lundi 5 mai 2014
Dernière modification : mardi 6 mai 2014
Depuis 9h00 ce matin dans le cadre de la journée d’actions coordonnées, une action d’information avec les employés et usagers a lieu à l’agence Pôle Emploi Petites Ecuries (Paris 10ème), et une autre action d’occupation a lieu à Pôle Emploi agence Brancion (Paris 15ème).
Communiqué -
Nous chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, et agents de Pôle Emploi occupons le pôle emploi agence Brancion.
Nous sommes une quarantaine à avoir investi ce lieu pour dialoguer avec les agents et la direction de pôle emploi sur les conséquences des nouveaux accords de l’assurance chômage du 22 mars
Partout en France, nos camarades en lutte on de même investi des agences pôle emploi afin de faire entendre que nous ne sommes pas isolés et que cette lutte est belle et bien d’ampleur nationale et nous concerne tous.
Le projet de convention UNEDIC en attente d’être agréé par le gouvernement est une nouvelle étape dans la régression sociale et touche l’ensemble des travailleurs. Les 400 millions d’économies prévues se feront encore sur le dos des chômeurs et précaires. L’annexe 4 est vidée de son contenu et les annexes 8 et 10 sont attaquées.
Pour justifier cette mise à mort de l’assurance chômage, le MEDEF n’a eu de cesse d’invoquer le soi-disant déficit de l’UNEDIC. Or si déficit il y a, il n’est aucunement lié à l’indemnisation des chômeurs mais est la conséquence des frais démesurés de gestion de l’UNEDIC et Pôle emploi. Pour rappel, en 2011, les cotisations perçues dépassaient de 4,5 milliard d’euros les indemnisations versées. L’UNEDIC et Pôle emploi engloutissant 6 milliard d’euros cette même année ont rendu l’UNEDIC déficitaire de 1,5milliard. Tandis que l’on demande sans cesse aux chômeurs de « faire des efforts » au nom de la crise, les entreprises du CAC 40 et autres multinationales continuent d’engranger des profits toujours en hausse. Nous affirmons que c’est à ces mêmes entreprises, grosses consommatrices de
contrats précaires de payer le coût de leur politique d’emploi par l’augmentation de leurs cotisations patronales.
Les chômeurs ne doivent pas payer la crise, ils n’en sont pas responsable.
Les objectifs de notre action à pôle emploi sont :
de faire entendre que les nouveaux accords de l’assurance chômage sont fait contre les chômeurs et que dans ce cadre les agents de pôle emploi ne pourront jamais mener à bien leur mission d’accompagnement vers un retour à l’emploi puisqu’ils sont transformés en machine de contrôle des chômeurs
que le pari de la confiance que prône Jean Bassères n’est qu’un mensonge puisque les règles d’application de l’assurance chômage considèrent les chômeurs comme des fraudeurs en puissance, qu’ainsi des coupures de droits se font de manière arbitraire, et qu’il revient toujours au chômeur de prouver sa bonne foi.
que Jean Bassères doit se positionner contre ces nouveaux accord qui vont à l’encontre de la politique qu’il entend mener à Pôle emploi.
Le gouvernement et la majorité des « partenaires sociaux » sous l’emprise du MEDEF imposent une précarisation des toutes et tous, cherchant à briser les solidarités.
Nous ne voulons ni du modèle allemand et de ces « mini-job » à 400€ par mois, ni du modèle britannique et de ces « contrats zéro heure » !
Et contre cela nos actions ne connaîtrons aucune pause
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous
Paris, lundi 5 mai 2014
Fil info :
9h30 : À notre arrivée nous avons demandé à dialoguer avec les agents et la direction d’agence.
Le manager nous a répondu que la question de l’assurance chômage ne l’intéressait pas.
Nous dialoguons actuellement par petit groupe avec des agents.
11h00 : Dans le 15eme, rue Brancion.
On est 60 à occuper ce Pôle Emploi.
Ça reste ouvert aux usagers, d’autres peuvent nous rejoindre !
On informe,
On prépare une AG sur place.
Contact pris avec le cabinet de Rebsamen.
Rfi est arrivé, on attend d’autres journalistes France 2...
11h00 : Agence Pôle Emploi Petites Ecuries :
l’agence a été fermée par la direction.
11h40 : ouverture d’une Assemblée Générale avec les agents et usagers à Pôle Emploi Brancion. En attente du directeur de cabinet du ministre du Travail.
« Nous ne quitterons pas l’agence tant qu’une délégation ne sera pas reçu par Rebsamen ! »
A été décidé d’exiger un rendez-vous avec François Rebsamen, le ministre du Travail et aussi Jean Bassères, le Directeur Général de Pôle Emploi. Les copains en régions appuient nos demandes.
13h00 : Pause
14h30 : L’AG reprend pour préparer la venue de la directrice territoriale
14h45 : La directrice territoriale adjointe (Mme Barbeau) et le directeur de l’agence spectacle (Mr Traverse) sont arrivés ; ils ne veulent recevoir qu’une délégation dans un bureau. On essaie de leur faire comprendre qu’il faut qu’ils nous répondent à tous, c’est un dialogue qu’on veut, pas qu’ils notent nos revendications...
15h00 : L’assemblée se poursuit avec la directrice territoriale adjointe (Mme Barbeau) et le directeur de l’agence spectacle (Mr Traverse)
18h00 : Appel à AG dans l’agence Pôle Emploi occupée
L’assemblée générale de ce soir, prévue initialement à la CNT aura lieu au 10 rue Brancion, 2ème étage
Déterminés et en colère nous occuperons le lieu sans relâche !
Suite au non-aboutissement de nos demandes – (refus des rendez vous avec Mr Rebsamen et avec Mr Bassère, directeur général de Pôle Emploi) et au dialogue de sourds avec la directrice territoriale adjointe Mme Barbeau, nous choisissons de continuer notre action et de poursuivre ainsi l’occupation. Nous appelons nos camarades à nous rejoindre afin de tenir notre AG hebdomadaire (initialement prévue à la CNT) au Pôle Emploi
Nous avons besoin de renforts !
Les occupants.
22h15 : Nous venons de sortir, accueillis par une horde de forces de l’ordre.
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