jeudi 28 avril 2016
Dernière modification : jeudi 28 avril 2016
Gare aux illusions, restons mobilisés !
Un accord a été trouvé dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 avril par les organisations de salariés et d’employeurs du secteur du spectacle, sur l’assurance chômage spécifique aux intermittents.
Cet accord revient sur certaines règles réformées en 2003, reprenant une partie des propositions que nous défendons depuis 13 ans. Nous avons besoin de temps pour décrypter et analyser plus précisément cet accord.
La lutte paie mais nous n’avons pas encore gagné.
Il doit encore être expertisé sur le plan budgétaire au cours des trois prochaines semaines, pour être ensuite proposé au patronat et aux syndicats de salariés.
Nous savons d’ores et déjà que le Medef ne validera pas cette proposition, cet accord ne rentrant absolument pas dans les critères économiques définis dans leur lettre de cadrage. Gare aux illusions, restons mobilisés !
Nous ne voulons pas être sauvés.
Nous refusons que l’État se substitue à la solidarité interprofessionnelle pour prendre en charge les économies demandées, ce qui préfigurerait la création d’une caisse autonome.
Nous réaffirmons que le régime des intermittents du spectacle s’inscrit au cœur de la solidarité entre les travailleurs et qu’il peut devenir un modèle pour l’intermittence de l’emploi.
Le MEDEF s’acharne sur les chômeurs
Alors que déjà 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés, le gouvernement demande 800 millions d’économies sur le dos des chômeurs. Comme nous le craignions, les premiers échos sur les négociations de l’assurance chômage du régime général, préfigurent un massacre sans précédent pour les chômeurs. C’est inadmissible. Nous exigeons que l’intégralité des chômeurs soit indemnisée par un régime juste et solidaire. Aucune économie sur le dos des plus précaires.
Nous sommes aujourd’hui en lutte et en grève contre la loi travail qui annonce encore plus de flexibilité et de précarité pour les travailleurs. Nous exigeons son retrait total.
Nous demandons au théâtre de l’Odéon la mise à disposition de la salle de spectacle afin d’y tenir nos AG, nous demandons à la Comédie-Française la mise à disposition d’une salle pour pouvoir nous réunir à fin d’analyser cet accord.
Nous demandons aux directions des deux lieux occupés et au ministère de la culture de condamner fermement les violences policières. Nous refusons la criminalisation de tous les mouvements sociaux.
Pour un droit au chômage : occupation du théâtre de L’Odéon
Nous restons déterminées, communiqué des occupants du Théâtre de l’Odéon