire et/ou d’exploiter et/ou de diffuser des films d’information et de création de libre
expression, ayant pour thème la lutte qui l’anime ; lutte pour obtenir :
- le retrait du protocole d’accord du 27 juin,
- la refonte du système paritaire Unedic (ouverture à d’autres organes plus
largement représentatif des usagers non syndiqués)
- une nouvelle réforme des annexes 8 et 10 du système d’assurance chômage des salariés du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel : cette nouvelle réforme pouvant servir de modèle pour tout autre secteur d’activité dit « précaire ».

Les films produits ou collectés sont donc des outils au service de cette lutte : force d’action, de revendication, de communication, d’émancipation, de droits de réponse, ou encore, outil pédagogique...

La commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France développe un fond audiovisuel de films citoyens qui lui sont proposés par les collectifs régionaux ou locaux du mouvement
des intermittents, par des particuliers ou par des associations ; quelle que soit leur durée. Le seul critère de sélection de ces films est leur compatibilité avec la présente Charte éditoriale et déontologique.

Ce fond est ainsi un contre-pouvoir audiovisuel soutenant la production et la diffusion de films sur la lutte, refusés, ou censurés, ou sous-exposés ou ignorés par les grosses chaînes, que ces films soient réalisées par des
« amateurs » ou par des « professionnels ».

Leurs exploitations et diffusions sont non-marchandes. L’accès libre et gratuit du public est privilégié dans tous les cas ou cela est possible, les recettes indirectes ou induites perçues lors des projections alimentant le
fonds de fonctionnement de la Coordination.
La commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France s’interdit donc de vendre ses programmes, ses films et ses images aux chaînes commerciales et de service public, mais
n’exclut pas exceptionnellement, une autorisation circonstanciée de diffusion sur ces mêmes réseaux. Ses films sont surtout destinés à circuler librement, en France et à l’étranger, au sein du Tiers Secteur Audiovisuel.

Les raisons d’être de cette charte éditoriale audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France sont :

- la promotion du pluralisme et de la liberté d’expression audiovisuelle, sans concession aux pressions de l’économie de marché et au « télévisuellement correct »,
- la démocratisation de l’accès des citoyens et des citoyennes (sans critère de nationalité) et des organisations à but non-lucratif à l’expression, à la
création et à la communication audiovisuelles,
- la lutte contre la censure et l’auto-censure audiovisuelle,
- le développement d’une création, d’une expression et d’une information liées aux revendications de la coordination, alternatives à celles du service public de télévision et des chaînes privées commerciales,

La commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France s’interdit toute complaisance vis-à-vis des
centres de pouvoir et de décision, et toute connivence avec ceux qui les dirigent, afin de délivrer une information la plus honnête possible.

La commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France préfère défendre des films sur la lutte, dont la signature n’est pas nominative mais collective, et, dont le générique ne
fait désignation ou promotion d’aucun.

Les équipes de réalisation, d’information et d’investigation, élaborant des films ou programmes, produits ou destinés à être exploités et diffusés par
la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France, se conforment à l’ensemble des règles déontologiques régissant la profession de
réalisateur ou journaliste audiovisuel, notamment en vérifiant le bien fondé et les sources de l’information, en présentant toute information incertaine
au conditionnel, et en veillant à respecter, autant que faire se peut, le droit à l’image des personnes filmées.

Avec l’autorisation des « auteurs-donnateurs. », la commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France peut « contextualiser » les films qu’elle diffuse en les remontant si besoin est, ou en les complétant par des séquences d’accompagnement, de prolongement, de
réactions et de discussions ouvertes au public :

Farida
Commission audiovisuelle de la Coordination des Intermittents et Précaires
d’Ile de France Paris 12/08/2003

Charte 2 audiovisuelle

Adresse originale de l'article : http://www.cip-idf.org/spip.php?article341