mercredi 27 août 2003
Dernière modification : mardi 26 août 2003
JUSTE POUR DIRE
Les mots perdent leur sens.
L’homme n’a plus de sens.
L’humanité se vide de son sens.
L’amour se recense.
J’ai quelque chose à dire.
Comment dire ?
Si c’est juste pour dire...
Je peux dire.
Me contredire.
Médire.
Me travestir.
Me dévêtir.
Si c’est juste pour dire...
J’ai quelque chose à dire.
Mais une « gêne » m’empêche de déglutir.
Une grosseur, qui prend de plus en plus de place.
Je la sens tout le temps.
C’est très gênant.
C’est juste pour dire...
Des images s’entrechoquent.
Les limites du soutenable sont en état d’alerte.
J’aimerais dire,
La honte et le dégoût qu’elles m’inspirent.
Comment le dire ?
Dire pour dire.
Dire pour dire n’importe quoi.
Les hommes marchent à reculons.
Les idéaux se font la malle.
L’inacceptable se banalise.
Les politiques se gargarisent.
Mes mots s’entrechoquent.
Mais, mon cœur bat.
Il cogne, il résonne, il frappe, il résiste, il s’alarme, il coince, il s’inquiète.
C’est pour dire !
Pendant ce temps-là, le temps passe.
Et nous on passe.
Mais, je dois dire et,
C’est pas juste pour dire.
Ils l’ont fait.
Ils ont osé.
Ils sont passés à l’acte.
Ils ont essayé.
Ça a marché.
Ils ont profité de l’été.
Ils ont signé.
Des remords ?
Des regrets ?
De la culpabilité peut-être ?
Que le peuple se taise.
Que la rue marche aux pas.
Place aux barons et à la suffisance de nos politi-cons qui « s’amortissent », s’apitoient, « se patrimoinent » se congratulent, se « piquent leur programme, se contredisent, se »sondarisent« , »s’épinglent de petites phrases« , »mentent de bonne foi"...
Arrogance volontaire.
Destruction massive.
Aucune circonstance atténuante.
Ils l’ont fait.
Ils ont osé.
Ils sont passés à l’acte.
Surdéficit.
Surpression.
Surnombre.
Surendettement.
Surconsommation.
Surdiplômée.
Survieillesse.
Surnombre.
Surqualifié...
Tout le monde y passe,
Mais que personne ne s’y Fasse !
Plus de télé poubelle, de culture au rabais,
de muselage organisé,
de formatage institutionnalisé.
Gargarisez-vous de vos 82%.
De vos trop pleins de facture « OPAC »,
De vos trop pleins de charters "expulsifs » .
De vos trop pleins de diplomatie « troquée ».
De vos trop pleins de révisionnistes « Abbé Missel ».
De vos trop pleins de « politi-cons-charentaises ».
J’enrage et des torpeurs.
Tant qu’il y aura de la gêne, il n’y aura pas de plaisir.
Ils ont osé.
Ils l’ont fait.
Mais qu’on se le dise.
Un pays sans culture c’est la dictature !
TOUT FAUTEUIL DE MINISTRE EST EJECTABLE !
Toute tête de baron est jetable !
C’est le moment d’actionner.
Donnez-nous une raison de ne pas le faire,
Toutes les raisons sont bonnes !
Eux, ils continuent de semer sur le macadam.
Après les retraités, les enseignants, les étudiants,
Les intermittents.
Et quand il n’y aura plus personne à semer... ?
On se manquera.
On se cherchera.
On se retrouvera.
Messieurs les détruit tout,
Nous ne sommes pas des marionnettes servant à tester notre adhérence à la souffrance.
Les pas de la France d’en bas vont continuer de résonner sur les pavés.
La prise de l’Elysée est en marche.