mercredi 19 novembre 2003
Dernière modification : jeudi 27 novembre 2003
Bourse du travail rue Charlot
Deux présidents de l’assemblée : Denis, représentant du SNTR-CGT et Juliette, membre plus qu’active de la coordination des intermittents et précaires d’Ile de France.
Secrétaire : My ( merci pour le compte-rendu si rapide !)
Différentes forces en présence : les principales seront mentionnées au fil de ce compte-rendu.
Ordre du jour : tribune accordée à chaque organisation syndicale ou non présente puis questions réponses de l’assemblée.
-Intervention de la CGT Spectacle :
Paragraphe succint dû au retard de la secrétaire.
Retour sur la séance de signatures du 13 novembre 2003, sur le fait que les partenaires sociaux ont refusé l’établissement d’un procès verbal réclamé par la CGT.
Retour sur les actions juridiques en cours et passées.
- Point de la Coordination des intermittents et précaires d’Ile de France
Communication de la nouvelle adresse 14-16 quai de la Charente 75019 Paris.
On se retrouve dans la même situation que le 26 juin 2003 avec une échéance rapide : on a 3 semaines devant nous avant le nouvel agrément du ministre Fillon. C’est une échéance à court terme avec encore une manière démocratique de faire pression sur le gouvernement.
Celui-ci veut passer en force comme pour les retraites avec l’argument bidon « on a sauvé le régime ».
Mais en ce moment le gouvernement est dans une position délicate : Raffarin est en chute libre dans les sondages et hier soir dans l’émission de France 3 « France Europe Express » le ministre des affaires sociales et du Travail adoptait un profil bas et ne paraissait pas convaincu de ce qu ’il racontait.
L’urgence est donc au rendez-vous mais des points positifs sont là avec en particulier une formidable capacité d’action massive dans tous les domaines du secteur concernés mais aussi une force de proposition avec l’élaboration du nouveau modèle du protocole. Il faut tirer profit de tous ces mois de lutte en s’attelant à produire une communication sérieuse, ne pas attendre les médias mais les devancer et être les médias. Il faut s’atteler à contrer et détruire les mensonges du gouvernement comme l’histoire du fameux déficit de l’UNEDIC. Il faut mettre une grosse pression sur les médias avec des prises de parole négociées ou non et des prises de parole claires.
Il y a également un travail de pression à faire sur les politiques.
Après les 3 actions symboliques puissantes la starac, JT de France 2, et l’Assemblée Nationale, d’autres actions éclatantes sont à mettre en place pour une « contamination » progressive dans d’autres secteurs.
- Prise de parole de FO :
Le 13 novembre c’était une réunion de signatures et pas de négociations, programmée à la va-vite avec 2 lettres de convocation à 2 dates différentes, une portant sur le 13 novembre et l’autre sur le 14 novembre.
Les plaintes sur la forme et le fond de l’accord du 26 juin sont toujours valides : les 2 points sur la forme étant le calcul de la franchise retiré frauduleusement de l’accord et étant le fait que le conseil de l’emploi et de la formation professionnelle était composé de personnes décédées à ce moment là. Sur le fond, les points de contestation sont les suivants : l’UNEDIC n’est pas un organisme de recouvrement et la contradiction avec le code du travail : le calcul des allocations ne doit pas reposer sur le SJR salaire Journalier de Référence mais sur le nombre d’heures travaillées.
Ensuite un appel à manifester, à se mobiliser pour éviter l’agrément.
L’orateur propose une manifestation nationale chez Raffarin le lundi 10 décembre pour le non agrément et lit la motion qui est ensuite proposée au vote.
- Intervention de SUD SPECTACLE :
A l’Opéra de Paris, les dispositions sont prises pour ne plus prendre d’intermittents sauf dans les cas extrêmes. Voici donc la chasse aux abus tellement réclamée qui se met en place d’elle-même.
L’UNEDIC est déficitaire de 4 milliards d’euros actuellement mais il faut se rappeler qu’il y a 3 ans la caisse était excédentaire de 14 milliards d’euros et que les patrons en ont profiter pour alléger leurs charges sociales.
Cette information est à répandre partout.
En ce moment, 25 % des salariés sont des précaires et ceux-ci deviennent les boucs-émissaires du gouvernement et des patrons.
La mobilisation doit perdurer, la lutte n’est pas perdue et il faut mettre une pression énorme au gouvernement.
Il y a un travail d’information à faire encore et toujours vers ceux qui ne se sentent pas concernés.
L’appel à la manifestation nationale est confirmée.
- Intervention de la CNT :
La limite du paritarisme est dénoncée violemment.
Le représentant appelle à la grève générale dans le secteur du spectacle pour toucher au nerf de la guerre, le poids économique.
- Intervention de la CGT spectacle :
L’appareil d’état attaque frontalement en assignant la CGT par la Chaise-Dieu et aussi par la plainte contre X des cafetiers, des hôteliers et de la mairie UMP d’Aix en Provence. En une semaine, perte de 30 % de leur chiffre d’affaires, chiffre à mettre en relation avec le déficit de l’UNEDIC.
Mais la lutte continue avec l’annonce d’une manifestation nationale le 8 décembre avec pour cible Fillon et lors de la première réunion du comité supérieur de l’emploi, une manifestation festive montrant les compétences et les spécificités de nos métiers
- Françoise de la coordination :
Elle précise que des recours au Conseil d’Etat émanant de la coordination et de, à titre personnel par Nathalie Charbot existent aussi. En ce moment, les avocats étudient de fond en comble le nouveau protocole pour trouver de nouvelles failles.
Elle pose les deux questions suivantes : les syndicats ont-ils des précisions sur le calendrier et la date du recours au Conseil d’Etat. La CGT spectacle répond que la première date de la réunion du Comité supérieur de l’Emploi et de la Formation Professionnelle n’est pas connue et que le site du Journal Officiel était en panne, comme par hasard aujourd’hui. Quant au Conseil d’Etat, il doit statuer sur ce dossier le 17 décembre 2003 comme prévu sauf surprise de dernière minute.
- Coco de la coordination :
Elle demande si des actions sont menées le 27 et le 29 novembre et à quoi correspondent ces dates et si les plaintes de FO et de la CGT sont sur le nouveau ou l’ancien accord.
FO assure que le point de fond relevant du code du travail n’ayant pas été modifié, la plainte attenante à celui-ci est encore valable.
Réponse de la CGT :
Elle confirme que l’agrément du 6 août n’a pas été levé, les plaintes sont encore valides de fait, Fillon ayant seulement demandé le renouvellement des personnes statuant au Conseil Supérieur de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
Elle révèle que la CFDT a encore fait une lettre pour expliquer sa signature apposée à ce nouvel accord, car ils se sentent obligés de se justifier.
Rien n’est prévu pour la CGT pour les dates sus mentionnées.
- Le cascadeur qui sillonne la France :
Il parle de la lettre des sociétaires de la Comédie Française et reproche ce réveil tardif. Il clame aussi l’espoir et la nécessité de continuer la lutte plus que jamais.
Dominique Collignon Morin, multicarte :
Il met l’accent sur les actions juridiques en cours et pas seulement celles contre l’accord mais revient sur celles portées contre des individus, ceux-ci étant placés sous contrôle judiciaire impliquant une atteinte à la liberté du travail. Il s’emporte sur le sujet des entreprises de décervelage et de leur comportement, manipulation par la peur, et du fait qu’il faut absolument les combattre et remettre en cause leur marchandisation barbare de la culture et de la société. Il insiste donc sur le fait qu’il faut travailler et communiquer sur ce point spécialement et que toutes les organisations présentes doivent travailler ensemble encore plus sérieusement qu’avant vu l’extrême gravité de la situation. Il termine en disant que le travail de déconstruction doit être constant.
- Fred Danos de la coordination :
Il évoque sa situation personnelle en parlant de sa journée de travail le 13 novembre et surtout de l’assemblée générale du 12 novembre où ses collègues de boulot se sont retranchés derrière l’argument tout venant pour ne pas faire grève « Si la télé ne fait rien ce n’est pas la peine qu’on bouge..... ». Il dit être en accord avec Serge sur le fait que le meilleur moyen de pression reste la grève car on touche les moyens économiques et là ça fait mal. Il se déclare en total accord avec Dominique et appelle à une mobilisation massive et dans les 15 jours à venir la priorité d’occuper son temps hors travail est de participer aux actions menées REELLEMENT.
- Une personne de FO prend la parole :
Une rencontre de toutes les organisations doit préparer la grève du 8 décembre.
Au quotidien, le travail d’information est toujours à mener.
Elle propose de faire voter la motion et confirme que la destination de la manifestation devrait être chez Fillon.
- Gérard de la coordination :
Il annonce la réunion du congrès des maires de France les 18 19 et 20 novembre 2003 au hall 2 de la porte de Versailles. Il avance les hypothèses qu’on doit mettre en place une réunion d’information, une action de tractage et une action plus musclée.
- Coco de la coordination :
Elle met en avant le travail de la coordination depuis le 26 juin et que si on est dans la situation présente c’est un peu grâce à ce formidable outil qui existe à côté des syndicats. Elle rappelle une réunion importante mardi 18 novembre 2003 à 18h00 ayant pour sujet les axes importants d’action à déterminer. Elle cite la nouvelle adresse de la coordination et explique vraiment le déficit en personnes de la coordination et la nécessité de renouvellement.
- Jean Christophe, syndiqué :
Il s’énerve sur la nécessité du travail ensemble, et sur un travail efficace pour éviter de perdre du temps. Il s’emporte contre les employeurs qui eux vont encore profiter de la situation pour précariser encore plus les salariés. Puis il insiste sur l’information à faire sur les permanents.
- Juliette, la présidente de l’assemblée générale
communique une nouvelle fois la nouvelle adresse de la coordination et réitère un nouvel appel à mobilisation.
- Christian, metteur en scène, syndiqué au SFA :
Il pense qu’un travail serait à faire pour apporter des réponses aux articles de presse mensongers, notamment ceux de cet été paru dans le monde. Il trouve que l’on n’a jamais posé les vraies questions à Fillon et à Aillagon avec notamment une interpellation directe à leur faire sur le nombre d’intermittents qui sortiront du régime.
- Kamel de la coordination :
Il dénonce la contradiction de rallier les gens de la télévision tout en tenant le discours « la télé et ses produits c’est de la merde ! ! ! ! ». Il met la lumière sur les plaintes qui arrivent en mettant en cause les intermittents des festivals d’été qui ont provoqué un manque à gagner important aux commerçants, plaintes dont se réjouit le gouvernement. Il appelle à une solidarité avec les personnes concernées.
- Michel Melkin, délégué des artistes SNLA FO
Il dénonce la mise à mal des conventions collectives et insiste sur l’importance des négociations.
Il pointe le doigt sur les magouilles déjà en cours d’émergence de la part de certains employeurs : beaucoup de cachets à faible taux mais avec le nombre d’heures suffisant pour rester dans l’intermittence.
Il réclame le rétablissement des subventions pour le spectacle vivant, chose peu revendiquée à son goût jusqu’à présent.
Pour lui, Fillon a une grande part de responsabilité mais c’est chez Raffarin qu’il faut terminer la manifestation.
- Maxime, surveillant en lutte :
Il répète que les médias sont le nerf de la guerre et qu’un travail doit être fait dans ce sens, surtout de la part de gens dont certains y travaillent.
Il exulte sur le fait que c’est maintenant qu’il faut se bouger tant que le mouvement vit.
- Fred Danos, de la coordination :
Il est d’accord pour un groupe de travail sur les médias et comment les utiliser, avoue son désarroi quant à diriger la manifestation chez Fillon ou chez Raffarin.
Il revient sur la manifestation du 8 décembre 2003 avec la ferme conviction que les grèves en amont augmentent la mobilisation et insiste sur l’importance de l’information à faire passer aux permanents.
- Laurent G, de la coordination :
Il prône une réflexion avant de monter au créneau pour les actions. Il reprend la réflexion de Seillières « les intermittents font la grève avec l’argent des assedics ».
Pour les actions audiovisuelles, on est passé des actions externes de blocage aux prises de parole sauvages, interventions coup d’éclat comme la starac , le JT de Rance 2.
Il exhorte la foule à ne pas se contenter du mythe de la grève générale et à consacrer le temps chômé à inventer des nouvelles formes de perturbation, à s’impliquer dans le mouvement.
Il assure que le cas des annexes 8 et 10 n’est pas isolé et que c’est une politique globale de mise à mal de l’assurance chômage amorcée par un décret de Pierre Bérégovoy excluant purement et simplement 10 à 15 % de chômeurs, dés 1982, lors de la prise de la présidence de l’UNEDIC par la CFDT.
Il relate le nouvel argument de Fillon pour stigmatiser les intermittents, lancé dans l’émission de France 3 « les intermittents ne sont pas généreux ».
Il propose à l’assemblée générale le rassemblement à l’Assemblée Nationale mercredi 19 novembre 2003 contre le projet de loi instaurant le RMA.
Il annonce également le rendez-vous de la manifestation du 6 décembre 2003 organisée par les chômeurs et martèle la nécessité d’élargir la lutte aux chômeurs.
Il souligne le bien fondé de la coordination, lieu de rencontres de gens différents avec prise en compte de toutes les propositions et lieu où les différences enrichissent la discussion et souligne l’importance d’une unité de toutes les forces dans le travail pour une efficacité maximale.
Intervention de Juliette, la présidente de l’ag pour mentionner la fermeture du tour de parole et pour rappeler la nécessité de synthèse des propos des intervenants vu l’heure avancée et le nombre important de tours de parole restants.
- Yanick, de la coordination :
Elle lance un appel très bref à des dons ou prêts de moyens informatiques pour la coordination.
- Samuel Churin, de la coordination :
Il s’exclame, en accord avec Fred Danos, sur la date tardive de la manifestation du 8 décembre 2003 alors que l’agrément pourrait avoir lieu le 9 ou le 10 décembre 2003. Pour lui la pression doit être installée bien en amont et avance une date possible : le 1 er décembre 2003.
- A quoi répond la CGT :
Jean Voirin rappelle le caractère exceptionnel de cette manifestation, NATIONALE, et les difficultés logistiques à l’organiser et que la date n’est pas choisie au hasard, comme pourraient le penser certains.
Réponse de la SNLA FO :
Elle exhorte à voter la motion pour que l’assemblée générale soit décisionnaire.
- Luc Leclerc de Sablon, représentant de la SARF :
Selon lui, le bénéfice des actions de tous ces mois de lutte est à tirer maintenant considérant la faiblesse actuelle du gouvernement.
La modification apportée aux conditions d’accès au congé maternité au cours de la nouvelle signature, extrêmement violente, est une information à disséminer partout car elle est extrêmement parlante pour le quidam.
En ce qui concerne la presse, il est impératif d’avoir une parole claire et bien formulée et bien exprimée et dans ce cas là les médias sont réceptifs. Dans l’absolu, il faudrait faire parler des personnes qui ont un poids médiatique.
Pour lui, on se doit de mettre l’accent sur notre force de propositions et de revendications avec le nouveau modèle du protocole et les accords FESAC. Il propose une grande conférence de presse avec les médias et le gouvernement pour les mettre en situation de réaction par rapport à ces propositions.
Il évoque une grève avec l’ensemble des professionnels du secteur du spectacle et pas uniquement des intermittents du spectacle.
- Intervention de Juliette, présidente de l’ag
pour inciter la SARF à se mettre en relation avec la commission presse de la coordination.
- Octavio, SNTR-CGT :
Comme beaucoup d’autres, il trouve que la date du 8 décembre lui paraît tardive.
Il rappelle aussi que la mobilisation doit être massive et voudrait que toutes les organisations présentes ici s’accordent sur le trajet de la manifestation du 8 décembre 2003. Mais il est convaincu que, pour cette manifestation, c’est vers le ministère des affaires sociales et du travail qu’il faut se diriger, Raffarin étant une « muraille d’acier pourrie ».
Il donne un coup de projecteur sur le travail mené par les syndicats au niveau des conventions collectives.
- Gabriel, électron libre :
Il pose les questions suivantes : pourquoi ne pas porter plainte contre starac ?, quid de l’interpro et du RMA , pourquoi pas une grève générale reconductible illimitée ?
Pour lui, il paraît évident qu’il faut aller chez Raffarin pour la manifestation du 8 décembre 2003.
- Cyril, de la coordination :
Il informe qu’une action en justice est menée contre les assedics en ce qui concerne la radiation massive et répétée de certains intermittents. Il communique le numéro pour les joindre : 01 41 09 33 33.
Intervention de Denis, président de l’assemblée générale sur ce point :
Ce regroupement correspond à des personnels travaillant à France 3, qui ont subi la radiation après changement du code APE de l’entreprise. Il met en garde de ne pas tout mélanger.
- Josette de Marseille :
Elle encourage l’Ile de France à rester unie comme ce soir.
Elle fait un parallèle avec la situation à Marseille où le comité de lutte, pourtant très actif, a implosé après la réunion des coordinations à Marseille fin septembre 2003.
Elle est atterrée de constater l’absence de travail au quotidien : à Marseille, pas de jour de grève depuis juillet. Des transactions en catimini s’établissent entre directeurs de lieux et la DRAC : chacun cherche à tirer son épingle du jeu. Elle relate la mésaventure d’une compagnie, qui s’est vue couper ses subventions par la DRAC pour avoir osé écrire au ministre de tutelle.
Elle déplore le choix du lundi pour une grève car les portes des théâtres sont closes ce jour-là.
- Intervention des deux présidents de l’ag
pour faire une synthèse des tours de parole. Juliette s’y colle.
Plusieurs groupes de travail se dessinent ayant pour thèmes : l’attaque des entreprises de décervelage, l’organisation de la grève et de la manifestation du 8 décembre, le congrès des maires de France, la riposte à la presse pour les articles mensongers, le problème de la disparition des subventions et l’ouverture de la lutte aux précaires et aux autres.
Une personne informe de l’actualité de la date du 6 décembre 2003 : c’est le lancement en grandes pompes de Lille 2004.
- Dominique Lancelot, électron libre :
Il aimerait connaître les autres dossiers abordés par le conseil d’administration de l’UNEDIC ce jeudi 13 novembre 2003.
Il remet en avant le chiffre impressionnant des 850 000 chômeurs et la nécessité de le proclamer haut et fort.
- Denis, Sud spectacle :
Il cite l’éducation nationale qui vient de se faire flouer par le vote à l’Assemblée Nationale d’une mesure de décentralisation des médecins d’établissements scolaires alors qu’ils avaient obtenu lors des négociations avec leur ministre que cette mesure soit ajournée.
D’où une hargne sans précédent pour nous et une montée en puissance du rapport de force.
- Jean-Marie, documentariste réalisateur :
Il dévoile sa conversation avec un directeur d’agence assedic d’une grande région : le capital de l’UNEDIC allait être ouvert à AXA Assurances.
En contact avec Bertrand Tavernier, au Cambodge actuellement .Celui-ci se dit prêt à faire bouger les stars éléphants du cinéma tout en mesurant la lourdeur et la lenteur de la manoeuvre.
Il affirme la possibilité de prise de parole avant vendredi sur France Info.
- Matthieu, électron libre :
Pour la manifestation, l’appel à la grève doit être reconductible et générale.
Il préconise la date du 6 décembre 2003 afin de rallier le mouvement des chômeurs.
Il veut remobiliser les comédiens connus et des directeurs de lieux qui s’étaient prononcés en notre faveur et qui se sont tus depuis.
- Rico, super électron libre :
Coup de gueule et appel à la désobéissance civile par une action simple et efficace : enfoncer les « coups de poing » d’arrêt d’urgence des infrastructures pour stopper net la représentation.
- Annia, enseignante :
Elle divulge le fait que les fonds sociaux pour les sorties culturelles ont été coupés et que les arts deviennent optionnels à partir de la 3 ème, ce qui veut dire que l’école ne dispensera plus la culture à tous les enfants comme auparavant.
- Pierre de la coordination :
Il trouve encore que les dates du 6 et du 8 décembre 2003 sont bien lointaines et que si on attend ce moment là, la mobilisation va se dissoudre d’ici là. Une manifestation doit être prévue avant ces dates.
- Samuel, de la coordination :
Il se présente comme travaillant sur la commission des élus et demande de l’aide.
- Michel Gautherin, CGT spectacle :
Il défend l’idée de l’importance de la manifestation nationale et s’emporte sur le fait que le temps nécessaire pour la préparation est incompressible et que les régions se sont engagées d’ores et déjà. Ce sera une manifestation de tous les professionnels du spectacle et de la culture avec le ralliement des auteurs et des permanents de l’audiovisuel. Ce sera une bataille pour la politique culturelle et pas une bataille corporatiste.
- Le représentant d’AC ! lors de l’ag :
Annonce des différents rendez-vous à venir : le 6 décembre 2003 place Denfert-Rochereau et le 19 novembre 2003 place Edouard Herriot derrière l’Assemblée Nationale contre le refus de l’adoption du projet de loi RMI RMA.
Il fait part d’une réflexion nouvelle sur de nouveaux modes d’actions : au lieu de s’attaquer aux pôles de production, il faut aussi s’attaquer aux pôles de consommation comme déclencher une grève de la consommation pour les achats de Noël. En ce moment le gouvernement est pris à la gorge : 12 % du budget est consacré au remboursement de la dette, 40 % de ressources budgétaires proviennent de la TVA et 14 % des ressources proviennent des taxes sur les produits pétroliers
Pour clore l’assemblée générale, FO lit la motion pour la journée du 8 décembre 2003 pour la faire voter. Elle est validée ainsi que la formation d’un comité de lutte dédié.
Le besoin d’une autre ag intersyndicale se fait sentir pour finaliser ce débat d’où l’annonce d’un prochain rendez-vous dans ce même lieu le 24 novembre au soir.
Les présidents de l’ag concluent en encourageant les personnes présentes à lutter activement dés maintenant.
Mis en ligne le 19.11.03, 00h30