Occupation du Pole Emploi à Ambert pour le retrait de la convention Unedic

vendredi 25 juillet 2014
Dernière modification : vendredi 25 juillet 2014

En Auvergne, pour la journée d’actions coordonnées des intérimaires, chômeurs, précaires et intermittents, nous occupons l’agence Pôle emploi d’Ambert dans le Puy de Dôme [1].

Les revendications des intermittents sont celles de tous les chômeurs et précaires, que l’on soit en ville ou à la montagne :

Retrait de la nouvelle attaque sur l’assurance-chômage, retrait de la convention Unedic !

Renégociation immédiate sur la base des propositions des organisations de chômeurs, précaires, intermittents et plus sur les consignes du Medef !

Le communiqué des occupants :

Chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, CDD à répétition, nous
sommes tous en révolte.
Nous sommes en révolte contre la perte de nos droits...
Nous nous battons pour en gagner de nouveaux !

Le MEDEF réduit les allocations chômages avec la complicité de la CFDT, de
Force Ouvrière et du gouvernement.

Manuel Valls veut faire 50 milliards d’économies et il les fait sur le dos
des plus pauvres.
Il a prévu d’économiser 2 milliards d’euros sur le dos des chômeurs !

Nous demandons :

Le retrait de l’accord Unédic 22 mars - combattu depuis des mois par les coordinations d’intermittents et précaires partout en France - qui réduit les droits de tous à l’assurance-chômage.

Nous demandons :

Une nouvelle négociation sur l’assurance-chômage, fléchée par les
propositions des premiers concernés, plus justes et mieux adaptées. Cette négociation doit porter sur les intermittents du spectacle mais aussi sur l’indemnisation de tous les chômeurs et précaires.

Nous demandons :

Que le logement soit accessible à tous les précaires et les loyers
diminués de 20% pour tous.

Nous demandons que cesse la politique de suspicion, de harcèlement, de
radiation menée par Pole Emploi et sa branche Pole Emploi Services en
particulier.

Nous demandons :

Que les media et le gouvernement cessent de ne parler des intermittents
que lorsqu’ils sont du spectacle.
Nous sommes intermittents certes, mais nous sommes surtout des précaires,
comme la grande majorité de la population d’Europe, et nous voulons de
nouveaux droits.

Dans tout le pays des coordinations s’organisent et la mobilisation
continue, prenant de nombreuses formes.
Ce 24 juillet est une nouvelle journée d’action dans tout le pays.

En Auvergne, venus de villes ou de villages, venus de Clermont-Ferrand,
Ambert, Saint-Amant-Roche-Savine, Saillans, Le Puy en Velay, Aurillac...
nous prenons tous notre présent en main.

Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.
Ce que nous défendons nous le défendons désormais ensemble.

En attendant l’arrivée de la directrice régionale, qui doit arriver de Clermont-Ferrand, on est passé de 25 à 60 présents.

Barrage filtrant pour distribuer des tracts à la sortie de la ville... [2]
Un jour de marché, ça en fait des précaires touchés !

De partout, de la compréhension, du soutien !
Jusqu’aux standardistes de France Bleu Auvergne, de Pôle emploi, ou la journaliste de la Montagne...
Partout on est accueilli par des CDD qui en ont marre.

Ya basta ! Comme le chante l’atelier chanson de la compagnie Jolie Môme devant l’agence Pôle emploi.

Le chef de cabinet de la direction régionale explique comment les décisions du Medef et des syndicats signataires... ne sont pas « une volonté de pole emploi ».
Il reconnaît que la formation des agents est insuffisante, nous objectons que c’est la mission même de Pôle emploi qui est dévoyée.

Stop à la suspicion, à la culpabilisation, aux radiations !

Notes :

[1A propos de cette journée d’action du 24 juillet.

A propos de Pôle emploi, qui est l’un des bras armé de la politique de précarisation et qui est en charge de l’application de la convention anti chômeurs entée en vigueur ce 1er juillet, quelques éléments à prendre en compte pour comprendre et intervenir :

C’est l’histoire d’un plein emploi qui ne reviendra pas et de l’action de son fantôme sur les vies aujourd’hui.
C’est l’histoire d’étranges institutions pour lesquelles ce plein emploi qui n’existe pas vaut à la fois boussole et centre de gravité ; l’histoire d’un Pôle emploi qui désigne les chômeurs comme des « candidats ». Candidats à quoi ? À l’emploi bien sûr. Et tout ce qui excède ce rôle assigné sera susceptible de sanction, de mépris, d’éviction, de correction, de procès.
C’est l’histoire de la participation obligée à un jeu délétère dont personne ne connait les règles… Extrait de Outragé, Pôle emploi mord la poussière .

L’expertise, c’est avant tout affaire d’expérience. Et qui d’autres que les premiers serait capable « d’expertiser » ? Un texte qui détaille ce qu’il en es du fonctionnement de Pôle emploi Outrage à Pôle emploi : Moi, personne quelconque de nationalité de hasard, déclare avoir été témoin des faits suivants.

Une question de point de vue :

Pôle emploi fermés, Besançon montre le chemin ?

Pôle emploi : déjouer les convocs pour « entretien téléphonique », les radiations, le suivi...

Vu depuis l’autre côté du guichet : De l’autre coté du guichet : Pôle Emploi, la violence et l’ennui.

Ni emploi forcé, ni culpabilisation, ni management, grève des chômeurs !

Un exemple d’action collective Montreuil : à Pôle Emploi comme ailleurs, ne pas se laisser faire

Adresse originale de l'article : http://www.cip-idf.org/spip.php?article7303